// Festivals
Cygn etc… de Pedro Pauwels, à Micadanse, Paris, dans le cadre du Festival Faits d’hiver
© Laurent Paillier
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Au prisme du temps, la danse fait signe. Dans l’instant précis du soulèvement d’une épaule comme dans son histoire chargée de légendes. D’une Mort du cygne chorégraphiée par Fokine et interprétée par la célébrissime Anna Pavlova, un film subsiste. En noir et blanc, accompagné de l’entêtante musique de Camille...
El Adaptador, de Marco Berrettini à Micadanse, Paris, dans le cadre du Festival Faits d’hiver
© *Melk Prod.
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
El Adaptador est un peu le couteau suisse et picador de la danse de couple. Il est multi usage, électrique et éclectique, partage opportunément ses techniques indispensables lorsque vous vous retrouvez dans la panade face à votre partenaire, professionnel ou de vie. Il est en équilibre instable entre le désir de bien faire, le...
En finir avec leur histoire, texte et mise en scène de Marc Lainé à La Filature de Mulhouse
© Simon Gosselin
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
Liliane et Paul, les amoureux de Nos paysages mineurs, se retrouvent en 1992 un peu vieillis mais toujours vivaces. Il a troqué son costume cravate pour un jeans, blouson en cuir et écharpe en lainage, la cigarette pour la pipe, encore craquant malgré un début de calvitie. Liliane a largué ses adorables mini robes vintages et ses escarpins...
Barbara (par Barbara), de Clémentine Deroudille et Arnaud Cathrine, présenté par Marie-Sophie Ferdane et Olivier Marguerit, Festival Les Singulier-es 2024, Au Cent Quatre, Paris
© DR
ƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
Comment dire, il faut l’avouer dès le départ, sans doute une immense partie du public était là POUR Barbara, pour faire comme si, pour trembler à Vienne, près du petit bois de Saint-Amand. Oui, et alors ? Eh bien alors il faut aussi bêtement dire que nous attendions en tremblant du velours noir, Pantin (juste à côté, frissons...
Le Cabaret de la rose blanche, conception et chorégraphie de Radhouane El Meddeb, au Manège de Reims
© Agathe Poupeney
fff article de Denis Sanglard
Ils entrent sur le plateau mains ouvertes, offertes. Un geste d’accueil, de bienvenue, accompagné d’un vaste sourire qui embrasse le public et d’emblée nous sommes conquis, troublés et bouleversés. Parce que ces mains sont vides, elles ne contiennent que l’espoir fragile d’un ailleurs heureux et la douleur du partir, de l’exil....
Ex Machina, spectacle-performance de et avec Carole Thibaut, TNP Villeurbanne
© Héloïse Faure
ƒƒƒ article de Corinne François-Denève
« Ex machina » se retrouve par exemple dans l’expression « deus ex machina ». Au théâtre, désigne le dieu (genré au masculin) qui daigne faire son apparition à la fin de la pièce pour résoudre tous les problèmes, ceux du héros, et accessoirement de l’héroïne, qu’on marie ou envoie au couvent, si elle...
Papillon Noir, de et avec Solen Briand, dans le cadre du Festival Magic Wip, au Pavillon Villette, Paris
© Compagnie la Subliminale
ƒƒ article de Hoël Le Corre
Solen Briand nous reçoit autour d’une grande table noire, au milieu de peintures qui parsèment les murs d’une petite pièce qui a tout pour receler un moment intime. Magicien et mentaliste, il nous accueille, soudain convives d’un hommage à sa maman, décédée des suites d’une maladie foudroyante. Le temps d’un...
Les amours de la pieuvre, de Rebecca Journo, au Théâtre Le Colombier à Bagnolet, dans le cadre du festival Faits d’hiver
© Rebecca Journo
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Les fonds marins augurent le royaume de l’invisible. Il nous faut tendre l’oreille pour y voir quelque chose. C’est un monde en soi. Dans une scénographie qui serait plus de l’ordre de l’installation que du décor, le public immergé dans le dispositif, Rebecca Journo œuvre à une sorte de laboratoire surréaliste, différentes...
Cellule, de Nach, au Théâtre de la Bastille / festival Faits d’hiver
© Dainius Putinas
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
D’abord la nuit noire, épaisse, comme une brusque étreinte à couper le souffle. C’est la première cellule, celle du repli en soi où l’ouïe fraye son écoute dans un dense labyrinthe sonore, rocailleux, reconnaissable mais non identifiable : s’en détache le grain du réel, comme celui qui affleure dans une photo argentique...
R.OSA, de Silvia Grabaudi, au Théâtre de la Ville, Théâtre des Abbesses, Paris, dans le cadre du festival Faits d’hiver
© Eleonora Radano
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Lorsqu’elle pénètre la scène au sol blanc immaculé, juste colorée d’un maillot une pièce bleu arlequin, le silence emplit la salle aussi pleinement que l’eau une piscine : à ras bord. De l’ordre du phénomène proprement météorologique. Sont-ce ses dimensions hors normes, ce débordement de chair pareil à une luxuriante...
Grand jeté, de Silvia Grabaudi, au Théâtre de la Ville, Théâtre des Abbesses, Paris, dans le cadre du festival Faits d’hiver
© Andrea Macchia
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Grand jeté, pas de bourrée, plié, pas de chat, glissé… la danse classique est une constellation de vocabulaire français qui fleure bon son fumet d’époque. Héritage de l’histoire et de sa filiation au maître de ballet français, il est repris tel quel avec une savoureuse pointe d’accent dans toutes les langues. Il y...
Le fil, suivi de 48e parallèle, de Sylvain Prunenec, au Carreau du temple, dans le cadre du festival Faits d’hiver
© Marc Domage
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Baissant son pantalon, il découvre un short au motif de camouflable militaire et enjambe la scène depuis le public. Ainsi Sylvain Prunenec commence-t-il, sans façon, à dérouler ce fil qui, de l’ici et maintenant, va se dérouler jusqu’en 1986. 48e parallèle poursuivra dans une deuxième partie en suivant un autre fil, spatial, qui...
Forever, chorégraphie de Tabea Martin au Théâtre de la Cité Internationale, dans le cadre du Festival Faits d’hiver
© Nelly Rodriguez
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
Cela s’appelle toiser. Ce surplomb qui rend inaccessible, ce regard qui instruit mieux qu’un juge, ils en usent, tous autant qu’ils sont, plantés en bord de scène, couverts (en partie) de vinyle blanc, tandis que nous prenons place dans les gradins. Eux sont effectivement éternels, forever, cela crée forcément des...
Maggie the Cat, de Trajal Harrell à la Grande Halle de la Villette, dans le cadre du Festival d’Automne
© Tristam Kenton
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
A voir la rampe en fond de scène tel un fil à linge où seraient suspendues jupe à volant, ceintures en tissus, corsets, et autres accessoires rehaussés de pois, rayures ou léopard, à voir les deux tables, sises sous la rampe, débordantes de coussins de velours rouge et taupe, le monde de la mode se destine à entrer en collision avec...