// À l’affiche
L’Art de la joie, d’après Goliarda Sapienza, mise en scène de Ambre Kahan, MC 93
© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
De manière générale, l’imaginaire que crée la littérature fictionnelle, et plus encore celle qui appartient à la catégorie des romans initiatiques, de ceux que l’on ne pourra jamais oublier, de ceux qui participent à leur manière à notre construction, voire même à notre déconstruction, rendent toute...
La Terre d’après Emile Zola, adaptation d’Anne Barbot et Agathe Peyrard, mise en scène d’Anne Barbot au TGP Saint Denis.
© Simon Gosselin
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
Autour d’une vaste tablée de cour à jardin comparable aux jours de batteuse chez nos arrières grands parents, on joue aux cartes, on mange, on boit et on se raconte des histoires. A Rognes, un village beauceron, la terre de glaise et d’ombre est marron gris comme les paysans qui la retournent, une couleur abondamment...
Painkiller, écrit et mise en scène par Pauline Haudepin, Théâtre La Colline, Paris
© Jean-Louis Fernandez
article de Nicolas Brizault-Eyssette
Painkiller ou l’histoire d’une déception. D’un vide lassant. Le spectacle commence sur un ton un peu plus mouvementé. Un (vieux) roi de du football, Sadking, prend en otage, ou plutôt met de côté rien que pour lui seul, dans un terne caprice, un (jeune) humoriste (humoriste, il faut le deviner), Painkiller, dans une belle...
Joséphine la cantatrice ou le peuple des souris, d’après la nouvelle de Franz Kafka, mise en scène de Régis Hebette, à L’Échangeur de Bagnolet
© Connie Martin
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
D’une ouverture à l’iris, faire un trou de souris. D’un premier plan de cinéma muet, faire fuser les mots de Franz Kafka comme un feu d’artifice dans la nuit noire de l’époque. Ce petit trou de souris, imaginé par l’écrivain dans son dernier texte publié avant sa mort, opère pareillement à celui percé dans la cloison...
Laodamie, écrit par Catherine Bernard, mise en scène d’Aurore Evain, Ferme de Bel-Ebat
© Elise Prévost
ƒƒƒ article de Corinne François-Denève
Depuis plus d’une dizaine d’années, Aurore Evain et sa compagnie La Subversive s’emploient à donner vie au « théâtre de femmes de l’Ancien Régime ». Mme Ulrich, Madame de Villedieu, Marie-Catherine d’Aulnoy, autant d’invisibles que la metteuse en scène édite, présente, met en lumière, et ressuscite...
Le Consentement, écrit par Vanessa Springora, mise en scène de Sébastien Davis, Théâtre du Rond-Point
© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Corinne François-Denève
Au début, elle s’avance sur la scène, comme pour se présenter, ou jauger ceux et celles qui vont l’écouter. Elle respire, le souffle un peu précipité déjà, sourit à certains et certaines, observe, accroche des regards. Puis elle disparaît derrière la toile de fond, sorte de membrane plastique qui, selon qu’elle...
Cavalières, conception et mise en scène d’Isabelle Lafon, théâtre de La Colline à Paris
© Laurent Schneegans
ƒƒ Article de Sylvie Boursier
Au bord des larmes sur les saluts, Isabelle Lafon avait-elle douté aller au bout de son message intime au public, elle qui avoue parler et signer cheval, normal pour une ancienne entraîneuse de trotteurs !
Cavalières est un dialogue épistolaire entre quatre femmes de milieux et d’âges différents qui acceptent de cohabiter...
Bérénice, d’après Jean Racine, mise en scène de Roméo Castellucci, au Théâtre de la Ville/ Sarah Bernhardt
© Courtesy Alex Majoli
Article de Denis Sanglard
Bérénice c’est la tragédie du vide où tout est acté avant même de commencer. Le roi est mort, vive le roi, Bérénice ne pourra rester auprès de Titus. Tragédie du néant que sublime la langue de Racine, lamento amoureux, cérémonie d’un adieu. Nulle action mais un dialogue unique sur la perte amoureuse. Un triangle amoureux...
Au pays du Nô et du Kyogen, à la Maison de la Culture du Japon
© association du Nokaku
fff article de Denis Sanglard
La Maison de la Culture du Japon à Paris proposait sur deux jours seulement une invitation au voyage, au pays de Nô et du Kyogen. Deux univers d’une tradition séculaire, exerçant la même fascination pour qui accepte cet « exercice de l’ailleurs » préconisé par Antoine Vitez, loin des clichés occidentaux malgré ses...
Longwy Texas, Au pays des pères, Théâtre de la Bastille
© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ Article de Corinne François-Denève
« Longwy Texas » : inutile de chercher sur quelque Google Map la localisation hasardeuse d’un « Longwy » qui se serait égaré en Amérique. Contrairement à Wim Wenders, qui avait déniché un autre « Paris » au fin fond d’un grand état américain, le Longwy de Carole Thibaut est bien situé...
Maya Deren de Daphné Biiga Nwanak et Baudouin Woehl au T2G / Théâtre de Gennevilliers
© Mathilde Delahaye
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
La scène est un grand rectangle blanc. La danseuse en fuseau noir s’inscrit dans le contraste du mouvement et de l’immobilité, du noir et du blanc. Tout cela sous le regard d’une spectatrice invitée à s’asseoir sur le plateau. Anna Chirescu va danser pour elle, elle le lui dit, dans les perspectives que trace son point de...
Ombres Portées, de Raphaëlle Boitel, Compagnie l’Oublié(e), à la MAC de Créteil
© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Hoël Le Corre
Dans un univers toujours aussi ciselé où la puissance des corps n’a dégale que leur fluidité, Raphaëlle Boitel explore avec Ombres Portées la question du non-dit et de ces conséquences sur la construction de soi. On y retrouve son esthétique du clair-obscur, à la croisée des disciplines. Entre danse, théâtre, cirque...
Les bonnes, de Jean Genet, mise en scène de Mathieu Touzé, au Théâtre 14
© Christophe Raynaud de Lage
ff article de Denis Sanglard
Les bonnes de Jean Genet c’est un boulevard qui tourne vinaigre. Une comédie acide qui vire à la tragédie. Dans un décor « Au théâtre ce soir » fermé sur lui-même, boudoir blanc et fleurs artificielles, kitsch de cocotte, Solange (Elizabeth Mazev) et Claire (Stéphanie Pasquet), singent leur domesticité. Violente « cérémonie »...
Le Souper, écriture, conception et jeu de Julia Perazzini, au TPM – Théâtre Public Montreuil
© D. Thébert
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
Le vert a cela d’unique qu’il embrasse dans le chatoiement de son feuillage aussi bien la vigueur du vivant que la froide ombre de l’outre monde. Julia Perazzini drape le sol de son plateau d’un immense velours vert, miroitant pareillement à la trainée d’une mer tout juste retirée : les arêtes noires que forment ses plis...