// À l’affiche
Juillet 1961, texte et mise en scène de Françoise Dô, Théâtre de Vanves dans le cadre du Festival Zoom d’hiver #5
© DR
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Ecrire sur le spectacle vivant, c’est faire un travail de mémoire. C’est trouver en soi les traces d’affect, les empreintes émotives, qui attestent d’un événement après que celui-là a eu lieu. C’est avoir été touché par quelque chose, et comme Saint-Thomas s’accrocher à ce toucher pour se convaincre que l’on n’a...
La Parenthèse de sang, écrit par Sony Labou Tansi, mis en scène par Thomas Nordlund,Théâtre des Déchargeurs
© Théo Bianconi
ƒƒ article de JB Corteggiani
Mâtin, quel texte ! On griffonne dans le noir, on essaye d’attraper des bouts : « Le devoir d’un condamné est d’avoir une dernière volonté. Sinon, on le tue avec une certaine mauvaise conscience. » Ou encore : « On devrait vous condamner à trente morts. – Il ne fut créé qu’une mort. – Qu’il meure par régions...
Les apôtres aux cœurs brisés, texte et mise en scène de Céline Champinot, au Théâtre de la Bastille
© Vincent Arbelet
f article de Denis Sanglard
Ils sont cinq sur le plateau, les quatre apôtres évangélistes, clones improbables des Beatles période Sergent Pepper, et Marthe, enceinte jusqu’aux yeux. Boys-band réfugié après la mort de Jésus, leur leader, dans un studio d’enregistrement, une caverne, un tombeau où poussent sur les murs des champignons hallucinogènes consommés...
Quais de scène, écrit et mise en scène par Alexandra Badea, Théâtre de la Colline
© Pascal Gély
ƒƒ article de JB Corteggiani
Réparer : c’est un des enjeux qui traversent la littérature et le théâtre de texte francophones depuis 15 à 20 ans, dans le sillage des travaux de Boris Cyrulnik, dont le concept de résilience a débordé le champ de la psychologie pour s’étendre à notre capacité à surmonter des traumatismes collectifs. De cet intérêt, qui...
Pourquoi les vieux, qui n’ont rien à faire, traversent-ils au feu rouge ? création collective du Collectif 2222, mise en scène Thylda Barès, au Lavoir Moderne Parisien, Paris
© collectif 2222
article de Nicolas Thevenot
La vieillesse est un naufrage. L’expression est du général. Elle est bien connue, éculée. N’empêche, et c’est tout à son honneur, le Collectif 2222, formé par d’anciens élèves de l’Ecole Lecoq, a décidé d’en faire son territoire de jeu. La vieillesse, ce pays si lointain pour notre société qu’il serait devenu un...
Ce qui gronde, d’Alexandra Bourse, Guy Régis Jr, Giovanni Houansou, Jean-Luc Raharimanana, Émilie Monnet, Théâtre Paris-Villette
© Marie Charbonnier
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault
Le diable est dans la salle pour applaudir un de ces amis qui est sur scène, et qui débute Ce qui gronde un spectacle dont le titre doit leur plaire immensément, à tous les deux. Méphistophélès est là, seul et se présente, nous parle de ses goûts, de ses plaisirs, de sa façon surtout de faire trébucher ces petits...
Les Sea Girls, Anthologie… ou presque, conçu et interprété par Judith Remy, Prunella Rivière et Delphine Simon, mise en scène par Brigitte Buc, au Café de la Danse
© Cosimo Tassonne
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Les Sea-Girls sont de retour à Paris, de passage pour une petite semaine, dans la continuité d’une tournée qui les voit, « toujours prêtes pour une tournée dans les Charentes », du nord au sud cramer et carboniser les planches des théâtres de France et de Navarre. Elles ne sont plus désormais que trois, à l’origine elles...
Les Couleurs de l’Air, écriture et mise en scène d’Igor Mendjisky, au Théâtre l’Azimut – La Piscine
© Lionel Nakache
ƒƒ article de Hoël
La perte d’un parent, la recherche de la vérité, et les conséquences sur sa propre vie : voici des thèmes qui décidément chatouillent particulièrement les metteurs en scène en ces temps troublés où on se retrouve particulièrement face à soi-même. Peut-être que ces mois de confinement où à défaut de pouvoir vivre tout à fait « normalement...
This is how you will disappear, conception et mise en scène de Gisèle Vienne, à la MAC – Maison des Arts de Créteil avec le Festival d’Automne
© Sébastien Durand
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
L’invisible, l’imperceptible, recèlent le flagrant délit. Le crime se pare de l’ambiguïté. Un corps rampe sur un autre, allongé, inerte, s’affaire dans le taillis, se vautre bestialement dans le lit de feuilles mortes. Comment croire ce que l’on a cru voir l’espace d’un instant dans la froide obscurité sylvestre,...
Le Chœur, d’après le poème « Et la rue » de Pierre Alferi, conception et mise en scène Fanny de Chaillé, au Théâtre 14
© Marc Domage
ƒƒƒ article de Hoël
Ils sont dix, dix jeunes commédien.ne.s, ils arrivent un à un en ligne en avant-scène. Ça commence par un « ça commence », et la voix de l’une évoque son souvenir du 11 septembre. Et bientôt chacun.e interrompt, répond, surenchérit, jusqu’à laisser place à des souvenirs totalement imaginaires, plus loufoques et improbables les...
L’homme qui dormait sous mon lit, texte, musique et mise en scène de Pierre Notte, au Théâtre du Rond-Point
© Stéphane Trapier
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Un bon émigré est un émigré mort. Voilà sans doute la solution au grand remplacement qui se fait attendre. Dans cette dystopie signée Pierre Notte, « cette farce lamentable », il n’y a pas de migrants. Du moins sont-ils invisibilisés, ce qui est sans doute bon pour les statistiques, par l’enjeu d’un étrange et juteux...
La vie invisible, de Lorraine de Sagazan, Théâtre de la Ville, Espace Cardin
© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault
Un spectacle devait être mis en place par Guillaume Poix et Lorraine de Sagazan, suite à plusieurs rencontres avec des aveugles, un spectacle voulant sans doute évoluer, sûr de lui, dans des idées premières, être tout simplement lié à ce handicap. Des idées premières sans doute fortement intéressantes et...
Trilogie des Contes immoraux (pour Europe), de Phia Ménard, MC93, Bobigny
© Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon
ƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
La Trilogie des Contes immoraux (pour Europe) était créée en tant que trilogie (Maison Mère ; Temple Père ; La Rencontre interdite) pour la première fois à l’Opéra Confluence d’Avignon pour la 75ème édition du Festival, même si Phia Ménard avait déjà présenté sa première...
Contes immoraux-Partie 1 : Maison Mère, création de Phia Ménard/Cie Non Nova, MC93, Bobigny
© Jean-Luc Beaujault
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Phia Ménard, Sisyphe camusienne. Il est des femmes puissantes, des guerrières engagées. Phia Ménard, on le sait, est de celles-là. Ici seule en scène, Athéna punk, où le no futur, dans cette performance radicale qui vous sidère, prendra toute son importance et une toute nouvelle valeur. Athéna bâtit furieusement son temple,...