// À l’affiche

Marius, d’après Marcel Pagnol, mise en scène de Joël Pommerat, en collaboration avec Caroline Guiela Nguyen et Jean Ruimi, MC93 de Bobigny, Festival d’Automne

Marius, d’après Marcel Pagnol, mise en scène de Joël Pommerat, en collaboration avec Caroline Guiela Nguyen et Jean Ruimi, MC93 de Bobigny, Festival d’Automne
  © Agathe Pommerat   ƒƒƒ article de Sylvie Boursier César doit mourir, Marius doit partir, rien de commun entre le film des frères Taviani, tourné en prison et la pièce de Joël Pommerat, créée en centre de détention, exceptée leur origine carcérale. Est-ce cela qui insuffle aux comédiens ce souffle incandescent, cette ardeur viscérale de jeu ? Dans le film, les acteurs bougeaient... 

Barbara, mémoires interrompus, d’après Il était un piano noir… , de Barbara, mise en scène de Frédéric Constant, Studio Hébertot, Paris

Barbara, mémoires interrompus, d’après Il était un piano noir... , de Barbara, mise en scène de Frédéric Constant, Studio Hébertot, Paris
  © Fabienne Rappenneau   ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette Un spectacle s’intitulant Barbara, mémoires interrompus, peut faire peur, des chansons pures et dures martyrisées ? Déguisement en noir foncé ? On se méfie, on s’attend au pire. Et on a tort. Ce spectacle est basé sur le livre de Barbara, publié en 1998, ses premières années, son enfance, sa grand-mère,... 

Résurrection (symphonie n°2), musique de Gustav Mahler, direction musicale Esa-Pekka Salonen, mise en scène de Romeo Castellucci, Grande Halle de la Villette / Festival d’Automne

Résurrection (symphonie n°2), musique de Gustav Mahler, direction musicale Esa-Pekka Salonen, mise en scène de Romeo Castellucci, Grande Halle de la Villette / Festival d’Automne
  © Monika Rittershaus   ƒƒ article de Denis Sanglard La Résurrection selon Roméo Castelluci c’est un charnier à ciel ouvert où s’entassent les cadavres à qui l’on redonne une identité bafouée par leur mort violente. Nécessité intime dans la réparation, le deuil, et politique dans la dénonciation des crimes contre l’humanité. Sur cet immense plateau couvert de boue,... 

Article 353 du code pénal, adapté par Emmanuel Noblet à partir du roman de Tanguy Vieil, Théâtre des Célestins, Lyon

Article 353 du code pénal, adapté par Emmanuel Noblet à partir du roman de Tanguy Vieil, Théâtre des Célestins, Lyon
    © Jean-Louis Fernandez   Article de Paul Vermersch Difficile de rentrer dans cette forme dont les propositions autour de l’adaptation du roman de Tanguy Vieil, Article 353 du code pénal, se court-circuitent et s’annulent les unes les autres. Au centre du plateau, deux coins d’un rectangle de terre creusée et une chaise. C’est là que va se dérouler l’entièreté... 

Boujloud (l’homme aux peaux), écrit et mis en scène par Kenza Berrada, Théâtre de la Bastille, Paris

Boujloud (l'homme aux peaux), écrit et mis en scène par Kenza Berrada, Théâtre de la Bastille, Paris
  © Hélène Harder   ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette Boujloud (l’homme aux peaux) est un spectacle surprenant, avec du positif, du clair épousant du flou. Nous sommes emportés, bien qu’un peu lassés ici ou là. Le sujet est très fort, le viol. Viol dont on ne peut parler, ou trop tard, où mal, pas assez. Une femme, jouée par Kenza Berrada, est sur scène... 

Moins que rien, d’Eugène Durif, d’après Woyzeck de Georg Büchner, mise en scène de Karelle Prugnaud, au Théâtre 14, Paris

Moins que rien, d’Eugène Durif, d’après Woyzeck de Georg Büchner, mise en scène de Karelle Prugnaud, au Théâtre 14, Paris
  © Vahid Amanpour   f article de Denis Sanglard Au commencement était Woyzeck de Georg Büchner, pièce fragmentée, inachevée, histoire d’un soldat, troufion humilié par sa hiérarchie, trompée par sa femme Marie. Histoire d’un féminicide aussi. De ce matériaux elliptique, Eugène Durif tisse avec le talent qu’on lui reconnait une nouvelle pièce, palimpseste concentré sur... 

Les fausses confidences, texte de Marivaux, mise en scène d’Alain Françon, au Théâtre des Amandiers de Nanterre

Les fausses confidences, texte de Marivaux, mise en scène d’Alain Françon, au Théâtre des Amandiers de Nanterre
  © Jean-Louis Fernadez ƒƒƒ article de Denis Sanglard Encore une fois Alain Françon fait preuve de son immense talent à dépoussiérer Marivaux, un répertoire tombé, à quelques exceptions près, dans le cliché, la pose et l’imposture. Alain Françon ne cherche pas à l’actualiser à marche forcée mais il démontre, remis dans son contexte, sa modernité, sa radicalité et son acuité.... 

