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Plutôt vomir que faillir, mise en scène de Rébecca Chaillon, au Théâtre public de Montreuil

Plutôt vomir que faillir, mise en scène de Rébecca Chaillon, au Théâtre public de Montreuil
  © Marikel Lahana   fff article de Denis Sanglard Familles je vous vomis. Rébecca Chaillon signe une performance hilarante et d’une sensibilité d’écorchée. Foutrement inventive aussi. C’est trash et cash mais d’une vérité abrasive, explosive et jubilatoire. L’adolescence, cet univers impitoyable, cette fabrique de monstres, tempête hormonale où le moindre spot sur le... 

Tambourines, chorégraphie de Trajal Harrell au Centre Pompidou dans le cadre du Festival d’Automne

Tambourines, chorégraphie de Trajal Harrell au Centre Pompidou dans le cadre du Festival d’Automne
  © Orpheas Emirzas   ƒƒ article de Nicolas Thevenot Je l’avoue sur la place publique : je n’ai pas lu La lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne, roman américain publié en 1850. Et le peu que j’en ai appris à l’invitation d’une danseuse de Tambourines en préambule de la soirée, résumé sur la page Wikipédia de l’œuvre, n’aura pas forcément grandi le désir d’une... 

Einstein on the Beach, opéra de Philip Glass, conception de Suzanne Kennedy et Markus Selg, Grand Halle de la Villette Festival d’Automne à Paris

Einstein on the Beach, opéra de Philip Glass, conception de Suzanne Kennedy et Markus Selg, Grand Halle de la Villette Festival d’Automne à Paris
  © Ingo Hoehen   Article de Denis Sanglard Suzanne Kennedy et Markus Selg s’attaquent à L’« anti-opéra » Einstein on the Beach qui associait le compositeur Philip Glass au metteur en scène Robert Wilson. Mise en scène minimaliste pour une œuvre minimaliste, ce furent des épousailles parfaites, une osmose entre les deux univers qui n’en faisait plus qu’un, le rêve d’une... 

Monsieur K. und, conception de Jérôme Marin, au Manège de Reims / Festival born to be a live

Monsieur K. und, conception de Jérôme Marin, au Manège de Reims / Festival born to be a live
  © Monsieur Gacq ƒƒƒ article de Denis Sanglard Monsieur K. (aka Jérôme Marin) revient aux origines du cabaret contemporain, celui de Berlin des années 20, de la république de Weimar, regardant avec lucidité la vague vert-de-gris nazi qui bientôt le submergera. Annonciateur de ce raz-de-marée qui bientôt emportera les cabarettistes, L’Ange bleu, Marlène Dietrich prit son envol... 

Cabaret Patach’ ou la métamorphose des pédoncules, conception et mise en scène de Patachtouille, au Théâtre de l’Atelier

Cabaret Patach’ ou la métamorphose des pédoncules, conception et mise en scène de Patachtouille, au Théâtre de l'Atelier
    © Vincent VDH   ƒƒƒ article de Denis Sanglard Le cabaret depuis quelque temps fait sa révolution, revient à ses fondamentaux, exprimer par la satire le monde comme il va, c’est-à-dire pas très bien ; une marche chaotique, un pas en avant, deux en arrière. L’exubérance des drags, king ou queen, l’effeuillage burlesque, la chanson satirique, n’étant pas autre chose qu’un... 

Quelqu’un se sert de mes objets familiers, conception de Grand Magasin, à La ménagerie de verre, festival d’Automne à Paris

Quelqu’un se sert de mes objets familiers, conception de Grand Magasin, à La ménagerie de verre, festival d’Automne à Paris
  © Véronique Ellena ƒƒƒ article de Denis Sanglard Grand Magasin fait de la philosophie un acte poétique dada. Comme toujours avec ces deux-là, François Hiffler et Pascale Murtin, accompagnés de leurs comparses habituels, rien n’est jamais simple et pourtant tout semble allez de soi. Comment commencer, titre de leur dernier opus mais ici perplexité de votre chroniqueur devant encore... 

Angela (a strange loop) de Suzanne Kennedy, mise en scène Suzanne Kennedy e, festival d’automt Markus Selg à l’Odéon Théâtre de l’Europe Ateliers Berthier / festival d’Automne à Paris

Angela (a strange loop) de Suzanne Kennedy, mise en scène Suzanne Kennedy e, festival d'automt Markus Selg à l’Odéon Théâtre de l’Europe Ateliers Berthier / festival d’Automne à Paris
      © Julian Röder   ƒ Article de Sylvie Boursier Avez-vous déjà été sous morphine ? Cet antalgique puissant fait voir la vie en rose, bleue, jaune avec l’impression de savoir à l’avance ce que les gens vont dire car ils l’ont déjà dit dans une autre vie et si ça tourne mal vous pouvez toujours vous réveiller comme dans les rêves. Angela (Ixchel Mendoza Hernandez)... 

