// Critiques
Critique. « Théâtre sans animaux » Jean Michel Ribes au Rond-Point
ƒƒƒ critique Denis Sanglard
« Putain, le rationaliste ! »
Théâtre sans animaux est un titre mensonger ! Car il y a cinq zoziaux complètement allumés sur le plateau qui font déraper des situations déjà hautement improbables jusqu’à atteindre des sommets dans l’absurde rarement vaincus. Les dialogues fusent, pétaradent, c’est un feu d’artifice de répliques complètement...
Critique. « Riviera » au Petit Montparnasse
ƒ critique Denis Sanglard
© MANUEL PASCUAL
On a tout dit, tout écrit sur Fréhel. De sa gloire à sa déchéance, de son alcoolisme et son addiction à la cocaïne, de ses amours malheureuses…
Marguerite Boulc’h, qui débuta sous le nom de Pervenche, longue liane rousse devenue Fréhel cette femme empâtée, vieillie prématurément. Qui se souvient dans Pépé le Moko, film de Duvivier, ...
Critique. « Collaboration » au théâtre de la Madeleine
ƒ Critique Djalila Dechache
Le mot seul suffit à créer l’embarras tant il est connoté et entaché par l’Allemagne de la période nazie juste avant la deuxième guerre mondiale.
Ce mot va être utilisé à plusieurs reprises et en plusieurs sens entre deux artistes de poids, l’un Richard Strauss et l’autre Stéfan Zweig. Ils sont amenés à travailler ensemble ou à collaborer artistiquement.
Tandis...
Critique. « Opening Night a vaudeville » Bande et sois une star* Théâtre de la Cité universitaire
ƒƒƒ critique de Denis Sanglard
©Rodolphe Martin
Mark Tompkins l’enchanteur !
Merveille que cette nouvelle création où Mark Tompkins revisite avec bonheur et pour le nôtre le vaudeville américain. Une traversée du music-hall faite de song-and-danse, numéros de chants, danses, jeux. Sauf que Mark Tompkins est un garçon facétieux. Un rideau pailleté rose fuchsia annonce d’emblée...
Critique. « Promesses – Cabaret Hanokh Levin » au Théâtre de l’opprimé
ƒƒ Critique de Jean-Christophe Carius
À l’abordage des incongruités
Tout au long de sa carrière, Hanokh Levin, fameux dramaturge israélien prématurément disparu en 1999, à 55 ans, a croqué scéniquement les absurdités du comportement humain qu’il relevait dans l’actualité nationale ou la vie quotidienne. Privilégiant une expression brève, ciselée et caricaturale, il réunissait...
Critique. « D.A.F. MARQUIS DE SADE », de Pierre-Alain Leleu au Ciné 13 théâtre
ƒ Critique Rachelle Dhéry
« Apporte-moi un oreiller. Je veux dormir la tête haute »
1784. Après six ans de prison à Vincennes, pour fustigation de jeunes filles publiques, le marquis de Sade est transféré à la Bastille. Son gardien et les lettres de son épouse pour unique compagnie, il s’invente une présence féminine multi-facettes pour rompre avec la solitude et avoir l’occasion...
Critique. “En attendant Godot” de Samuel Beckett à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet
ƒƒƒ Critique de Jean-Christophe Carius
© Philippe Delacroix Légende
Le théâtre de l’impensable
“En attendant Godot” de Samuel Beckett, est un chef-d’œuvre du théâtre européen du XXème siècle des plus énigmatiques et fascinants. Visionnaire, l’œuvre entremêle une poésie minérale, un humour comique, et des images scéniques profondément percutantes. Racontant une histoire...
Critique. « La réunification des deux Corées »» de Joël Pommerat aux Ateliers Berthier
ƒƒƒ Critique Solveig Deschamps
©DR
Au pays de Pommerat il fait bon s’y retrouver
On rit, on grince, on y est comme chez nous, et surtout on assiste à un beau moment de théâtre et par les temps qui courent vaut mieux en profiter.
Mon premier Pommerat « Pôles » en 2001 au Lavoir Moderne, puis 2006 « Les marchands » au Théâtre Paris Villette (pour citer les théâtres disparus) « ...
Critique. « Le cercle de craie caucasien » de Bertolt Brecht. Mise en scène Fabian Chappuis. Théâtre 13
Critique d’Anna Grahm
©DR
Une fable comme machine de guerre
Le prologue nous montre des villageois qui tentent de se mettre d’accord afin de tirer le meilleur parti d’une même terre. Projet d’irrigation pour les deux Kolkhozes, pari sur l’avenir d’un partage que l’on espère fructueux et annonce d’un spectacle pour sceller ce changement de mentalités. Sur le plateau deux plans...
Critique. « Fahrenheit 451 ». David Géry. Théâtre de la Commune
ƒƒƒ Critique de Djalila Dechache
© Philippe de la Croix
Ce titre nous parle, il y a eu le livre de Ray Bradbury (1920-2012), grande référence en roman d’anticipation, écrit en 1953 et publié en plein maccarthysme, dont l’auteur en dresse une allégorie redoutable, il y a eu le film de François Truffaut, qui s’en est emparé pour l’amour des livres et pour ses souvenirs d’enfance,...
Critique. « WOYZECK – LA MORT DE DANTON – LÉONCE ET LÉNA » de GEORG BÜCHNER au Théâtre de la Ville
ƒ Critique Dashiell Donello
©Pascal GELY
Sur la thématique du désir et du pouvoir, Ludovic Lagarde traverse l’œuvre de Büchner, tel un médecin qui prendrait la température d’un patient qui irait de la fièvre à l’anémie, sans jamais être tout à fait malade, ni tout à fait guéri.
Woyzeck écrite en 1836, mais publiée en 1879, débute cette épopée. Büchner (1813 -1837) a...
Critique. « Ménélas rebétiko rapsodie » de Simon Abkarian au Grand Parquet
ƒƒƒ Critique Dashiell Donello
© Natacha Koutroumpa
La table est dressée. Blanche et pure et soignée
En attente de convives. Il y a de quoi boire, fumer, et des instruments. Tout est prêt pour la fête. Mais n’est-ce pas autre chose ?
La table est dressée. Blanche et pure et soignée. Deux hommes élégants en volutes de fumée entrent gominés de fierté. Cigarettes écrasées et verres...
Critique. « R & J TRAGEDY » de Jean-Michel Rabeux. MC93 Bobigny
ƒƒƒ Critique Denis Sanglard
L’amour à mort
R&J Tragédy ou Roméo et Juliette éviscéré par Jean-Michel Rabeux. Autopsie, dissection sèche d’une passion folle et maudite où Rabeux équarri Shakespeare, fouaille dans les tripes d’une passion maudite. Rabeux a les mains pleine de sang, qu’il plonge aux origines du conte pour les ressortir fumantes. Bandello, Boaistuau, Shakespeare,...
Critique. « La nuit tombe » de Guillaume Vincent aux Bouffes du Nord
ƒ Critique Djalila Dechache
©DR
Conçu de manière fragmentée, avec des fins en noir total, une musique et des bruitages très présents comme alternative aux dialogues, des micros partout derrière les portes, sous les pas, dans les robinets, telles des scènes de cinéma sur plusieurs écrans qui s’imbriqueraient mais pas systématiquement. Il s’agit bien de cela, Guillaume Vincent...