// À l’affiche
Asylum, chorégraphie de Rami Be’er, Kibboutz Contemporary Dance Company, Lycée Jacque Decour, Festival Paris L’été
© Eyal Hirsch
ff article de Denis sanglard
Le corps comme cartographie d’un territoire en conflit et de ses conséquences. Territoire politique, sociale et intime – c’est du pareil au même – aux frontières poreuses, aux aspirations contradictoires. Entre volonté de domination, d’oppression, et aspiration à la liberté absolue au risque de l’exil. Et dans cet exil,...
Femme non rééducable, Anna Politkovskaïa, de Stefano Massini, mis en scène par Laurent Mascles, Théâtre au bout là-bas, Festival d’Avignon Off
© L’ile Lauma
ƒƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Ce texte de Stefano Massini centré sur la figure d’Anna Politkovskaïa est, à l’image de ses autres textes, engagé dans la vie réelle, engagé tout court dans la dénonciation des injustices, des inégalités, des vies piétinées. Évidemment, dans Femme non rééducable, l’enjeu, ou le combat, est encore plus...
Even Elephants do it, de Mónica Mojica et Antoine Voituriez, mis en scène par Mónica Mojica, Artéphile, Festival d’Avignon Off
© Antony Rodriguez
ƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Cécile Winter est une héroïne. Une héroïne du quotidien. Engagée pour le bien commun. De celles qui agissent vraiment. Dans la générosité pure et avec conviction.
D’abord ouvrière, elle a repris des études à près de 30 ans, et a choisi Médecine pour se sentir utile (avec une licence de philosophie et...
Le vison voyageur, de Ray Cooney et John Chapman, adaptation de Jean-Loup Dabadie, mise en scène de Michel Fau, au Théâtre de la Michodière
© Matthew Totaro
f article de Denis Sanglard
Il court, il court le vison. Il est passé par ici, il repassera par là… Mais dans cette mise en scène de Michel Fau, il est un peu essoufflé.
Chez Bodley, Bodley and Croutch, haut temple anglais de la fourrure où le bien-être animal est une priorité, brader au dixième de sa valeur un sublime manteau de vison blanc mérite bien...
Fuck me, dramaturgie et mise en scène de Marina Otero, Théâtre du Rond-Point, Paris
© Diego Astarita
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Ils sont nus comme au premier jour, à l’exception d’une paire de bottes et de genouillères. Six, à jouer d’entrée de leur masculinité, une danse exacerbant leur corps musculeux tandis que beugle sa plainte le crooner argentin Sandro. Ouais, se dit-on, et alors, passé un certain voyeurisme, où cela nous mène-t-il ?...
Madame ose Bashung, conception et mise en scène Sébastien Vion, au Cabaret Sauvage, Festival Paris l’été
© Monsieur Gac
fff article de Denis Sanglard
Elles ont osé, ces sublimes créatures de cabaret, travestis échappés de Madame Arthur, du Secret, de feu l’Alcazar, elles ont osé, Patachtouille, Brenda Moor sous la houlette et le fouet de l’atrabilaire et impériale Corrine, orchestré par les mains baladeuses et véloces sur le piano de Charly Voodoo, au son des guitares percutantes...
La vie en vrai (avec Anne Sylvestre), mise en scène de Marie Fortuit, au Théâtre du Train Bleu, festival off Avignon
© Guillaume Niemetzky
ƒƒ Article de Sylvie Boursier
On a toutes en nous quelque chose d’Anne Sylvestre, Marie Fortuit accompagnée au clavier et à l’harmonium par Lucie Sansen rend hommage à travers ce spectacle à « madame Anne » et revendique clairement sa filiation avec la chanteuse décédée en 2020.
On se balade sur une douzaine de chansons, oubliées ou mises de côté...
Baldwin and Buckley at Cambridge, texte de James Baldwin, William F.Buckley JR, Lorraine Hansberry, mise en scène John Collins au gymnase du lycée Mistral, Festival d’ Avignon IN
© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒ article de Sylvie Boursier
Le rêve américain n’est-il possible qu’aux dépens du Noir américain ? En 1965, au sein de l’amicale des étudiants de l’université de Cambridge l’écrivain James Baldwin, fin analyste du racisme structurel aux Etats Unis, et William F. Buckley, intellectuel conservateur sont invités à débattre sur cette question....
Quand on sera grand, de Jean-Pierre Brouillaud, mis en scène par Hélène Zidi, Théâtre du Roi René, Festival d’Avignon Off
© Julien Jovelin
ƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
C’est la deuxième pièce de Jean-Pierre Brouillaud (par ailleurs auteur de romans désopilants) à être présente dans le off du Festival d’Avignon. Après l’excellent J’admire l’aisance avec laquelle tu prends des décisions catastrophiques (en 2017 puis à Paris), c’est Quand on sera grand qui est créé...
EXIT ABOVE. After the tempest, de Anne Teresa De Keersmaeker, La Fabrica , Festival d’Avignon In
© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
On marche beaucoup dans Exit above. Sans doute pour faire écho aux marches contestataires, ainsi qu’au leitmotiv de Anne Teresa De Keersmaeker (voir la slow walk, My Walking is my dancing qu’elle avait proposée au festival d’automne en 2018). Cela créé beaucoup d’attente.
De belles images surgissent de...
Iphigénie à Splott de Gary Owen mis en scène de Georges Lini, théâtre 11, festival Avignon off
© Debby Termonia
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
« Quatre boules de cuir tournent dans la lumière, de ton œil électrique, boxe, boxe », elle déboule prête à en découdre la Effie, une vedette du quartier sinistré de Splott à Cardiff, une tuerie et on s’en prend plein les poumons : « et vous là, calés dans vos sièges, tranquilles, à attendre que quoi ? […]...
OVNI, de Ivan Viripaev, mise en scène d’Eléonore Joncquez au théâtre 11, festival Avignon Off
© Fabienne Rappeneau
ƒƒ Article de Sylvie Boursier
Pas la moindre soucoupe dans ce spectacle mais 9 témoins qui prétendent eux, les avoir vus, à un moment précis de leur vie, tels une force transcendante, dont la rencontre a modifié absolument et irrévocablement leur rapport au monde et à eux-mêmes. Ils racontent à l’auteur Ivan Viripaev ce « contact ». Le pitch ressemble...
G.R.O.O.V.E., de Bintou Dembélé, Opéra Grand Avignon, Festival d’Avignon In
© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Bintou Dembélé sait créer l’attente et faire monter le désir, et elle réussit son pari en créant à la fois de la frustration et une forme de contentement individuel pendant les 2/3 du spectacle, pour mieux arriver à une jubilation collective finale.
Après un petit protocole sur le lieu officiel...
Nos Corps empoisonnés de Marine Bachelot Nguyen à la Manufacture d’Avignon, Avignon Festival Off
© Hélène Harder
ƒƒ Article de Sylvie Boursier
« L’avion vol au-dessus de la forêt, très bas. De ses entrailles s’échappe une sorte de nuage blanc. Tout à coup, une pluie dégouline sur mes épaules, le liquide gluant se plaque sur ma peau, je tousse, je suffoque, je ne comprends rien… ». Enfant durant la guerre d’Indépendance, Tran To Nga combattit contre...