Les Gratitudes d’après Delphine le Vigan, mise en scène de Fabien Gorgeart, au Cent Quatre / festival d’Automne à Paris

Les Gratitudes d’après Delphine le Vigan, mise en scène de Fabien Gorgeart, au Cent Quatre / festival d’Automne à Paris
  © Jean Louis Fernandez   ƒƒƒ article de Sylvie Boursier Combien de fois dit on merci dans la journée ? la plupart sont mécaniques, bonjour, bonsoir, une ponctuation reflexe, un souffle sensori moteur. Et il y a des mercis qui libèrent, ceux du dernier voyage quand on laisse sur le quai des êtres que l’on ne reverra plus et qui un jour ont été là. Une ancienne parolière octogénaire,... 

LaBola, direction et composition de La Ribot, à La ménagerie de Verre / Festival Les Inaccoutumés

LaBola, direction et composition de La Ribot, à La ménagerie de Verre / Festival Les Inaccoutumés
© Pablo Lorente f  article de Denis Sanglard  LaBola, chorégraphie de La Ribot créée pour l’exposition monographique A escala Humana à Madrid en 2022, n’est sans doute pas la pièce la plus forte ou significative de cette chorégraphe et performeuse. Ludique certes, nettement moins engée et politique que Les pièces distinguées. Trois danseurs enchevêtrés, agrippés les uns aux autres,... 

HURLULA de Flora Détraz au Centre Pompidou dans le cadre du Festival d’Automne

HURLULA de Flora Détraz au Centre Pompidou dans le cadre du Festival d’Automne
  © Thanh-Ha Bui     ƒƒ article de Nicolas Thevenot Un monticule rougeoyant, lit de braise sous la cendre. Dessus, cuisses et jambes blanches, comme accroupies. Je pense : quelques traits de craie d’un Degas croquant la toilette d’une danseuse. L’image fugitive s’efface dans l’envahissement d’un inextinguible cri étouffé. Le crépitement d’une respiration sonore et crachotante... 

Carmen. , conception et mise en scène de François Gremaud, au TDV-Théâtre des Abbesses, Festival d’Automne à Paris  

Carmen. , conception et mise en scène de François Gremaud, au TDV-Théâtre des Abbesses, Festival d’Automne à Paris   
  © Dorothée Thebert Filliger   f article de Denis Sanglard Carmen, ce fut un scandale. Double. Il y a celui d’une œuvre qui pour l’Opéra-Comique ne l’était pas, comique. Sujet fort scabreux pour un public familial habitués à des sujets bienséant, faciles et joyeux où l’on ne devait surtout pas mourir en scène. Et ce n’est pas le rôle de Micaëla, incarnant la pureté,... 

The Confessions, texte et mise en scène de Alexander Zeldin, Théâtre de l’Odéon, Paris, dans le cadre du Festival d’Automne

The Confessions, texte et mise en scène de Alexander Zeldin, Théâtre de l’Odéon, Paris, dans le cadre du Festival d’Automne
  © Christophe Raynaud de Lage   ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot Le petite théâtre de la mémoire est un théâtre d’ombres errantes, de fantômes émotifs surgissant dans le tremblé du récit. Alexander Zeldin le drape de rideaux de velours bordeaux, enchâssant une scène dans une autre, comme des poupées gigognes, dans une mise en abyme rendant compte de l’épaisseur du temps... 

Caligula, d’Albert Camus, mise en scène de Jonathan Capdevielle, au T2G / Festival d’Automne à Paris

Caligula, d’Albert Camus, mise en scène de Jonathan Capdevielle, au T2G / Festival d’Automne à Paris
    © Marc Domage   fff article de Denis Sanglard  Arx tarpeia Capitoli proxima, la roche tarpéienne est proche du capitole, c’est bien à quoi l’on pense en découvrant la scénographie de ce Caligula de Camus, mise en scène avec une subtile intelligence, un sacré culot, un sens du décalage qui lui est propre, mais sans esbrouffe aucune par Jonathan Capdevielle. Une mise en... 

Le Songe, démonter les remparts pour finir le pont, d’après William Shakespeare, mise en scène de Gwenaël Morin, au Pavillon de la Villette

Le Songe, démonter les remparts pour finir le pont, d’après William Shakespeare, mise en scène de Gwenaël Morin, au Pavillon de la Villette
  © Christophe Raynaud de Lage   ƒƒƒ article de Sylvie Boursier Tomber amoureux, se travestir, s’étreindre, s’empoigner, courir, jouer, jouer encore, des jeunes gens se déguisent, des fées apparaissent. Le Songe c’est l’histoire d’Helena qui aime Démétrius, qui aime Hermia et est aimée de Lysandre. Hermia, promise par son père à Démétrius s’enfuit en compagnie de...