// Agenda
Les Consolantes, texte et mise en scène de Pauline Susini, au Théâtre 13, Paris

© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒ Article de Sylvie Boursier
Une jeune fille nous raconte la « normalité » d’une soirée parisienne avec sa sœur, la balade dans Paris, des détails insignifiants prennent une importance énorme car ce soir-là elles décident de dîner au « petit Cambodge » un restaurant du Xe arrondissement de Paris et nous sommes le 13 novembre 2015. Nous...
Grand jeté, de Silvia Grabaudi, au Théâtre de la Ville, Théâtre des Abbesses, Paris, dans le cadre du festival Faits d’hiver

© Andrea Macchia
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Grand jeté, pas de bourrée, plié, pas de chat, glissé… la danse classique est une constellation de vocabulaire français qui fleure bon son fumet d’époque. Héritage de l’histoire et de sa filiation au maître de ballet français, il est repris tel quel avec une savoureuse pointe d’accent dans toutes les langues. Il y...
Parpaing, conception et écriture Nicolas Petisoff, au Théâtre 13

© Julie Glassberg
ff article de Denis Sanglard
Devenir ce que l’on est, pour reprendre la phrase de Nietzche, s’inventer soi et construire son identité parpaing après parpaing. Nicolas Petisoff raconte son itinéraire, celui d’un enfant adopté, soumis au poids du mensonge des adultes, aux secrets de famille qui vous rongent, où – Nietzche encore- les vérités que l’on tait...
Le fil, suivi de 48e parallèle, de Sylvain Prunenec, au Carreau du temple, dans le cadre du festival Faits d’hiver

© Marc Domage
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Baissant son pantalon, il découvre un short au motif de camouflable militaire et enjambe la scène depuis le public. Ainsi Sylvain Prunenec commence-t-il, sans façon, à dérouler ce fil qui, de l’ici et maintenant, va se dérouler jusqu’en 1986. 48e parallèle poursuivra dans une deuxième partie en suivant un autre fil, spatial, qui...
Ils nous ont oubliés, d’après Thomas Bernhard, mise en scène de Séverine Chavrier, théâtre de La Colline

© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Ils nous ont oubliés est une adaptation de La Platrière de Thomas Bernhard, mais pas seulement. C’est vraiment une œuvre en soi, qui réussit l’exploit de respecter l’esprit bernhardien tout en créant une œuvre complète sur les plans dramaturgique, scénographique, vidéo et musical, avec une distribution...
Forever, chorégraphie de Tabea Martin au Théâtre de la Cité Internationale, dans le cadre du Festival Faits d’hiver

© Nelly Rodriguez
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
Cela s’appelle toiser. Ce surplomb qui rend inaccessible, ce regard qui instruit mieux qu’un juge, ils en usent, tous autant qu’ils sont, plantés en bord de scène, couverts (en partie) de vinyle blanc, tandis que nous prenons place dans les gradins. Eux sont effectivement éternels, forever, cela crée forcément des...
Giulio Cesare, opera de Georg Friedrich Haendel, livret de Nicola Francesco Haym, mise en scène de Laurent Pelly, à l’Opéra Garnier

© Vincent Pontet
ff article de Denis Sanglard
Opéra en trois actes de 1724 à la trame historique, les amours de César et Cléopâtre, c’est un festival pour les amateurs de voix. Les airs qui le composent, fort nombreux, demandent une virtuosité, une musicalité et un réel talent dramatique pour restituer toute la complexité des personnages et des enjeux dramaturgiques contenus dans le livret...
La nuit sera blanche, d’après Dostoïevski, adaptation et mise en scène de Lionel Gonzàlez au théâtre de l’Aquarium, cartoucherie de Vincennes

© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
« Et maintenant que vais-je faire de tout ce temps que sera ma vie..? », chantait Gilbert Bécaud. Que faire lorsqu’on est devenu le bourreau de celle qu’on aimait, qu’on l’a humiliée et poussée au suicide à son insu. Un prêteur sur gages prônait la sévérité et faisait barrière aux rires, à la joie et à...
Les quatre sœurs March, d’après Louisa May Alcott, adaption et et mise en scène d’ Armance Galpin et Aurélien Houver, au Théâtre du Ranelagh

© Le Hasard du Paon
ƒƒ article de Hoël Le Corre
Ce nom sonne comme un goûter d’enfance, un retour dans une époque un peu surannée mais chaleureuse. Les Quatre Filles du Docteur March ont désormais leur adaptation théâtrale grâce au beau travail d’Armance Galpin et Aurélien Houver. Dans l’écrin boisé du Théâtre du Ranelagh, nous sommes invités à entrer dans...
Sucre d’orge vous montre son luth, texte de Sucre d’Orge, mise en scène Sucre d’Orge et Clara Brajtman, à La Divine Comédie

© Hervé Photograff
ff article de Denis Sanglard
Voilà de la belle ouvrage finement troussé ! Sucre d’Orge, corps bien fait et tête bien pleine, artiste burlesque et luthiste, signe un premier seule en scène, cabaret dessalé et leste, avec pour seul partenaire son luth. On saura tout sur le luth de la demoiselle, de son usage et maniement, de son anatomie, de son gros manche et de sa corde...
Lumières du corps, de Valère Novarina, mis en scène et interprétation de Marcel Bozonnet, au Théâtre du Soleil

© Laurencine Lot
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
A l’arrière du plateau, un homme est assis dans un couloir surgi d’on ne sait où. Comme une brèche bleutée dans le mur du monde, ce couloir a fait irruption, muette entame pareille à un parafe. Ce bleu : une giclée d’encre claire, aussi soudaine et lumineuse qu’un acteur au seuil de la scène. Ici, entendons-nous bien,...
Dissection d’une chute de neige, de Sara Stridsberg, mise en scène de Christophe Rauck, Théâtre des Amandiers, Nanterre

© Géraldine Aresteanu
ƒƒƒ article de Corinne François-Denève
Christine n’a pas très envie d’être reine. Aux ors et à la servitude du pouvoir, elle préfère la lecture, l’étude, ou la compagnie de Belle. Mais le destin l’a fait fille de roi, et n’a pas voulu que sa mère engendre un héritier mâle. On y a pourtant cru : l’enfant semblait bien être un garçon, avant...
Mon absente, texte et mise en scène de Pascal Rambert, à la MC93 Bobigny

© Jean Louis Fernandez
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
Laver son linge sale en famille avec pour lessive les cendres des aïeux, suggérait Jules Renard ; le grand ménage a lieu autour du cercueil d’une chienne de mère, libre à la folie, alcoolique jusqu’à plus soif, propriétaire d’un immense appartement parisien et trop pauvre pour y allumer le chauffage en hiver, écrivaine...
Mars exploration, de Victor Inisan, aux Plateaux Sauvages, Paris

© Pauline Le Goff
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Fake ou artefact, capitaine ? S’agissant de Mars exploration, le second terme pourrait bien relever des deux sens qui lui sont prêtés : à la fois biais artificiel affectant l’étude de phénomène naturel et production artistique proprement dite. Victor Inisan élabore en effet sa proposition théâtrale à partir d’archives...