// Critiques
La Femme comme champ de bataille, de Matei Visniec, mis en scène par Lucilla Sebastiani, au Théâtre de Ménilmontant

Article de Victoria Fourel
La Femme comme champ de bataille, la femme comme réceptacle de la haine, nouveau terrain de domination et de dépossession de soi. Nouvelle façon de toucher l’ennemi dans ce qu’il a de précieux, dans ce qu’il a d’intime, de familier. Les guerres inter-ethniques autour du monde sont le théâtre de ces pratiques inhumaines, de cette nouvelle arme de guerre.
Le...
Le Syndrome de Cassandre, de Yann Frisch, au 104

© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
C’est un clown mal embouché, irascible, susceptible. Nez, cheveux et barbes gris, engoncé dans un vaste manteau noir, il erre, tourne en rond, sur un plateau plongé dans l’ombre qu’un bouquet de fleurs peine à égayer. Il sait tout faire, jongler, chanter, improviser avec trois fois rien, des histoires sordides où broc...
Youpi, c’est reparti !, de Caroline Roëlands, à La Nouvelle Eve

© Dominique Plaideau
ƒƒƒ Article de Nicolas Brizault
Youpi, c’est reparti !
Youpi, c’est reparti ! est une revue, comment dire, qui fait du bien. Durant trois lundis elle a soulevé, dans cette belle salle de la Nouvelle Eve, un véritable élan positif, même ce monsieur câlinant une poule nous emportant tout à fait ! Des numéros musicaux tels que « Paris t’es dégueulasse »,...
En manque, mis en scène par Vincent Macaigne, à La Villette

© Mathilda Olmi
ƒƒƒ article de Florent Mirandole
Une atmosphère de fin de règne. C’est l’impression que donne très vite la nouvelle pièce de Vincent Macaigne. Juchée sur une grue élévatrice, madame Burini, à la tête d’une immense collection d’art, s’adresse aux spectateurs réunis devant les portes de la Grande Halle de la Villette comme à un public d’admirateurs venus l’acclamer...
Oh Louis… we move from the ballroom to hell while have to tell ourselves stories at night so what we can sleep… ; de Robyn Orlin, au Théâtre de la Cité Universitaire / Théâtre de la Ville hors les murs

© Studio Habeas Corpus
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
L’humour grinçant de Robyn Orlin fait encore une fois merveille dans cette nouvelle performance menée tambour battant par le danseur étoile Benjamin Pech. Oh Louis… soulève les paradoxes d’un roi protecteur des arts et des lettres, danseur, mais monarque absolu, colonisateur et initiateur du Code noir, relatif à l’administration...
Hollywood Boulevard, mise en scène de Franck Berthier, à la Comédie de Picardie

© Mathilde Daudet
ƒ article de Denis Sanglard
Hollywood Boulevard mise en scène de Franck Berthier se veut une interrogation sur le système hollywoodien, la fabrique d’une star au service d’une industrie tout à la fois usine à rêves, illusions et fantasmes, également machine à broyer ceux-là même qui la servent. Deux sources d’inspiration pour les comédiens – il...
Bacchantes – Prélude pour une purge, de Marlene Monteiro Freitas, au Centre Pompidou / Festival d’Automne à Paris

© Felipe Ferreira
ƒƒƒ Article de Nicolas Brizault
Comment écrire sur le travail de Marlene Monteiro Freitas Bacchantes – Prélude pour une purge ? C’est un peu ce que l’on se demande, très rapidement, une fois plongés dans cette fureur, ce bruit, ce chaos indescriptible, oui. Issu lointainement de la pièce d’Euripide, tout est multiple sur scène, tout explose. Les musiciens nous...
Adishatz / Adieu de Jonathan Capdevielle au Théâtre du Rond-Point / Festival d’Automne à Paris

© Alain Monot
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Autoportrait d’un acteur. On peut être dérouté par les plus de dix minutes qui ouvrent cette création, confession d’un enfant de la fin du vingtième siècle, où a capella Jonathan Capdevielle chante un medley, bande son des années 1980, et un peu plus, année de son adolescence provinciale. On y reconnait Madonna en fil rouge dont il était...
Actrice, texte et mise en scène de Pascal Rambert, Théâtre des Bouffes du Nord

© Jean-Louis Fernandez (photo des répétitions)
ƒƒ Article de Corinne François-Denève
« C’est fragile, une actrice », disait Romy Schneider dans L’Important c’est d’aimer d’Andrzej Żuławski. L’actrice de Pascal Rambert est plus que fragile : elle agonise sur son lit durant toute la pièce, rejouant le dernier acte de La Dame aux camélias ou de La Traviata. A cette différence...
La Tempête, de William Shakespeare, mise en scène de Robert Carsen, Comédie Française

© Vincent Pontet, coll. Comédie-Française
ƒ Article de Corinne François-Denève
« Avis de tempête sur la salle Richelieu », « tsunami au Français » : on pourrait donner dans la métaphore météorologique. En fait de tempête toutefois, Robert Carsen a choisi d’encadrer frileusement les éléments déchaînés. Son Shakespeare doit se ranger dans une boîte grise, certes énorme,...
Crowd, conception et chorégraphie de Gisèle Vienne, au théâtre Nanterre-Amandiers

© Estelle Hanania
ƒƒƒ article de Jean Hostache
C’est un véritable chef-d’œuvre qui s’installe sur la scène de Nanterre-Amandiers. Avec Crowd, Gisèle Vienne signe une pièce tout à fait novatrice, radicale, faite de lenteur, d’épaisseur et de sursauts, qui fera date dans le paysage artistique contemporain.
Un terrain vague, fait de terre battue, de cannettes, d’emballages et de...
Adieu Ferdinand ! (Clémence), écrit et mis en scène par Philippe Caubère, au Théâtre de l’Athénée

© Michèle Laurent
ƒƒƒ Article de Victoria Fourel
Deux contes composent cet épisode des aventures de Ferdinand, qui fait écho à l’autre partie actuellement jouée par Philippe Caubère à l’Athénée, Le Casino de Namur, sans pour autant en être une introduction ou une suite. Adieu au personnage, dernier spectacle dont Ferdinand est le héros, le comédien continue et termine son seul...
Aimez-moi, de Pierre Palmade, mise en scène Benjamin Guillard, au Théâtre du Rond-Point

© Eddy Brière
ƒƒ Article de Victoria Fourel
Aimez-moi, c’est une demande, une injonction, une confession ou une ouverture au public. C’est même une caricature, des artistes comme des hommes, qui veulent être aimés. Pierre Palmade est entier dans ce spectacle, prêt aujourd’hui à se dévoiler tant qu’à faire rire.
Avant toute chose, on note comme le comédien et le metteur en scène...
Adieu Ferdinand (Le Casino de Namur), écrit et mis en scène par Philippe Caubère au Théâtre de l’Athénée

© Michèle Laurent
ƒ Article de Victoria Fourel
Des dizaines d’heures de spectacles, autant de personnages, un théâtre aussi autobiographique qu’absurde, Philippe Caubère trace un parcours atypique depuis toujours, entre troupe et seul en scène, cinéma et théâtre, et le retrace une fois de plus dans cet Adieu Ferdinand.
Dire au revoir à Ferdinand, c’est, comme le dit l’acteur lui-même,...