// Critiques
« Faim », de Knut Hamsun, mise en scène d’Arthur Nauzyciel au théâtre du Lucernaire

ƒƒ article de Florent Mirandole
Peut-on se laisser mourir de faim volontairement ? Tiraillé par la faim, un jeune journaliste sans le sou nous entraîne dans sa quête désespérée de nourriture à travers les rues d’Oslo. Si ce monologue sur la faim au quotidien écrit à la fin du XIXeme siècle raisonne dramatiquement aujourd’hui, l’auteur norvégien teinte son monologue de la...
« Le philosophe et la putain », de Jacques Rampal, mise en scène Elsa Royer

article de Florent Mirandole
Croquis scénographie par Danièle Rozier
Une immense amphore trône sur la scène. Venu visiter son ancien élève Diogène, Antisthène s’avance prudemment devant l’entrée recouverte d’un petit rideau. Il est vite repoussé par les faux aboiements émanant de l’amphore. Platon, en toge, contemple la scène en arborant un sourire goguenard. La scène se veut drôle.
Cette...
« Un d’eux, nommé Jean », d’après Jean et Maurice Pottecher, mise en scène de Vincent Goethals, Théâtre du Peuple de Bussang

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Crédits photo JJ Utz
Pour fêter les 120 ans du théâtre du Peuple et rendre hommage à son fondateur Maurice Pottecher, Vincent Goethals a choisi l’originalité. « Un deux, nommé Jean » n’est pas un récit mais la relation épistolaire entre Maurice Pottecher et son fils Jean, infirmier sur le front pendant la guerre 14/18. Une guerre dont il ne...
L’Opéra de Quat’sous de Bertold Brecht, Mise en scène de Vincent Goethals, Théâtre du Peuple de Bussang

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
© Eric Legrand
Le Théâtre du Peuple de Bussang fête ses 120 ans. L’utopie rêvée de Maurice Pottecher, un théâtre populaire, humaniste et artistique, éducatif, résumé par cette devise « par l’art, pour l’humanité », a résisté au temps. Un idéal exigeant dans ce théâtre de bois tapi au creux de la forêt vosgienne où chaque été résonnent...
« Intrigue et Amour », de Friedrich von Schiller, mise en scène d’Yves Beaunesne, Théâtre du Peuple de Bussang

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Il ne fait pas bon aimer un homme au-dessus de sa condition. Malgré les avertissements de ses parents inquiets de la situation et conscients du danger, Louise Miller, fille d’un maître de musique, est éprise de Ferdinand – amour partagé – fils du comte Président von Walter. Ce dernier pour assoir sa condition à la cour souhaite impérativement marier son...
Festival Teatro a Corte, le théâtre européen dans les Demeures Royales du Piémont.

Article Camille Hazard
Le Festival Teatro a Corte, présenté tous les ans à Turin et ses environs, tient une nouvelle fois ses promesses tant artistiques, qu’historiques, gastronomiques, se situant toujours au cœur des problématiques de notre monde.
L’ambition première de Beppe Novello, Directeur de la Fondation Teatro Piemonte Europa, est de faire battre à l’unisson, des...
« Noos », de Justine Berthillot et Frédéri Vernier et « Ours », de Idan Sharabi, Festival Paris Quartier d’été

ƒƒ article de Florent Mirandole
© Clément Cebe
Deux spectacles de danses étaient rassemblés mardi dernier dans le cadre du festival Paris Quartier d’été. Deux spectacles où l’inventivité et le ton burlesque ont emporté rapidement l’adhésion du public, pourtant serré sur les gradins du square des amandiers.
« Noos » d’abord. L’homme du couple est assis par terre, les jambes...
« Cut » d’Emmanuelle Marie, mise en scène de Christine Massa, Festival Nous n’irons pas à Avignon

ƒƒ article de Victoria Fourel
© 2015 GARE AU THÉÂTRE
On pisse, on se fait maltraiter, on rit, on se marie, on couche (et pas forcément comme on l’avait espéré), on garde des secrets, on a honte, on a chaud. On est une femme. Cut parle des femmes, de la femme, et de ce qu’elle représente. Et rien que pour ça, on l’aime déjà. Avec rythme, concret, et un sens de la musique, la...
« Mirror » de et avec Kate France et Eric Sterenfeld, Festival Nous n’irons pas à Avignon

ƒ article de Victoria Fourel
© 2015 GARE AU THÉÂTRE
Le miroir, non pas comme objet mais comme concept. Dans ce spectacle atypique, entre musique, projection et conférence, Kate France et Eric Sterenfeld confrontent les différentes images que renvoient les miroirs. Celui dans lequel on se reconnaît, ou celui dans lequel on ne se reconnaît plus, celui que l’enfant rencontre pour la première...
« M’appelle mohamed Ali », de Dieudonné Niangouna, avec Étienne Minoungou, à la Maison des Métallos

ƒƒ Article de Camille Scordia
Un orateur à la voix vibrante apparaît au centre des gradins, au beau milieu des spectateurs, et s’écrie simplement : « M’appelle mohamed Ali ». Vêtu d’un costume noir, l’alter ego de Mohammed Ali semble ainsi annoncer la couleur de ce qui va suivre: nous ne sommes pas ici pour assister à une représentation romancée de l’histoire...
« UND » de Howard Becker, Mise en scène Jacques Vincey, Athénée-Louis Jouvet, Paris Quartier d’Eté

ƒƒ article de Denis Sanglard
Crédit photo Christophe RAYNAUD DE LAGE
Qui est cette femme figée dans ce fourreau rouge qui l’enserre, dans ce décor de glace qui se fracasse autour d’elle dans un bruit assourdissant ? Elle est juive, affirme, avant de le démentir, être aristocrate. Prise dans les rets d’une passion, dans l’attente d’un homme qui ne vient pas, qui viendra...
« Le Rêve d’un homme ridicule » de Dostoïevski, mise en scène d’Olivier Ythier, au Théâtre de Belleville

ƒ article de Victoria Fourel
Crédit photo Charles Hermand
C’est un monologue. C’est un conte. C’est un prêche, une utopie, une conférence, un traité philosophique. Ce spectacle est tout ça. Un homme raconte comment il est passé d’homme ridicule et suicidaire, à prêcheur inspiré pour une bonne parole éclairée. Ou comment un rêve peut changer la vie, sauver...
« Sans objet » d’Aurélien Bory, au Théâtre de la Cité Internationale, dans le cadre du festival Paris quartier d’été

ƒƒƒ article de Florent Mirandole
Crédit phot Aglaé Bory
Au centre de la scène, deux yeux jaunes au bout d’un bras d’acier nous dévisagent. Le robot qu’Aurelien Bory a emprunté à l’industrie automobile pour construire son spectacle « Sans objet » adopte des attitudes étrangement humaines lorsqu’il n’est plus occupé à visser des boulons ou porter des châssis....
« Epuisement des voies amiables » de et avec Nicole Genovese et Thibaud Croisy, à la Loge

ƒ article de Victoria Fourel
Le théâtre, normalement, ça doit s’intéresser aux belles formes, à des paroles exigeantes, aux propos et aux sonorités, bref, faire de l’art vivant avec ce qui ne l’est pas. Et pour une fois, le théâtre, ou du moins celui de Nicole Genovese et Thibaud Croisy, s’intéresse à ce qui n’en est pas, de l’art. Dans cette « conférence »,...