// Critiques
« Boy oh boy 2 : God’s first Créature », Connor Schumacher – « Erotic Danse », Luke George – «Realia », Farid Fairuz

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
© Studio Rios Zertuche
Soirées singulières, trois solos, trois performances aussi radicalement différentes les unes des autres que complémentaires. Trois éclats bruts, reflets d’une interrogation fébrile sur l’identité masculine, le masculin dans tous ses états, une mise à nu au sens propre et au sens figuré. C’est une mise à plat de la fabrique...
« Liliom ou la vie et la mort d’un vaurien » de Ferenc Molnar, mise en scène de Jean Bellorini, Odéon

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
© Marie CLAUZADE
Julie la bonniche têtue tombe amoureuse d’un voyou bonimenteur à la gueule d’ange blafarde. Amour désaccordé sur fond de chômage où les coups pleuvent davantage que la monnaie. Julie tombe enceinte. Pour l’avenir de ce gamin à venir, Liliom tente un dernier coup. Un braquage qui tourne mal et Liliom se suicide. Mais Dieu s’en mêle...
« Pour les enfants d’hier, d’aujourd’hui et de demain », de Pina Bausch, au Théâtre de la Ville

ƒƒƒ article de Florent Mirandole
Portée à bout de bras par un danseur, une femme rejoint progressivement le sol en s’aidant de son porteur qui crée avec ses mains une nouvelle marche d’escalier à chaque pas. Cette petite scène d’une infinie tendresse témoigne du ton léger et tendre d’une des dernières pièces de Pina Bausch. Pour les enfants d’hier, d’aujourd’hui et de demain...
« Extinction » de Thomas Bernhard au Théâtre de l’œuvre

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
© DR
« Extinction » de Thomas Bernhard est un roman brûlant, violent, où l’auteur magistralement règle ses comptes avec l’Autriche. Écriture de la disparition où le narrateur, Franz Joseph Murau, disparaît avec son sujet, le domaine de Wolfsegg, qu’il se réapproprie à la mort de ses parents et de son frère violemment détestés, représentant d’un...
« Le Printemps» chorégraphie de Mark Tompkins à La Parole Errante de Montreuil

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
© Gilles Toutevoix
Ce sont des guerrières, vêtues de fringues violemment colorées, ou de tenues de foot masculines qu’elles s’approprient, détournent avec ironie, juchées parfois sur des talons démesurés qui leur tordent les chevilles. Ce sont des guerrières venues d’Orient et qui s’affranchissent des diktats, de l’oppression masculine qui les enferment...
« Tubes ! » de Philippe Jamet, au Théâtre National de Chaillot

ƒƒƒ article de Victoria Fourel
Chanter sous la douche, en voiture, dans son lit, chanter pour se donner du courage, avoir une chanson dans la tête, ou encore « Hé ! C’est notre chanson à la radio ! ». Il y a une chanson pour chaque chose, et chaque moment a une chanson. Philippe Jamet, en créant Tubes !, rentre dans l’intimité que l’on crée avec les airs populaires qui...
« Werther et Werther » de Zanina Mircevska, mise en scène de Clara Schwartzenberg, au Théâtre de Belleville

ƒƒƒ article de Victoria Fourel
De l’inspiration, de la difficulté d’être un artiste, de la difficulté d’être un artiste productif, de la difficulté d’être un artiste productif et présent au monde. Ce pourrait être le titre, un poil long peut-être, de Werther et Werther, spectacle que nous propose Clara Schwartzenberg. Figure romantique culte, ce Werther là est un...
« Au secours ! Les mots m’ont mangé » lecture spectacle de Bernard Pivot, au Théâtre du Rond-point

article d’Anna Grahm
© Giovanni Cittadini Cesi
Sa passion pour les mots il en fait son métier. Vent debout devant son pupitre transparent, Bernard Pivot remonte le temps. Repasse au tamis l’enfance, jongle avec les si. S’il avait pu parler dès la sortie du ventre de sa mère, s’il avait pu s’emparer des phrases enregistrées dans le liquide amniotique. Mais s’il avait parlé trop...
« Sang de Cerisier » mise en scène de Yoshi Oïda, à la Maison de la Culture du Japon à Paris

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
© Jean-Paul Bourgois
12 mars 2011. 14h26. La terre tremble au Japon, niveau 9 sur l’échelle de Richter. 29 minutes plus tard un tsunami s’abat sur les côtes du Tohoku. 20 000 morts ou disparus. A Fukushima la centrale nucléaire est éventrée. 160 000 personnes sont évacuées définitivement. Combien de morts dans les années à venir, proches et lointaines...
« Si bleue, si bleue, la mer » de Nis-Nomme Stockmann, mise en scène Armel Veilhan. La Maille

Récit prosaïque et poétique d’un adolescent perdu entre rêves et alcool, désespoir et espoir.
Allemagne, années 2000.
Darko, adolescent plongé dans un désespoir alcoolique, raconte sa cité où même les étoiles ne brillent pas, et où il ne semble y avoir d’avenir possible.
Sa rencontre avec Mok, une jeune prostituée, va ranimer en lui une tentation de vivre – de partir.
L’espoir...
« Playhouse» de Martin Crimp, mise en scène de Rémy Barché, au Théâtre de Belleville

ƒƒ article de Victoria Fourel
© DR
Treize scènes qui racontent une vie de couple dans les remparts de son intérieur et de sa routine, où l’absurde fait souvent un pas et où l’on devient fou à ‘partager sa vie’. Ce pitch, autant que la forme du spectacle, est limpide. Ces treize fragments de moments ordinaires suivent Katrina et Simon, et interrogent le côté magasin...
« Music-Hall » de Lagarce, mise en scène de Véronique Ros de la Grange, à la Manufacture des Abbesses

ƒ article de Denis Sanglard
Elle est là, vissée sur son tabouret. Narre sa vie, ses errances, de villes en villes, d’un théâtre l’autre, d’un cabaret l’autre. De salles en salles, de plus en plus minables, toujours et si possible à rentrer par le fond, à s’asseoir sur ce tabouret, après être rentrée lentement, escortée de ses deux boys, aujourd’hui disparus. Et devant ce rideau...
« Démons » de Lars Norén, mise en scène Cyril Le Grix, au Lucernaire

ƒƒ article de Camille Hazard
« Ou je te tue, ou tu me tues, ou on se sépare ou on continue comme ça, choisis »
Katarina
Lars Norén promet un huis clos macabre dans lequel quatre personnages font connaissance avec leur démon.
Deux couples que tout oppose.
Katarina et Frank, libres, ou que l’on pense libres, sans tabou, sans limite, sans morale. Et Jenna et Tomas, couple mesuré, tel...
« Affabulazione » de Pier Paolo Pasolini, mise en scène Stanislas Nordey, à La Colline – Théâtre National

ƒƒ article de Camille Hazard
« Il y a des époques dans le monde
où les pères dégénérèrent
et quand ils tuent leur fils,
ils accomplissent des régicides »
© Elisabeth Carecchio
Pasolini, écrit en 1966, un cycle de six tragédies ; rarement montées, ces pièces ont été longtemps mises de côtés avant de jouir d’un regain d’intérêt il y a quelques années.
Le travail de Stanislas...