// Critiques
Critique. “The Second Woman” de Guillaume Vincent et Frédéric Verrières, au Théâtre des Bouffes du Nord

ƒƒƒ Critique Suzanne Teïbi
©DR
Entre théâtre et opéra
Le spectacle s’ouvre sur une chanson. Mais très vite, on se sent mal à l’aise, quelque chose cloche. C’est alors que le duo de chanteurs est interrompu par le metteur en scène, qui arrête la chanson pour donner ses indications et réorienter la scène. Effectivement, il y a plusieurs niveaux de représentation,...
Critique• Plan B d’Aurélien Bory et de Phil Soltanoff au Théâtre du Rond-Point

ƒƒƒ Critique Dominika Waszkiewicz
©DR
Reprise du spectacle créé en 2003, Plan B nous narre une histoire muette et délicieusement candide autour du mythe de Sisyphe. Petit conte sur l’immuabilité de l’éternel recommencement, il met en scène quatre danseurs-jongleurs-acrobates-comédiens en costumes-cravates affrontant les diverses problématiques spatiales imposées par les plans. À...
Critique. « Le mystère des-mystères ». Mise en scène Alexis Forestier au Théâtre l’Echangeur

ƒƒ Critique Suzanne Teïbi
©DR
Le plateau : un laboratoire d’expérimentation
Entrer dans un spectacle d’Alexis Forestier est une expérience en soi. C’est entrer dans une proposition radicale, qui chaque fois s’empare d’une œuvre, se l’approprie totalement avant de la restituer à sa manière, souvent sous la forme d’un collage-montage. Le mystère...
Critique. « S Druge Strane » de et mis en scène par Nataša Rajković et Bobo Jelčić, à la Colline

ƒƒ Critique Suzanne TEIBI
Réel et fiction
Tout tend à brouiller les pistes entre réel et fiction, dans S Druge Strane (de l’autre côté). Ces quatre personnages, assis sur leur canapé avant l’entrée du public, nous regardent pendant de longues minutes. Le temps s’étire avant que le spectacle ne commence. Puis ça y est, on le sent, l’un des comédiens va parler. Mais un message...
Critique. « L’autre » Claudio Stellato au Tarmac

ƒƒ Critique de Djalila Dechache
Ce n’est pas une question. Ce n’est pas une histoire au sens classique du terme comme on pourrait s’y attendre, sans début, ni fin, ni point culminant, ni dénouement. Il n’y a pas de texte, il n’est pas nécessaire, le langage est ailleurs, dans le corps, les mouvements, les objets, les silences, les sons étranges. Les mots pourraient réduire l’intensité...
Critique. « Voilà Godot ! » de Minoru Betsuyaku à la maison de la culture du Japon

ƒƒƒ Critique Dashiell Donello
© Photos : Kazuyuki Matsumoto
Un vibrant hommage à Samuel Beckett
Godot est enfin arrivé. « Je suis Godot » dit-il à Vladimir et Estragon qui n’ont pas bougé depuis leur fameuse réplique dans En attendant Godot : « alors, on y va ? Allons-y ». Godot est devant eux et pourtant cela ne les étonne pas. Pire ! Ils sont plus préoccupés de pêcher...
Lecture • « Lettres d’amour à une princesse chinoise, et autres pièces courtes » de Mateï Visniec. Actes Sud Papiers

ƒƒ Lecture de Rachelle Dhéry
Connu pour « Petit boulot pour vieux clown », « L’histoire du communisme raconté aux malades mentaux », « Richard III n’aura pas lieu » ou encore « L’histoire des Ours Pandas racontée par un saxophoniste qui a une petite amie à Francfort », Mateï Visniec, un des auteurs les plus joués en France, nous entraîne à nouveau...
Critique. « La jalousie » Sacha Guitry. Théâtre de Ménilmontant

Critique Djalila Dechache
Que peut nous apprendre aujourd’hui le théâtre de Sacha Guitry ? (1885-1957)
C’est la question que l’on peut se poser en se rendant à l’une des représentations de La Jalousie, comédie en trois actes écrite et jouée au Théâtre des Bouffes-Parisiens en 1915 puis en 1992 dans une mise scène du regretté Jean-Claude Brialy et enfin au Théâtre Edouard VII...
Critique. « Living ! » De Julian Beck et Judith Malina. Mise en scène de Stanislas Nordey. Aux quartiers d’Ivry

ƒƒ Critique De Anna Grahm
Nous sommes une communauté d’utopistes non autoritaires
Ils se nomment Julian Beck et Judith Malina, ils étaient américains et amoureux fous de théâtre et ont fondé le living Theater en écho aux travaux de Pirandello et Artaud. Ils ont commencé il y a plus de 30 ans à se demander comment s’ouvrir à la pensée collective. Ils ont fait des performances,...
Critique. « Viï – le roi terre »au Théâtre de la Ville dans une mise en scène de VLAD TROITSKYI. En ukrainien et en français

Pas de ƒ et ƒƒƒ Critique de Solveig Deschamps
PHOTOS AND COPYRIGHT MARIO DEL CURTO
Sacré Bonhomme
Copeaux de bois, bâtons suspendus comme des bâtons de pluie, troncs d’arbres planté dans le sol sur lesquels on devine d’étranges et inquiétantes créatures…Nous sommes chez Viï , « le chef des gnomes dont les paupières pendent jusqu’à terre », brouillard et soleil qui percent...
Critique. « EST OU OUEST – PROCÈS D’INTENTION », de Philippe Fenwick à l’Epée de Bois

ƒƒ Critique de Rachelle Dhéry
©Stéphane Perger
Après avoir joué plus de 80 fois dans la rue, des friches ou autres lieux insolites, Escale a posé son « chapiteau » dans le beau théâtre de l’Epée de Bois. Un chapiteau élégamment et subtilement imagé, entre mât chinois et tissus aériens, sur lesquels les comédiens-circassiens proposent de jolies performances, entourés de petites...
Critique. « La ballade de Mrs Blondie et de son chien Billy dans New-York la nuit ». Agathe Alexis. Théâtre de l’Atalante

Critique de Djalila Dechache
Cela pourrait ressembler au film oscarisé « Mrs Daisy et son chauffeur » du réalisateur Bruce Beresford. Le parallèle s’arrête au titre
Sur fond de nuit et de saxophone pour planter l’atmosphère américaine, Mrs Blondie et son chien Billy apparaissent sur le plateau du théâtre. Ils forment un vieux couple. Rien de l’un n’échappe à l’autre...
Critique• « Corps de mots » au Théâtre des Bouffes du Nord

ƒƒƒ Critique de Dominika Waszkiewicz
Corps de Mots – Têtes Raides © Les Chats Pelés
Une poésie matérialisée
Grand corps tendu comme un arc, regard embrasé et doigts crispés sur la couverture d’un recueil, Christian Olivier nous livre des mots : les mots de Genet, d’Artaud, de Lautréamont, de Rimbaud ou de Desnos. Parfois susurrées, parfois criées, les phrases...
Critique . « Petite douleur » de Harold Pinter. Mise en scène de Marie-Louise Bischofberger

ƒƒ Critique d’Anna Grahm
©Mario Del Curto
Quand une présence engendre un malaise
Tout commence un premier jour d’été. Un couple prend son petit déjeuner. L’homme lit le journal et sa jeune femme s’extasie des clématites et du chèvrefeuille qui fleure bon la campagne. Son observation admirative de la nature semble récente, tant elle est innocente et excessive. Et puis un tout petit...