// Critiques
Infidèles, spectacle de tg STAN et de Roovers, d’après Ingmar Bergman, au Théâtre de la Bastille, Festival d’Automne à Paris

© Stef Stessel
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Les histoires de désamours finissent mal en général. Tg STAN le sait et s’en amuse, explore de nouveau et avec la même acuité le couple. Mais c’est chez Ingmar Bergman qu’il puise ici son matériau. Plus précisément Infidèles, un scénario de 1997, et Infidèle (2000) le film de Liv Ullmann inspiré du même. S’ajoute...
Qui a peur de Virginia Woolf ? d’Edward Albee, mise en scène de Panchika Velez, Théâtre 14

© photo LOT
ƒƒ Article de Corinne François-Denève
Tout compte fait, il suffit de pas grand chose pour réussir Qui a peur de Virginia Woolf ? Il suffit après tout d’une arène où on lâche les deux fauves et les deux petits lionceaux. Certes, il faut aussi une bonne traduction, et celle de Daniel Loayza est comme souvent excellente (on relève en passant les jouissifs « jeu...
La Ménagerie de verre, de Tennessee Williams, mise en scène de Charlotte Rondelez, Théâtre de Poche Montparnasse

© Pascal Gely
ƒƒ Article de Corinne François-Denève
Le narrateur nous en prévient dès le début : rien de tout cela n’est réaliste. Dans le Sud des Etats-Unis, après la Grande Dépression, le temps de la splendeur d’avant-guerre, de Tara, de Scarlett, d’Autant en emporte le vent, est bien révolu. Mais Amanda Windfield, abandonnée par un mari volage, réduite à une pauvreté...
Le dernier jour du jeûne / L’envol des cigognes, texte et mise en scène de Simon Abkarian, au Théâtre du Soleil, Cartoucherie de Vincennes

© Antoine Agoudjian
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Au delà des ténèbres, deux pièces écrites et mises en scène par Simon Abkarian. Le dernier jour du jeûne et L’envol des cigognes, un diptyque, une tragédie méditerranéenne circonscrite à un quartier au centre duquel la maison de Nouritsa et de Théos. Pas plus de précision, c’est ici et ailleurs, c’est hier...
Gagaku impérial, Musiciens et danseurs du Département de musique de la maison impériale du japon, Philharmonie de Paris / Japonisme 2018

© Imperial Houshold Agency
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Moins connu que le Nô, le Kabuki ou le Kyogen, le Gagaku est le plus ancien des arts scéniques traditionnels du Japon et désigne la musique de cour impériale japonaise. L’origine remonte à l’époque Heian (794-1185). Influencés par les rites antiques asiatiques, via la Chine et la Corée, assimilés et transformés par...
A 90 degrés, texte et mise en scène de Frédérique Keddari-Devisme, Théâtre des Déchargeurs

© Frédéric Benoist
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Marthe est alcoolique. A en crever. Marthe raconte sa longue descente aux enfers. Sa dépendance qui ravage tout. Ses rémissions toujours éphémères et ses échecs toujours recommencés. Ses mensonges qui deviennent sa vérité. Son incapacité à vivre, sa souffrance à vivre, sa folie de vivre. Son amour et sa haine pour son mari et ses...
Moi, soldat inconnu, de Grégory Duvall, mise en scène de Philippe Ogouz, Théâtre Montmartre Galabru

© Brian Jurin-Dutreilly
ƒƒ Article de Corinne François-Denève
Août 2018. Depuis quatre ans, combien de pièces sur la Grande Guerre ? Combien de commandes officielles, de spectacles qui placent avant l’artistique l’opportunisme de la commémoration ? Au début de Moi, soldat inconnu, il est vrai que l’on craint le pire. Le metteur en scène a fait le choix de représenter une...
FALL, de Victor Hugo Pontes, Lycée Jacques Decour, Festival Paris l’Eté

© José Caldeira
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault
FALL. Dans toute sa beauté et sa simplicité. Tomber. Quatre hommes et trois femmes qui « tombent » du ciel donc, où d’autre part, peu importe. De terribles poutrelles métalliques en l’occurrence. Quatre hommes et trois femmes qui s’effondrent, douleur et force présentes tout de même, sans doute ? Sept chutes différentes...
Capilotractées, Sanja Kosonen et Elice Abonce Muhonen, jardin du musée Picasso-Paris, Festival Paris l’Eté

© Daniel Michelon
Article de Nicolas Brizault
Capilotractées. Quel titre idéal – lui seulement juste, rebondissant – pour ce spectacle de « cirque », avec deux ou trois moments surprenants en effet, soyons justes, le reste étant lent et sans aucun sens visible ou compréhensible du moins.
Deux artistes Finlandaises nous prennent la tête pourrions-nous dire, en suspendant...
Promenade à Sully, chorégraphie Ambra Senatore, Festival Paris l’Eté, Jardin de l’Hôtel de Sully, Paris

© Gestuelle – Andrea Fernandez
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault
Hôtel de Sully, à l’heure douce, fin de journée. Un spectacle dans les jardins, proposé par le Festival Paris l’Eté 2018, alors oui, allons-y, sans trop savoir ce que c’est, tentons, bel hôtel ! Assis par terre sur un tapis noir pour les chanceux, debout pour les autres, entre les carrés de...
Littoral, de Wajdi Mouawad, mise en scène de Simon Delétang, Théâtre du Peuple de Bussang

© Jean-Louis Fernandez
ƒƒ article de Denis Sanglard
Marche, marche et tu verras. Devise de pélerin qui au terme de son voyage se pose cette question « Qu’ai-je vu ? » et dont la réponse demeure « Retourne-toi et tu verras ». Ainsi peut-on résumer Littoral de Wajdi Mouawad. Wilfrid baisait furieusement quand son père est mort. Drôle de coïncidence, tragique circonstance, lui...
Tragédie, chorégraphie d’Olivier Dubois, Lycée Jacques Decourt, Festival Paris l’Eté

© François Stemmer
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Dix-huit corps non formatés, neuf hommes, neuf femmes, deux clans, l’humanité dans sa nudité, sa fragilité, sa férocité. Olivier Dubois signait en 2012 cette chorégraphie manifeste d’une liberté totale et absolue. Ils surgissent du lointain chacun leur tour, nus et crânes, comme un défi. Marche martiale et péremptoire,...
Bohème, notre jeunesse, d’après Giacomo Puccini, mise en scène de Pauline Bureau

© DR Pierre Grosbois
ƒƒ Article de Corinne François-Denève
Scènes de la vie de bohème, puis La Bohème, ou La Vie de bohème, et enfin ce Bohème, notre jeunesse. Des esquisses de Murger, déjà adaptées par Puccini, Pauline Bureau et Marc-Olivier Dupin présentent une version personnelle, pensée comme universelle (« notre »), et résolument axée sur l’âge tendre des héros...
Anima Ardens, chorégraphie de Thierry Smits, au Théâtre de la Manufacture, Festival Off d’Avignon.

© Fatih M. Kaynak
ƒƒƒ article de Toulouse
Anima Ardens explore au travers de la danse nos parts informulées les plus tribales. Il réveil la bête qui sommeille en nous. Un spectacle d’une puissance étonnante, qui dénote pour le plus grand plaisir dans la jungle avignonnaise.
Onze hommes, nus, dansent une étrange cérémonie : celle d’une danse venant altérer le corps et l’âme. Comme...