// À l’affiche
Matin et soir, d’après Jon Fosse, mise en scène d’Antoine Caubet, Théâtre de l’Aquarium

© Hervé Bellamy
Article de Denis Sanglard
Un matin, un soir. Une naissance, une mort. Le premier du jour de Johannes et son dernier. Entre les deux, 80 ans dont nous ne saurons rien, ou quelques bribes à peine. Un mariage, des enfants, un veuvage. La première cigarette du matin, la tasse de café, la partie de pêche quotidienne. Du premier jour de sa vie qui n’est que sensation pure...
Heptaméron, récits de la chambre obscure, mise en scène de Benjamin Lazar, au Théâtre des Bouffes du Nord

© Simon Gosselin
ƒ article de Toulouse
Nous nous souvenions de Benjamin Lazar et sa somptueuse Traviata présentée l’année dernière dans les murs rouges et décrépits des Bouffes du Nord. Aujourd’hui nous avons plaisir à revenir dans l’enceinte de ce lieu mythique, pour découvrir sa toute dernière création Heptaméron, récits de la chambre obscure.
Ce qui...
Partage de midi, de Paul Claudel, mis en scène par Eric Vigner, Théâtre de la Ville-Théâtre des Abbesses

© Jean-Louis Fernandez
Article de Nicolas Thevenot
On ne pouvait rêver meilleure invention et meilleur contrepied que ce déroutant prologue au Partage de midi dans la mise en scène d’Eric Vigner : une nuit inquiétante, trouée d’un disque d’or, un autel chargé de bougies, une odeur d’encens entêtante, Ysé, Mesa, Amalric, et de Ciz occupant la scène tels des âmes...
Tartuffe, de Molière, mise en scène Florence Merle, à l’Espace 44

© Florence Merle
ƒ ƒ article de Victoria Fourel
Tartuffe, le faux dévot, le voyou, l’escroc de la spiritualité. Ce chef d’œuvre connu des passionnés de théâtre comme des lycéens, est revisité par Florence Merle, dans une mise en scène qui actualise la figure du gourou et du dévot, à l’ère du développement personnel et de la tyrannie du bonheur.
Visuellement,...
Premier amour, de Samuel Beckett, mise en scène Sami Frey, Théâtre de l’Atelier

© Hélène Bamberger-Opale
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Premier amour est une fine esquisse d’un avenir, celui des personnages, de l’univers de Beckett. Déjà dans ce récit perce délicatement cette métaphysique de l’absurde et l’humanité rongée et piteuse de ces clochards célestes que seront Vladimir, Estragon, Krapp et consorts. S’il n’est pas empêché, contraint comme...
Le Livre de ma Mère, d’Albert Cohen, mise en scène de Dominique Pitoiset, au Théâtre des Célestins

© Pascal Victor
ƒ article de Victoria Fourel
Mères de toute la terre, écoutez ces paroles. Entendez que vous êtes la force de tout homme, l’île de toute homme. Que vous êtes immortelles, que l’on passe notre vie à regarder vers vous. Patrick Timsit décide de dire Le Livre de ma mère, dans un seul en scène qu’il porte en lui depuis longtemps.
C’est avec sincérité que l’acteur...
Fix me, conception et chorégraphie d’Alban Richard, Chaillot-Théâtre national de la danse

© Agathe Poupeney
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Alban Richard et Arnaud Rebotini, une association explosive, de belles étincelles. Après le corps poétique, l’amour courtois, place au corps politique et communautaire. Alban Richard avance toujours plus loin dans sa recherche d’un corps devenu signe, se substituant au discours proféré. Ici la séduction amoureuse de Nombrer les...
Les oubliés Alger-Paris, texte et mise en scène de Julie Bertin et Jade Herbulot – Le Birgit ensemble, Théâtre du Vieux-Colombier

© Christophe Raynaud de Lage, collection Comédie-Française
ƒƒ article de Corinne François-Denève
Quelque part en l’an de grâce 2019, sous la présidence de qui nous savons (il y aura quelques allusions faites à notre époque), à la mairie du XVIIIe, dirigée par une femme, Karim épouse Alice. La mère d’icelui est une infirmière française, qui a travaillé à Nanterre,...
Les Ailes du Désir, d’après le film de Wim Wenders, mise en scène de Marie Ballet, au Théâtre 13-Seine

© Thomas Cauchard
ƒ article de Marguerite Papazoglou
Deux anges. L’éternité. Tout ce qui se passe. Le temps qui engloutit tout. C’est la vision des deux purs esprits qui veillent sur Berlin. Ils voient et entendent tout et particulièrement les pensées des hommes — à qui ils restent invisibles —, leurs plaintes les plus intimes, leurs questionnements, leurs quêtes de beauté...
RUINE, écrit et interprété par Erwan Ha Kyoon Larcher, au 104 Paris

© Yannick Labrousse
ƒƒƒ article de Marguerite Papazoglou
Captivant de bout en bout, un spectacle extraordinaire et un jeune artiste qu’on a envie de revoir ! Analeptique pour quiconque se sent de la colère au spectacle du monde (voire du monde du spectacle). Partir de la ruine comme état de fait sera résolument optimiste !
Le plateau de RUINE qui s’ouvre aux spectateurs n’a a priori...
Seuls, écrit et mis en scène par Wajdi Mouawad, à l’Espace Albert Camus (Bron)

ƒƒƒ Article de Victoria Fourel
© DR
Seuls. Seul comme un jeune homme émigré qui a un peu oublié sa langue maternelle. Seul comme un étudiant en thèse en panne d’inspiration. Seul comme un adulte qui a perdu la fantaisie de l’enfance. Wajdi Mouawad explore les frontières entre les âges de la vie, entre les générations, les pays. Entre vraie vie et vie fantasmée, aussi.
Harwan...
Submission, Chorégraphie Adi Boutrous, Théâtre de la Ville – Théâtre des Abbesses

© Ariel Tagar
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault
Ce spectacle en deux parties jumelles, d’abord deux hommes puis deux femmes, débordants à leur façon d’une Submission, est assez surprenant. Sa chorégraphie est due à l’un des quatre danseurs, Adi Boutrous, jeune artiste débordant de talent. On ne sait exactement comment ressortir du Théâtre des Abbesses, après une heure, oui, rien...
Insoutenables longues étreintes, texte de Ivan Viripaev, mise en scène de Galin Stoev, au Théâtre de la Colline

ƒ article de Denis Sanglard
© Francois Passerini
Ils sont quatre perdus dans New York. Quatre paumés à la recherche d’un sens à leur vie qui se délite, une liberté, celle « de se permettre », qui leur échappe. Rien ne les satisfait, ni l’amour, ni le sexe, ni la drogue. On avorte, on se suicide, on est vegan. Trois viennent des pays de l’Est, les quatre mourront à Berlin. Car...
The generosity of Dorcas, mise en scène de Jan Fabre, au Théâtre de la Bastille

ƒƒ Florent Mirandole
Il est difficile de rentrer dans The generosity of Dorcas. Pas du fait de la qualité du spectacle, mais parce que chaque spectateur reçoit avant de rentrer dans le théâtre un prospectus dénonçant « le comportement imprévisible et le tempérament capricieux » du metteur en scène. Comportement qui a provoqué le départ de vingt collaborateurs du chorégraphe selon...