// Festivals
Je te réponds, texte et mise en espace Pascal Rambert, Théâtre des Bouffes du Nord, Festival d’Automne, Paris

© Lou Rambert Preiss
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
Les hommes et les femmes que l’on voit sur scène dans Je te réponds ne sont pas, comment dire, de « vrais » comédiens. Ils ont été condamnés à de longues peines de prison. L’un n’empêche pas l’autre me répondrez-vous. Certes, mais la question est ailleurs, plus belle et plus forte. Pascal...
Madame ose Bashung, conception et mise en scène Sébastien Vion, au Théâtre du Rond-Point, Paris

© Monsieur Gac
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Elles ont osé, ces sublimes créatures de cabaret, travestis échappés de Madame Arthur, du Secret, de feu l’Alcazar, elles ont osé, Patachtouille, Brenda Moor sous la houlette et le fouet de l’atrabilaire et impériale Corrine, orchestrées par les mains baladeuses et véloces sur le piano de Charly Voodoo, au son des guitares percutantes...
Les Forces vives, d’après Simone de Beauvoir, mise en scène de Camille Dagen, à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, dans le cadre du Festival d’Automne, Paris

© Simon Gosselin
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Au fond de la scène une porte s’ouvre comme l’entame d’un chapitre. Une jeune femme, cheveux long, paraît, puis son geste assuré et le grésillement reconnaissable d’une tondeuse : les mèches tombent au sol. Figure anachronique du contemporain comme un point d’accroche dans l’épopée qui suivra : cette liberté...
How in salts desert is it possible to blossom…, un projet de Robyn Orlin, à Chaillot-Théâtre National de la Danse, dans le cadre du Festival d’Automne

© Valerian Galy
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
S’il fallait ne retenir qu’une chose de cette nouvelle création de Robyn Orlin, c’est le rire qui traverse le plateau, un rire qui est plus que l’expression de la joie mais une identité profonde, l’expression joyeuse et cathartique d’une résilience, une célébration de la vie. C’est, de ses créations et performances, en apparence...
Marius, d’après Marcel Pagnol, mise en scène de Joël Pommerat, en collaboration avec Caroline Guiela Nguyen et Jean Ruimi, MC93 de Bobigny, Festival d’Automne

© Agathe Pommerat
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
César doit mourir, Marius doit partir, rien de commun entre le film des frères Taviani, tourné en prison et la pièce de Joël Pommerat, créée en centre de détention, exceptée leur origine carcérale. Est-ce cela qui insuffle aux comédiens ce souffle incandescent, cette ardeur viscérale de jeu ? Dans le film, les acteurs bougeaient...
Résurrection (symphonie n°2), musique de Gustav Mahler, direction musicale Esa-Pekka Salonen, mise en scène de Romeo Castellucci, Grande Halle de la Villette / Festival d’Automne

© Monika Rittershaus
ƒƒ article de Denis Sanglard
La Résurrection selon Roméo Castelluci c’est un charnier à ciel ouvert où s’entassent les cadavres à qui l’on redonne une identité bafouée par leur mort violente. Nécessité intime dans la réparation, le deuil, et politique dans la dénonciation des crimes contre l’humanité. Sur cet immense plateau couvert de boue,...
Before Falling Seek the Assistance of Your Cane, de Rabih Mroué, à la Fondation Cartier pour l’art Contemporain, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris

© Christian Schuller
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Il n’y a pas de hasard. Que la conférence non académique de Rabih Mroué se tienne dans un lieu d’art n’est pas un hasard. Que les œuvres filaires d’Olga de Amaral soient suspendues au-dessus de nos têtes, comme de poétiques et menaçant nuages traçant leurs lignes de fuite de haut en bas, n’est pas un hasard non plus....
Inconditionnelles, de Kae Tempest, traduction et mise en scène de Dorothée Munyaneza, musique Dan Carey, Théâtre des Bouffes du Nord, Festival d’Automne,Paris

© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
Inconditionnelles. Deux femmes dans la même cellule, pas pour les mêmes raisons bien entendu, les mêmes raisons n’existent pas. Elles sont graves oui, une femme à perpétuité et une autre dont la lourde peine va être « allégée ». Deux femmes face à face, côte à côte, depuis longtemps apparemment....
Riding on a cloud, de Rabih Mroué, à La Commune – CDN Aubervilliers, dans le cadre du Festival d’Automne

© Julieta Cervantes
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Riding on a cloud pourrait être l’autre face, sombre et bouleversante, d’une même pièce. Et c’est toute la pertinence de la programmation du Festival d’Automne et du portrait ainsi consacré à Lina Majdalanie et Rabih Mroué que de nous avoir offert dans la même soirée Biokhraphia, autre opus tissant tout autant la laine...
Biokhraphia, de Lina Majdalanie et Rabih Mroué, à La Commune – CDN Aubervilliers, dans le cadre du Festival d’Automne

© Houssam Mcheimech
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Un cadre au format paysage, à hauteur de visage, encadrant la transparence d’une vitre. À portée de main, sur un guéridon, un magnétophone. Lina Majdalanie entrouvre le rideau de velours, s’avance, glisse une cassette dans l’appareil et enclenche sa lecture. Questions, réactions, et commentaires d’une intervieweuse y ont...
Les dernières geishas, mise en scène de Shingo Ôta et Kyoko Takenaka, à la Maison de la Culture du Japon à Paris / Festival d’Automne

© Pierre Grosbois
fff article de Denis Sanglard
De quoi la Geisha est-elle le nom ? Etymologiquement : « personne pratiquant un art ». Plus souvent un cliché tenace, stéréotype d’une vision fantasmée du Japon éternel, image promotionnelle et symbolique, bien loin d’une réalité plus complexe. Tenante d’une culture qui remonte au XVIIème siècle, elles exercent un métier...
Pessoa-Since I’ve been Me, d’après Fernando Pessoa, mise en scène de Robert Wilson au théâtre de la Ville/Festival d’Automne

© Lucie Jansch
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
Qui a dit « La vie nous lance en l’air comme des cailloux, et nous disons de là-haut : « Voyez comme je bouge ». » Cioran ? non Pessoa dont le patronyme portugais signifie Personne et dans l’étymologie latine masque de théâtre, allez savoir pourquoi l’écrivain n’a cessé de se démultiplier en une pluralité de personnages...
Yoroboshi : The Weakling, texte et mise en scène de Satoko Ichihara, au T2G / Festival d’Automne

© Jörg Baumann
fff article de Denis Sanglard
A l’origine, une légende japonaise Shuntoku Maru. L’histoire d’un enfant devenu aveugle par la malédiction de sa belle-mère, Yoroboshi (« le faible »), abandonné par son père après son remariage. Un conte avec sa part naturelle de cruauté absolue adapté de façon résolument contemporaine par la dramaturge, metteuse en scène,...
Petites joueuses, conception de François Chaignaud, au Musée du Louvre / Festival d’Automne

© 2024 Musée du Louvre – Louis de Ducia
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
D’habitude on les traverse sans s’attarder, on les enjambe d’un pas pressé, on daigne à peine les calculer, ces salles qui n’en sont pas vraiment telles des antichambres où un temps immémorial patienterait, espace aux allures de gigantesque souterrain exhalant une haleine fraiche d’outre-tombe....