Nos matins intérieurs, par le Collectif Petit Travers et le Quatuor Debussy, à l’Espace Chapiteau de la Villette, Paris

Nos matins intérieurs, par le Collectif Petit Travers et le Quatuor Debussy, à l’Espace Chapiteau de la Villette, Paris
  © Michel Cavalca   ƒƒƒ article de Hoël Le Corre Nos matins intérieurs est un spectacle à 14 personnes. 14 artistes sur scène : 10 jongleurs et 4 musiciens. Et des balles, des balles, des balles, des balles de partout : jaillissantes, rebondissantes, tournoyantes aux quatre coins de la scène, explosant comme un feu d’artifice, tressant des liens éphémères entre les jongleurs,... 

Inconditionnelles, de Kae Tempest, traduction et mise en scène de Dorothée Munyaneza, musique Dan Carey, Théâtre des Bouffes du Nord, Festival d’Automne,Paris

Inconditionnelles, de Kae Tempest, traduction et mise en scène de Dorothée Munyaneza, musique Dan Carey, Théâtre des Bouffes du Nord, Festival d'Automne,Paris
  © Christophe Raynaud de Lage   ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette Inconditionnelles. Deux femmes dans la même cellule, pas pour les mêmes raisons bien entendu, les mêmes raisons n’existent pas. Elles sont graves oui, une femme à perpétuité et une autre dont la lourde peine va être « allégée ». Deux femmes face à face, côte à côte, depuis longtemps apparemment.... 

Riding on a cloud, de Rabih Mroué, à La Commune – CDN Aubervilliers, dans le cadre du Festival d’Automne

Riding on a cloud, de Rabih Mroué, à La Commune – CDN Aubervilliers, dans le cadre du Festival d’Automne
  © Julieta Cervantes   ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot Riding on a cloud pourrait être l’autre face, sombre et bouleversante, d’une même pièce. Et c’est toute la pertinence de la programmation du Festival d’Automne et du portrait ainsi consacré à Lina Majdalanie et Rabih Mroué que de nous avoir offert dans la même soirée Biokhraphia, autre opus tissant tout autant la laine... 

Les deux déesses, texte et mise en scène de Pauline Sales, au TGP, Saint-Denis

Les deux déesses, texte et mise en scène de Pauline Sales, au TGP, Saint-Denis
  © Jean-Louis Fernandez ƒƒƒ article de Denis Sanglard Une création bénie des dieux… Car voilà de la belle ouvrage ! Finement ciselée dans son écriture, de la plus belle eau poétique il faut le dire, et dans sa mise en scène, une ligne claire et volontaire, lumineuse sous la noirceur, travaillée au cordeau, précise et délibérément sobre, sans esbrouffe ni tralala. Toute la... 

Barbara amoureuse, chanté par Caroline Montier, chansons de Barbara, collaboration artistique de Caroline Loeb, lumières Anne Coudert, Essaïon, Paris

Barbara amoureuse, chanté par Caroline Montier, chansons de Barbara, collaboration artistique de Caroline Loeb, lumières Anne Coudert, Essaïon, Paris
  © Sylvie Michel   ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette Barbara amoureuse. Comment dire… Barbara, quoi. Caroline Montier, très bonne musicienne, ne connaissait pas grand-chose sur Barbara il y a quelques années, et puis hasard balthasar, quelques chansons écoutées, puis ré-entendues, de nouvelles années passées et hop ! un petit spectacle créé. Non pas sur Barbara, mais... 

Biokhraphia, de Lina Majdalanie et Rabih Mroué, à La Commune – CDN Aubervilliers, dans le cadre du Festival d’Automne

Biokhraphia, de Lina Majdalanie et Rabih Mroué, à La Commune – CDN Aubervilliers, dans le cadre du Festival d’Automne
  © Houssam Mcheimech   ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot Un cadre au format paysage, à hauteur de visage, encadrant la transparence d’une vitre. À portée de main, sur un guéridon, un magnétophone. Lina Majdalanie entrouvre le rideau de velours, s’avance, glisse une cassette dans l’appareil et enclenche sa lecture. Questions, réactions, et commentaires d’une intervieweuse y ont... 

Medea, nô en français de Maxime Pierre et Richard Emmert, au Musée Guimet

Medea, nô en français de Maxime Pierre et Richard Emmert, au Musée Guimet
© Lycan Productions ff article de Denis Sanglard Entreprise hardie et pari réussi pour Maxime Pierre qui dans « un exercice de l’ailleurs » tel que le préconisait Antoine Vitez, ose monter un nô, dans la plus pure tradition, adaptant pour ce faire la Médée de Sénèque, avec cette singularité de jouer cette création avec des acteurs japonais et européens, en français, en respectant...