// Critiques
« J’écrirai la paix sur vos ailes » de Victor Avron à l’Aktéon Théâtre
Critique de Bruno Deslot –
L’espoir n’est pas un vœu pieu !
Les destins croisés d’une petite nippone rescapée d’Hiroshima, d’Hans enrôlé dans les Jeunesses hitlériennes, de Margot cachée dans une ferme du Loire-et-Cher et Bilel, en pleine campagne tunisienne parti retrouvé son père sur le front, disent, avec les mots de l’enfance, à quel point la guerre est apatride !
Plongée...
« L’Asticot » de Shakespeare, par Clémence Massart au Théâtre Galabru
Critique de Camille Hazard –
Clémence Massart est « Madame Asticot ».
Asticot grassouillet qui, du théâtre du Globe à Londres jusqu’à Paris, a rencontré Shakespeare, Baudelaire, Giono, Jankélévitch… C’est à travers des textes choisis de ces auteurs que Clémence Massart nous attire dans une danse folle, satirique, morbide et succulente !! Elle nous prend par la main, nous...
« Les Joyeuses Commères de Windsor » de Shakespeare à la Comédie Française (reprise)
Critique de Dashiell Donello –
La comédie « Les Joyeuses Commères de Windsor » de William Shakespeare fait une entrée déplorable et décevante, à la Comédie Française
La reine Elisabeth, dit-on, avait tellement aimé le personnage de Falstaff, qu’elle avait trouvé si délectable dans « Henri IV », qu’elle ordonna à Shakespeare de le faire réapparaître dans une autre...
« Théâtre de Bouche » de Ghérasim Luca, mise en scène Claude Merlin à l’Épée de Bois
Critique de Rachelle Dhéry –
« Le plus grand poète français, parce que roumain »
Gilles Deleuze
Claude Merlin, issu du Théâtre Universitaire (La Sorbonne) et comédien du Théâtre du Soleil dès sa fondation, s’est emparé avec délicatesse, de l’unique pièce de théâtre de Ghérasim Luca, auteur juif roumain, et grand poète français (1913-1994). Dans l’âme des...
« La Critique de l’École des Femmes » de Molière à la Comédie Française
Critique de Bettina Jacquemin –
À part entière
Tréteaux de bois et chaises empilées envahissent la scène du Studio-Théâtre ; un vaste chantier dédié à « La Critique de l’École des femmes » et dirigé par Clément Hervieu-Léger, Pensionnaire de la Comédie-Française. Une mise en scène contemporaine et un réel soucis du détail soutiennent les références à la pièce éponyme....
« La Voix Humaine » de Cocteau mis en musique par Poulenc à l’Athénée
Critique d’Evariste Lago –
Trois textes et une femme dans la tourmente
La voix humaine est à l’origine une pièce de théâtre écrite en 1930 par Jean Cocteau pour Berthe Bovy, sociétaire de la comédie française. Elle fût ensuite adaptée sous la forme d’une tragédie lyrique par le compositeur et pianiste Francis Poulenc en 1958.
Le metteur en scène, Vincent Vittoz, propose...
« Un Tramway Nommé Désir » de Tennessee Williams à la Comédie Française
Critique de Rachelle Dhéry et Bettina Jacquemin –
Le tramway quitte les rails
Après une longue séparation, Blanche DuBois décide de rendre visite à sa sœur Stella, qui vit dans un quartier populaire de la Nouvelle-Orléans, avec son mari Stanley Kowalski, un polonais impulsif, rustre mais bel homme. Blanche est alors tiraillée entre l’attirance primitive qu’elle éprouve pour...
« De Humanis Humoribus » par la Compagnie de Mars à l’Épée de Bois
Critique de Camille Hazard –
Au mois de novembre dernier, nous avions pu admirer la mise en scène remarquable de Jean-Denis Monory pour son spectacle « Les Femmes savantes »; Pendant un mois ce spectacle baroque avait émerveillé tout le public du théâtre de l’Epée de Bois.
© Katell Itani
Depuis le 10 février, vous pouvez découvrir une autre forme de cet univers passé et...
« Ma vie en morceaux » par le pianiste Dimitri Naïditch à la Gaité Montparnasse
Critique d’Evariste Lago –
Concert de morceaux de vie
Dimitri Naïditch est un pianiste né en 1963 en Ukraine. A sept ans, il entre à l’École Secondaire Spéciale Pour Enfants Surdoués puis intègre le Conservatoire de Kiev et enfin le Conservatoire de Moscou. En 1992, il s’installe à Lyon et devient professeur au Conservatoire et fonde à Annonay, en Ardèche, le festival...
« Le Roi du Plagiat », deuxième volet de la trilogie Jan Fabre à Chaillot
Critique de Denis Sanglard –
Les anges aussi s’ennuient.
La perfection, qui n’est pas de ce monde, n’est pas une sinécure. Alors notre ange, asexué, immortel, rêve d’être un homme. Un homme et un acteur. Aux singes bavard que nous sommes, l’ange, lesté de pierres puisqu’il ne connaît pas la gravité, va tenter de ressembler. Imprévisible et irrationnel, plagiaire par nécessité...
« Aller Chercher Demain » de Denise Chalem au Petit Théâtre de Paris
Critique de Bettina Jacquemin –
Entre deux…
Didier Long met en scène « Aller chercher demain » au Petit Théâtre de Paris. La pièce écrite par Denise Chalem aborde le thème difficile de la fin de vie et pourtant, c’est drôle. L’auteur, également sur scène, donne la réplique à un irrésistible Michel Aumont. Grinçant !
Charles raconte des blagues juives et sa fille… n’en...
« Le Récit de la Servante Zerline » d’après Hermann Broch, mise en scène Yves Beaunesne
Critique d’Anne-Marie Watelet –
Dans cette adaptation de Hermann Broch, romancier et essayiste autrichien du début du XXe siècle, nous sommes conviés à partager les souvenirs intimes d’une femme. Monologue du début à la fin, car il a voulu que ces souvenirs, puisés dans une mémoire sollicitée et disponible, puissent être exprimés dans l’immédiat – des...
« Väter » d’Alvis Hermanis à la MC93 / Festival le Standard Idéal
Critique d’André Antébi –
« Väter » Ou « Comment je suis devenu mon père. »
« L’important en art n’est pas d’inventer quelque chose de neuf, mais de montrer les choses telles qu’elles sont »
Les acteurs ne sont pas encore entrés sur le plateau que le spectacle semble avoir déjà commencé. Le temps que le public s’installe est toujours un moment particulier au...
« La Nuit Juste Avant les Forêts », Koltès mis en scène par Chéreau à l’Atelier
Critique d’Audren Destin –
« La nuit juste avant les forêts » est une pièce difficile. En fait ce n’est pas une pièce, mais une longue phrase, dite par un homme au bord de la mort. À la première lecture, on ne comprend pas vraiment de quoi il s’agit. Patrice Chéreau lui-même avoue avoir été décontenancé lorsqu’en 1979, il a lu pour la première fois ce texte....