// Festivals
Danse pour une actrice (Jolente De Keersmaeker), concept de Jérôme Bel, au Théâtre de la Bastille, Festival d’Automne à Paris
© Hermann Sorgeloos
ff article de Denis Sanglard
Après Valérie Dréville, premier opus en 2020 de Danses pour une actrice, Jérôme Bel a demandé à Jolente De Keersmaeker de se plier à cet exercice particulier. Cofondatrice et actrice du tg STAN, compagnie bien connue pour faire imploser avec génie l’illusion théâtrale, Jolente De Keersmaeker, qui n’est pas danseuse,...
Love, texte et mise en scène d’Alexander Zeldin, La Commune, Centre dramatique national, Aubervilliers, Festival d’Automne à Paris, Odéon
© Wagner-Strauss
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault
Une très bonne surprise. Love débute sur une immense scène presque nue, comme un large couloir sur lequel s’ouvrent trois chambres, face à un évier surchargé de vaisselle sale, deux grandes tables, des chaises un peu partout et, sur les côtés… du public, un peu mais tout de même. Dans le fond, une double porte dirige...
Blasons, chorégraphie de François Chaignaud / Doesdicon, chorégraphie de Tãnia Carvalho, Théâtre de la ville – Les Abbesses / Festival d’Automne à Paris
© José Caldeira
ƒƒ article de Denis Sanglard
Dançando com a differança est une compagnie de danse inclusive dirigée par Henrique Amoedo, réunissant artistes avec ou sans « différence » liée à la condition physique ou mentale. Prouvant par là-même que le handicap n’est en rien un obstacle dans le champ de la création contemporaine, lui offrant même d’autres perspectives...
Catarina et la beauté de tuer des fascistes, texte et mise en scène de Tiago Rodrigues, au Théâtre des bouffes du nord, Festival d’Automne à Paris
© Catarina Filipe Ferreira
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Dans cette famille, il est une tradition à laquelle on ne déroge pas depuis 70 ans, depuis le régime de Salazar où l’aïeule commit la chose : tuer un fasciste. Aujourd’hui dans cette propriété campagnarde plantée de chêne-liège, au sud du Portugal, Catarina, l’une des plus jeunes de la famille, va tuer...
La trilogie des identités, Orlando et Mikael, Wild Minds, mise en scène de Marcus Lindeen, au T2G, Festival d’Automne à Paris
Orlando et Mikael © Maya Legos
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Nous n’avons vu que deux des créations sur les trois qui composent cette trilogie, Wild Minds et Orlando et Mikael. Marcus Lindeen, journaliste devenu metteur en scène ce qui ici a son importance, explore au plus ténu l’intime dans une mise en scène à l’os, dépouillé intelligemment de tout artifice. Un travail...
Die Sorglosschlafenden, die Frischaufgeblühten, mise en scène de Christoph Marthaler, au Théâtre de l’Aquarium, dans le cadre du Festival d’Automne
© Matthias Horn
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Le sol est désert, plat, comme une grève lissée par le flux et reflux des vagues, laissant affleurer, épars, ces quelques rochers noirs, qui sont en réalité des étuis d’instrument de musique. La scénographie du dernier spectacle de Christoph Marthaler, inspiré des écrits et de la vie du poète allemand Friedrich...
Dans la mesure de l’impossible, texte et mise en scène de Tiago Rodrigues, Odéon-Théâtre de l’Europe, Ateliers Berthier / Festival d’Automne à Paris
© Magali Dougados
ƒƒ article de Denis Sanglard
Ce ne sont pas des héros. Du moins ne se définissent-ils pas comme ça. Non, c’est juste « un job ». Ce sont les travailleurs humanitaires. Qui racontent leur quotidien au cœur des conflits, dans ces pays « impossibles ». On ne saura rien de ces pays, pas de nom, malgré quelques indices. Voilà, pour éviter tout jugement....
La peau de l’espace, de Yasmine Hugonnet, à Lafayette Anticipations, dans le cadre du Festival Echelle Humaine et du Festival d’Automne
© Anne-Laure Lechat
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
L’espace est au centre de la danse, qui en est une exploration infinie. Avec Yasmine Hugonnet, cette recherche se fait sensible et sensorielle. La peau de l’espace est affaire de caresse, de contact. Quelque chose de presque impudique comme un rapport secret que l’on se découvrirait avec ce qui passe habituellement...
A capella, de Dorothée Munyaneza, à Lafayette Anticipations, dans le cadre du Festival Echelle Humaine et du Festival d’Automne
© Maya Mihindou
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Nous sommes une assemblée. Nous sommes rassemblés autour d’un grand rectangle noir, opaque, formé par les tapis de danse. Nous sommes, par notre simple présence, les commensaux de cette table des absents, nous sommes au bord d’un vide dont le plein nous retient au bord des larmes. Nous sommes A capella, enveloppé...
Submission Submission de Bryana Fritz à Lafayette Anticipations, dans le cadre du Festival Echelle Humaine
© Marc Domage
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Si Submission Submission démarre par une harangue digne d’un bonimenteur de foire, ce n’est ni un hasard ni une afféterie de mise en scène. Au milieu de la foule des spectateurs attendant de pouvoir se diriger vers la salle du spectacle, sans crier gare, juchée simplement sur un plot de circonstance, Bryana Fritz amorce de la...
Mouvement sur Mouvement, de Noé Soulier, à Lafayette Anticipations, dans le cadre du Festival Echelle Humaine et du Festival d’Automne
© Noé Soulier
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Le fond de scène est transparent et projette, dans la lumière étale de cette fin d’après-midi, mon regard sur un immeuble voisin couvert d’échafaudages. Vu de l’esprit, on ne saurait dire qui de la pierre ou du tube d’acier soutient, retient l’autre. Et dans les entrelacs que composent les lignes métalliques,...
Làoùtesyeuxseposent, conception et mise en scène de Johanny Bert, Lycée Jacque Decour, Festival Paris l’été
© Luca Cutolo
fff article de Denis Sanglard
Destruction d’un paysage. Làoùtesyeuxseposent est une performance hallucinée, théâtre d’objets sans acteurs, du moins visibles, poème visuel, installation d’art contemporain entre baroque et surréalisme. Successions de tableaux, entre nature morte et vanité, paysage étrangement changeant et fragile annonçant notre catastrophe...
Omma, chorégraphie de Joseph Nadj, Lycée Jacques Decour, Festival Paris l’été
© Séverine Charrier
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Joseph Nadj signe une époustouflante chorégraphie pour huit danseurs noirs, originaires de six pays d’Afrique. Omma, c’est de la danse brute, puissante, nerveuse, foudroyante, sans artifice aucun où les danseurs plus que virtuoses se mettent à nu, trouvent dans leur expérience propre, intime, et collective matière à danser...
Le Marteau et la Faucille, texte de Don Delillo, mise en scène de Julien Gosselin, Théâtre Paris-Villette / Festival Paris l’été
© Simon Gosselin
ƒƒ article de Denis Sanglard
Etrange nouvelle de l’écrivain Don Delillo, Le Marteau et la Faucille, inspirée de la crise financière de 2008. Dans une prison pour cols-blancs, un camp aux contours flous, le narrateur qui fut trader raconte son quotidien et celui de ses codétenus, délinquants financiers jadis puissants hommes d’affaire, ayant fait fortune dans les...