Article de Nicolas Brizault
Capilotractées. Quel titre idéal – lui seulement juste, rebondissant – pour ce spectacle de « cirque », avec deux ou trois moments surprenants en effet, soyons justes, le reste étant lent et sans aucun sens visible ou compréhensible du moins.
Deux artistes Finlandaises nous prennent la tête pourrions-nous dire, en suspendant les leurs à une structure métallique, grâce à de jolis anneaux impressionnants et retenus par leurs chignons serrés. Nous souffrons pour elles, à les voir s’envoler pesamment de cette façon. Nous sommes ébahis. Et nous allons voir des merveilles sans aucun doute.
Mais la définition « cirque » pour ce spectacle, nous trompe. Ou alors nous découvrons de nouvelles sensations qui renouvellent ce type de spectacles et de traditions. Ces deux artistes montent et descendent, notre souffle est coupé. Oui. Et entre temps elles changent de chaussures, essaient de nouvelles robes, font un peu de musique et comptent peut-être les spectateurs qui s’évadent de ce jardin, de plus en plus frais du côté météo, et de moins en moins « retenant » du côté capilotracté.
De l’ennui. Ces « amazones », comme elles nous l’étaient annoncées, sont décevantes. Des répétitions qui n’entraînent plus la surprise. De la lenteur. De l’élan, oui, dans nos sourcils s’élevant dans une rythmique lassante de « et alors ? » Du talent sans aucun doute, de la force et un courage magnifique, mais des idées évanouies. Dommage.
Capilotractées, de Sanja Kosonen et Elice Abonce Muhonen
Avec l’aide de Tsirihaka Harrivel et Vimala Pons
Régie, construction et création lumière Jérémie Bruyère
Conception, construction structure Michel Carpentier
Création et arrangements musicaux Sébastien Wojdan, Tsirihaka Harrivel et Vimala Pons
Création costumes et coiffures Sanja Kosonen, Elice Abonce Muhonen
Montage photos et vidéos Sébastien Armengol
Les 28 29 juillet 2018 à 22h00
Durée 1h
Jardin du musée Picasso-Paris
5 rue de Thorigny
75003 Paris
Festival Paris l’Eté
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