// Critiques
« Badke », créée par le KVS, les ballets C de la B, et la A.M. Qattan Foundation, au 104

f article de Florent Mirandole
© Danny Willems
C’est un saut en l’air qui ressemble à un cri. T-shirt blanc et crâne rasé, un danseur zèbre la scène du 104 par ses sauts vertigineux. Au milieu d’une troupe qui mêle joyeusement danse, capoeira et cirque, il multiplie les performances physiques. Le sourire vissé au visage, on pourrait presque croire à sa bonne humeur. Mais...
« Falstafe » de Valère Novarina, mise en scène de Lazare Herson-Macarel, au Paris Villette

ƒƒ article de Florent Mirandole
© Roxanne Kasperski
Pleutre, lâche, vantard, voici quelques unes des qualités qui font aimer le personnage de Falstafe. Le personnage de la pièce de Shakespeare Henry IV est devenu à ce point célèbre que de nombreux metteurs en scène et écrivains en ont fait le personnage central de leur pièce. C’est le cas de la pièce du même nom de Valère...
« Accidens » + « Flame », de Rodrigo Garcia, La Ménagerie de Verre, Festival Etrange Cargof

f article de Denis Sanglard
©Rodrigo García
Un homard suspendu, vivant et bientôt coupé en deux, grillé et dévoré. Ce n’est pas Master Chef mais une création de Rodrigo Garcia. Une performance en apparence neutre si ce n’est le cœur battant de l’imposant crustacé qui, amplifié, résonne dans l’espace. Il ne se passe rien, on s’ennuie même un peu, mais il y a...
« West Side Sorry » de Cléo Dangoin, Théâtre du Temps

La politesse des sentiments.
On sait qu’elle existe, on le sait tous, mais on ne raconte jamais comment il est difficile de ressentir les choses poliment.
Il y a ceux qui ne veulent pas faire de mal, et donc qui ne font rien du tout.
Il y a aussi ceux qui se séparent mais à qui on n’a pas appris à se séparer.
Autant de destins ordinaires que l’on gâche à coups de politesse.
West...
« Emma Mort, même pas peur » De Meriem Menant, mise en scène de Kristin Hestad, Théâtre 71

fff article de Denis Sanglard
© Pascal Gely
MDR. Cloche de feutre mou sur la tête, yeux en boutons de bottines, nez en patate violette, la langue mobile et poétique bien pendue, en uniforme improbable de jeannette, revoilà Emma la clown. En pleine forme. Seulement, on ne rigole plus. Emma s’en va quérir la mort, la grande faucheuse. Evidemment cela demande un peu de préparation....
« Mon oncle est reporter » écrit et mis en scène par Vincent Farasse, à l’Échangeur de Bagnolet.

ƒ article de Victoria Fourel
Crédits photo Vincent Farasse
Chaque jour, Camille monte dans un Lille – Bruxelles épuisant, travaille et rentre chez lui. Il est heureux avec sa femme. Il ne fait pas ce qu’il aurait aimé faire dans la vie, mais ce n’est pas si grave. Sauf que dans ce train, une femme en forme de courant d’air va chambouler son château de cartes....
« At the same time we were pointing a finger at you, we realized we were pointing three at ourselves… » de Robyn Orlin avec la compagnie Jant-Bi/Germaine Acogny, au 104

ƒƒƒ article de Florent Mirandole
Il y a la danse, il y a les couleurs, il y a les bassines en plastique… cette pièce pourrait facilement se transformer en une présentation spectaculaire et folklorique de l’Afrique si « At the same time… » n’était pas une pièce mise en scène par Robyn Orlin. La metteuse en scène sud-africaine insuffle à nouveau avec talent son ironie...
« What the Body Does Not Remember » mise en scène, chorégraphie et scénographie de Wim Vandekeybus, au 104 / avec le Théâtre de la Ville. Festival Séquence Danse Paris

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Fulgurant. Une danse énergique teintée d’humour et de douceur, de rage et de violence. Wim Vandekeybus joue avec maestria des sentiments contradictoires qui animent les pauvres humains que nous sommes. Relation tendue entre deux pôles, toujours, qui s’attirent comme ils se repoussent. Jet de brique, jeux de brique où le réflexe de survie devient...
« Les inquiets et les brutes » de Nis-Momme Stockmann, mise en scène d’Olivier Martinaud, au Lucernaire

ƒ article d’Anna Grahm
Un vieil homme est mort chez lui. Seul. Ses deux fils le retrouvent assis dans son fauteuil. Raide. Leur père les avait pourtant prévenus, avait sans doute pressenti sa fin. Mais les deux frères ont tardé à venir et à présent il est trop tard. A présent ils sont là, devant le cadavre. Indécis, interdits, incapables de se parler, ni de rien ressentir,...
« Sœurs » de Wajdi Mouawad, au Théâtre National de Chaillot

ƒƒ article de Camille Hazard
© Pascal Gély
Après l’écriture et la mise en scène de la magnifique tétralogie Le Sang des Promesses, Wajdi Mouawad se lance dans un nouveau cycle littéraire et théâtral Domestique composé de Seuls (2013), Sœurs et prochainement de Frères, Père et Mère.
Si Seuls mettait en scène le personnage d’Harwan, libanais, travaillant au Canada...
« La Cerisaie » d’Anton Tchekhov, mise en scène Lev Dodine au Montfort

ƒƒ article de Camille Hazard
Crédits Photo Viktor Vassiliev
Pour la 10ème édition du Festival le Standard Idéal, La MC93 réinvite Lev Dodine, metteur en scène russe et directeur du Maly Drama Théâtre de Saint-Pétersbourg, et programme Gaudeamus, spectacle créé en 1991 et une seconde version de la Cerisaie, la première avait été donnée en 1994 au Théâtre de l’Odéon.
Lev...
« La Maison des chiens », de Klim d’après Sophocle, Théâtre Monfort-MC93 hors les murs, Le Standard Idéal

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
© DR
Expérience radicale, foudroyante, dont on ne ressort pas vraiment indemne, « La Maison des Chiens » est une traversée troublante dans l’univers concentrationnaire le plus abject et brutal. Pourtant on ne voit rien, ou si peu. La peur, l’effroi, traverse le spectateur devenu le témoin désarmé d’un système carcéral où l’homme en proie à la violence,...
« Amnésique en musique » de Philippe Leygnac, mise en scène de Julien Feder, aux Bouffes du Nord

ƒƒƒ article de Victoria Fourel
© Bohumil Kostohryz
L’oubli, c’est la gêne. Le cheveu sur la soupe. Le rire. La perte de soi, la perte du fil. Oublier, c’est ne plus arriver à suivre la pensée. C’est donc ne plus pouvoir donner au public ce qu’il attend : le spectacle. En s’appuyant sur tout ce que mémoire et musique ont en commun, Philippe Leygnac tisse...
« Don Juan revient de guerre », de Odön von Horváth, mise en scène de Jacques Osinski, Athénée Théâtre-Louis-Jouvet

article de Denis Sanglard
© DR
Don Juan revient de guerre. La grande, celle de 14/18. Dans une Allemagne dévastée, bouleversée, livrée au marché noir, à la misère, où les hommes sont absents et les femmes nouvellement émancipées, il erre, malade, à la recherche de sa fiancée autrefois abandonnée. Ses lettres restent sans réponse. En réalité, réfugiée chez sa grand-mère qui, par...