// Critiques

« Les Oiseaux » d’Aristophane par Alfredo Arias à la Comédie Française

Critique de Monique Lancri – Les Athéniens qui assistaient à « la première » des Oiseaux d’Aristophane, en 414 av. J.C. ont dû beaucoup s’amuser et bien rire, même si, comme c’est souvent le cas grâce à la catharsis que procure le théâtre, il ne leur restait plus que ce rire pour pleurer. En effet, la pièce débute avec le départ de deux Athéniens éplorés, écœurés... 

« USA » d’après John Dos Passos à la MC93 / Chroniques du bord de Scène, saison 3

Critique de Johann Gasnereau – USA est  une vaste fresque de la vie américaine du début du XXe siècle, dans laquelle l’auteur oppose les « deux Amériques ». John Rodrigo Dos Passos (1896-1970) est un peintre et un écrivain américain. Au cours d’une longue carrière faite de succès, Dos Passos écrit quarante-deux romans, des poèmes, des essais, des pièces de théâtre et... 

« Montaigne » d’après Montaigne, mise en scène Thierry Roisin au Théâtre Paris-Villette

Critique d’Audren Destin – « C’est possible et ce n’est pas possible » Sextus Empiricus. C’est l’une des sentences qui étaient gravées sur les poutres du plafond de la bibliothèque de Montaigne, en haut de sa tour, dans son arrière-boutique comme il l’appelait, là où il pouvait exercer sa liberté et jouir de sa solitude. « Je suis moi-même la matière de mon livre » Les... 

« Ni une ni deux » d’Eugène Durif au Théâtre Aire Falguière

Critique d’André Antébi – L’œil brillant du clown, alerte, naïf, effaré, le nez presque rouge, trois corps présents et généreux, engagés autour d’une pièce tout droit sortie de l’univers poétique, loufoque, baroque, barré d’Eugène Durif. Voilà le décor. Rien de plus. Un plateau vide. Trois corps. Ni une ni deux raconte l’histoire… Non pas comme ça. Ni une... 

« Les Cinq Bancs » d’Hocine Ben au Théâtre Gérard Philipe

Critique de Dashiell Donello – En entrant dans le Terrier, salle adéquate pour le festival Vi(ll)es au TGP, les spectateurs sont arrêtés par les visages de gens simples, filmés sur une vidéo, qui comme nous, semblent écouter un slam qui nous raconte nuitamment la vie urbaine : « Quand la nuit tombe, alors je la ramasse, je la couche sur le papier et je la regarde ». Mais qui regarde... 

« Alice et cetera » de Dario Fo et Franca Rame au Théâtre du Rond Point

Critique de Bruno Deslot – Le plaisir à tout prix ! De Hamlet d’après Shakespeare à Mary Stuart de Friedrich Schiller, Stuart Seide s’offre un détour explosif avec trois pièces brèves mais denses de Dario Fo et Franca Rame. Alice au pays sans merveilles, Je rentre à la maison et Couple à deux battants explorent les rapports entre l’homme et la femme dans un registre... 

« Supplici a Portopalo », de la tragédie d’Eschyle à la parole des réfugiés / Festival de l’Imaginaire

Critique de Camille Hazard – Dans la nuit de Noël 1996, 386 immigrés se noyaient dans leur embarcation de fortune au large de Portopalo en Italie. Dans la tragédie d’Eschyle Les Suppliantes, les cinquante filles du roi Danaos cherchent refuge dans une Citée grecque, fuyant l’Egypte et implorant asile et protection. Ces deux tragédies sont mises en lien et portées sur scène en ne posant... 

« La Fausse Suivante » de Marivaux, mise en scène Lambert Wilson aux Bouffes du Nord

Critique de Camille Hazard – Au-delà des apparences ! Dans presque toutes les pièces de Marivaux, le contenu est “simple”, il se résume à un « Je vous aime » romanesque qui cache en réalité tout un monde  d’hypocrisie, de mensonges, d’orgueil, de minauderie… Dans La fausse suivante, pièce écrite en 1724, c’est l’inverse : le protagoniste cherche à ne plus se faire... 

« Kid Manoir », une comédie musicale fantastique sur une idée originale de David Rozen

Critique de Florian Fauvernier – Trouille chez les Trouillet Kid Manoir est un jeu interactif animé par la mystérieuse Malicia. Aujourd’hui, elle accueille quatre candidats, Roméo, Gwendy, Jonquille et Pierre-Ludovic dans le manoir de ses ancêtres, la famille Trouillet. Un seul d’entre eux pourra, avec l’aide du public, devenir le grand gagnant et ainsi réaliser son rêve le plus cher. Big... 

« 3 Little Affaires » par la Compagnie aiA à la Folie Théâtre

Critique de Bruno Deslot – Il suffit parfois de parler ! Trois couples pour trois petites affaires dont la problématique, quelque soit l’époque, pose la question de la relation à l’autre dans toute sa complexité. Deux jeunes gens, fraichement mariés, se retrouvent dans le train qui les emmène en voyages de noces pour New-York. Deux amies complices partagent un déjeuner au cours... 

« La Trilogie de la Villégiature » d’après Goldoni, adaptation Toni Servillo à la MC93

Critique de Monique Lancri – Toni Servillo a choisi, comme l’avait déjà fait Strehler il y a quelques trente ans, de rassembler en un spectacle unique les trois pièces en un acte qui forment, dans l’œuvre de Goldoni, La Trilogie de la villégiature. Pour les spectateurs d’aujourd’hui, ce parti pris semble couler de source tant ces trois pièces s’enchaînent avec fluidité.... 

Critique • « Moi, Caravage », adaptation du roman de Dominique Fernandez par Cesare Capitani

Critique •
Critique de Bruno Deslot – L’incarnation du réel Peintre iconoclaste créant le scandale autour de ses œuvres, Michelangelo Merisi (1571-1610) dit Le Caravage, se raconte dans l’intimité d’un clair-obscur mettant en lumière l’homme au parcours insolite. Le cheveu épais, noir et frisé, habillé d’un rien et rompu à l’exercice de la souffrance, Cesare... 

« La Belle Hélène », l’opéra-bouffe d’Offenbach adapté par David Koenig au Théâtre Marsoulan

Critique de Bruno Deslot – Le loup dans la bergerie Une prédiction, un berger, une belle demoiselle et voici que la cité de Sparte s’agite autour d’une affaire inattendue. Jacques Offenbach (1819-1880), s’empare d’une histoire plusieurs fois millénaires, pour en proposer une version retentissante et musicale. La Belle Hélène, victime de la fatalité, succombe... 

« Epousailles et Représailles » d’Hanokh Levin aux Amandiers

Critique de Florian Fauvernier – Qu’est-ce que l’homme ? Un éclat de rire ou une honte qui fait mal ? Dans ces nouvelles récemment traduites sous le titre Histoires sentimentales sur un banc public, Levin, avec l’écriture irrévérencieuse et libre qui lui est propre, dessine comme dans ses comédies une figure de l’« homme sans qualité » : personnage velléitaire, anti-héros...