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Falstaff, de Giuseppe Verdi, d’après William Shakespeare, mise en scène de Dominique Pitoiset, à l’Opéra Bastille, Paris

© Sébastien Mathé
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
Monstre sacré et sacré monstre Falstaff, de l’or en barre pour un artiste ! Ambrogio Maestri, dans le rôle-titre, arrive à sa 250ème représentation en 20 ans sans se lasser ; comme Orson Wells il pourrait dire « Falstaff, c’est moi » tant il balade sa panse avec maestria sur une palette qui va de la bouffonnerie débridée...
Les messagères, d’après Sophocle, mise en scène de Jean Bellorini, Nouveau Théâtre Populaire, Lyon

© Christophe Raynaud De Lage
ƒ article de Paul Vermersch
Les messagères ouvre la saison du Nouveau Théâtre Populaire en ce début d’automne 2024. Reprenant l’Antigone de Sophocle, Jean Bellorini vient proposer ici une adaptation singulière en faisant porter la partition du mythe à neuves jeunes femmes afghanes issues du collectif Afghan Girls Theater Group, installé à Lyon...
Love me, texte et direction Marina Otero et Martín Flores Cárdenas, Théâtre du Rond-Point, Paris

© Mariano Barientos
f f article de Denis Sanglard
Love Me, titre de la dernière création de Marina Otero est un bel euphémisme. Certes, tout aussi radical que Fuck Me, son précédent opus, mais dans son contraire exact. Danseuse, « de celles qui ne dansent pas », déportant la danse vers l’autofiction, une quête de compréhension de soi au présent dans l’interrogation...
Fuck me, dramaturgie et mise en scène de Marina Otero, Théâtre du Rond-Point, Paris

© Diego Astarita
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Ils sont nus comme au premier jour, à l’exception d’une paire de bottes et de genouillères. Six, à jouer d’entrée de leur masculinité, une danse exacerbant leur corps musculeux tandis que beugle sa plainte le crooner argentin Sandro. Ouais, se dit-on, et alors, passé un certain voyeurisme, où cela nous mène-t-il ?...
Reclaim, écriture et mise en scène de Patrick Masset, au Cirque Electrique, Paris

© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Reclaim est une expérience sensorielle et humaine. Une fois installé, le public ne sait pas trop à quoi s’attendre, conscient seulement d’avoir eu la curiosité de venir assister à un spectacle circassien et musical, autour d’un rituel.
Le son d’un tambour d’abord. Les coups, portés énergiquement...
Guten Tag, Madame Merkel, écrit et mis en scène par Anna Fournier, La Pépinière Théâtre, Paris

© Marie Charbonnier
ƒƒ article de Corinne François-Denève
L’homme politique serait-il le nouveau personnage théâtral à la mode ? Le personnage du politicien, qui a déserté les écrans télévisuels sous sa forme satirique, prisée dans les années 1980 et 1990, se retrouve encore souvent dans les caveaux des chansonniers. Mais il semble avoir fait depuis quelques temps...
L’extraordinaire destinée de Sarah Bernhardt, texte et mise en scène de Géraldine Martineau, au Théâtre du Palais-Royal

© Fabienne Rappeneau
F article de Denis Sanglard
Sarah Barnum, ainsi Marie Colombier surnommait-elle son ennemie intime qui fut jadis son amie, Sarah Bernhardt, dans un livre au titre éponyme, au contenu franchement ordurier qui valut à son autrice son appartement saccagé à la cravache, un procès, une forte amende et trois mois de prison. Foin de barnum dans cette création qui s’intéresse...
Le Conte d’hiver, de William Shakespeare, mise en scène de Julie Delille, au Théâtre du Peuple de Bussang

© Jean-Louis Fernandez
ff article de Denis Sanglard
Au Théâtre du Peuple de Bussang, un Conte d’hiver au milieu de la chaleur de l’été, mise en scène par Julie Delille, toute nouvelle directrice de ce lieu ô combien toujours enchanteur.
Ce n’est pas la plus jouée des pièces de Shakespeare, une des dernières du barde de Stratford-Upon Avon, mais elle porte en elle en...
Forever, de Boris Charmatz, d’après Café Müller de Pina Bausch, La Fabrica, Festival Avignon In

© Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon
ƒƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Le nouveau directeur artistique du Tanztheater Wuppertal, Boris Charmatz, inaugure, en cette 78ème édition du Festival d’Avignon, la complicité souhaitée par Tiago Rodrigues avec un artiste chaque année. En tant qu’artiste complice, le chorégraphe avait pour mission d’être...
Retour à Ithaque, de Rachid Akbal, au Théâtre du Train bleu – La Respélid, Jardins de l’ancien Carmel, Avignon Off

© Xavier Cantat
ƒƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Le spectacle vivant offre des moments de grâce. Ils sont aussi rares que magiques, à Avignon comme ailleurs. Retour à Ithaque est de ceux-là.
Le talent de conteur de Rachid Akbal aurait suffi. La conception de son adaptation de ce passage de l’Odyssée d’Homère, où Ulysse revient à Ithaque, complète l’excellence de...
La saga de Molière, écriture et mise en scène de Johana Giacardi, au Lycée Jacques Decour, Festival Paris l’Eté.

© Camille Lemonnier
fff article de Denis Sanglard
Molière, sa vie, son œuvre racontées par les Estivants c’est un grand bonheur qui ne se refuse pas. C’est du théâtre de foire, de tréteaux, bricolé avec trois fois rien, bouts de ficelles et de chandelles, ce qui est beaucoup, ce qui est bien. Elles sont cinq sur ce plateau minuscule, le plus souvent à coté, parfois dans le public,...
Hot Dog, par le Galactik Ensemble, au Lycée Jacques Decour, Festival Paris l’Eté

© DR
f article de Denis sanglard
Sautons, sautons, sinon nous sommes perdus… Osons parodier Feue Pina Bausch mais c’est ce que l’on se dit devant ces trois énergumènes qui sur un plateau, un matelas gonflable, ne cessent de sautiller, rebondir et faire de sacrées galipettes acrobatiques, ne manquant pas de ressort pour exprimer rien moins que l’art de la guerre, art étant un peu...
Festival Renaissances 2024, Bar-le-Duc du 5 au 7 juillet 2024

Boum d’Ussé Inné © CFD
ƒƒƒ article de Corinne François-Denève
On vous a beaucoup parlé de l’emprise, mais connaissez-vous la « déprise » ? La déprise, c’est le déclin, la désertification, la mort à terme d’un territoire que l’on abandonne. Nul doute que la Meuse, et Bar-le-Duc, sa préfecture, soient victimes de la déprise : les entreprises sont parties,...
Entrée des artistes, texte et mise en scène d’Ahmed Madani, au Théâtre des Halles, Festival Off d’Avignon

© Anne Laure Lechat
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
La timidité des uns, l’aplomb des autres, les pudeurs et la liberté qui s’affranchit des convenances, Ahmed Madani compose un chœur d’une grâce infinie, sept jeunes comédiens issus de l’École des Teinturiers en Suisse. On ne devient pas comédien pour ressembler à Isabelle Adjani ou Gérard Depardieu, pourquoi embrasser une...