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2 Sœurs, écrit par Marien Tillet, mise en scène et jeu de l’auteur, au théâtre Dunois

© Cédric Demaison
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
Les araignées nichent sur le crâne d’un linguiste, un chat est crucifié dans une armoire, une supposée sorcière lynchée par les gens du village, un violon cloué au chambranle d’une fenêtre, voilà le pitch d’un incroyable polar vu au théâtre Dunois.
Reprenons dans l’ordre, un ethnologue, Marc, spécialiste des hystéries...
Les bijoux de pacotille, texte de Céline Milliat-Baumgartner, mise en scène de Pauline Bureau, Théâtre 14, Paris

© Pierre Grosbois
ƒƒƒ article de JB Corteggiani
Au début, parce que ça commence dans le noir avec une voix off, une voix qui raconte un accident de voiture, un accident qui fait d’une fillette de huit ans une orpheline, et que cette histoire est celle de Céline Milliat-Baumgartner, qui l’a écrite, qui la raconte elle-même sur scène, on se dit que cette pièce sera une traversée...
Kliniken, de Lars Norén, mise en scène de Julie Duclos, Théâtre de l’Odéon

© Simon Gosselin
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Il ne se passe rien dans Kliniken, pièce chorale de Lars Norén. Rien, sinon le fracas du monde dans son expression la plus nue, entré à bas-bruit dans cette unité psychiatrique. Dans cette salle commune d’hôpital où se croisent les patients, où se nouent les conversations, entre soliloques et dialogues, lentement, au fil des...
Encore plus, partout, tout le temps, une création de L’Avantage du doute, Théâtre de la Bastille

© Jean-Louis Fernandez
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Voilà une création abrasive qui vous râpe salement et finit par vous gratter sévère. L’Avantage du doute interroge notre humanité en plein effondrement et comme à chaque fois soulève nos contradictions comme on soulève un lièvre de mars. Pas de réponse de leur part mais un inventaire à la Prévert où ne manque...
Queen Blood, par Ousmane Sy, au Théâtre du Rond-Point, Paris

© Thimotée Lejolivet
ƒƒƒ article de Hoël Le Corre
Dans la grande salle pleine à craquer du Théâtre du Rond-Point, le public prend place… Et d’emblée, on est frappé par l’effervescence, la jeunesse et la mixité dans cette salle Renaud-Barrault. Et, dix minutes avant le début de la représentation, six danseuses apparaissent sur scène pour un échauffement sous le...
Le premier sexe ou la grosse arnaque de la virilité, de Mickaël Délis, La Reine Blanche, Paris

© Marie Charbonnier
article de Nicolas Brizault
Dans une petite salle sympathique et cachée dans une rue où le brouhaha d’une fin d’après-midi est presque dissimulé, se développe comme si de rien n’était une pièce / One man show de Mickaël Délis : Le premier sexe ou la grosse arnaque de la virilité. Il s’agit de détourner, développer, Le deuxième sexe, de Simone...
La Tendresse, Julie Berrès en collaboration avec Kevin Keiss et Lisa Guez, Théâtre des Bouffes du Nord, Paris

© Axelle de Russé
ƒƒƒ article de Maxime Pierre
Après son dernier spectacle Désobéir, consacré au questionnement du féminin, Julie Barrès, assistée de ses complices Kevin Keiss et Lisa Guez, revient avec une seconde pièce, consacrée à la masculinité. Car, pour parodier Beauvoir, « on ne naît pas homme on le devient ». Cela valait bien un deuxième volet à la réflexion...
Le livre de l’intranquillité, de Fernando Pessoa, adaptation, mise en scène et jeu de David Legras, théâtre des Déchargeurs

© Justin Wadlow
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
Le livre de l’intranquillité de Fernando Pessoa est un journal intime bouleversant à la langue magnifique. Le narrateur, un aide-comptable de Lisbonne, note du fond de sa firme obscure ses explorations intérieures. Il s’invente des vies, voyage sans bouger, ne supporte pas plus de trente minutes la fréquentation de ses semblables...
Contemporary Dance, chorégraphie de Hofesh Shechter et Saaba, chorégraphie de Sharon Eyal, Göteborgsoperans Danskompani (direction Katrin Hall), Grande Halle de la Villette

Saaba © Tilo Stengel
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
On ne reviendra pas ici sur Contemporary Dance, chorégraphié par Hofesh Shechter, chroniqué dans ce même Fauteuil il y a peu. Nonobstant dix minutes de moins sur la première version présentée au Théâtre des Abbesses et un espace plus étendu qui dilue quelque peu la force explosive de cette chorégraphie, rien d’autre à...
Fin de partie, d’après Beckett, musique de György Kurtág, direction musicale de Markus Stenz, mise en scène de Pierre Audi, Opéra de Paris

© Sébastien Mathé / Opéra de Paris
ƒƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Fin de partie est un opéra en un Acte, de deux heures, sans entracte, avec quatre personnages, du compositeur hongrois György Kurtág, adaptation de la pièce éponyme de Samuel Beckett publiée en 1957 qui avait été évoquée depuis de nombreuses années avec Pierre Audi, quand il était encore...
Effleurer l’abysse, de Solenn Denis, mise en scène d’Audran Cattin, Théâtre La Flèche

© Marie Charbonnier
ƒ article de Denis Sanglard
Puisque nous sommes poussières d’étoiles, pourquoi une caméra infra-rouge ne capterait-elle pas les âmes défuntes comme les télescopes les étoiles mortes ? Ainsi pense Jo, déchirée par la mort de son enfant. Jo, musicienne, qui compose sur son piano des chansons pour cet absent qui la mène au bord du gouffre. Jo qui croit...
Flowers (we are) de Claire Croizé et Matteo Fargion au Théâtre de la Bastille

© Herman Sorgeloss
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Les hauts murs de la scène de la Bastille sont habillés d’un lamé argent. Fluide et brillant, il pare l’espace nu à la manière d’un corps de femme. Cela pourrait sembler kitsch au premier regard, et pourtant quelque chose nous retient et nous cherche. C’est étrange comme l’espace peut s’insinuer le véhicule d’un...
Black Bird, de Mathilde Rance, au Théâtre de la Ville (Espace Cardin) dans le cadre du Temps fort jeunes créateurs

© DR
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
D’emblée je crus me retrouver dans un roman post-exotique d’Antoine Volodine : était-ce cette silhouette humaine revêtue de plumes d’oiseau noir, tels ces immenses corbeaux spectateurs que mettent en scène les romans de l’écrivain sur des gradins désertés, était-ce cette litanie entêtante, cette liste de noms, néologismes pour la...
Nos corps vivants d’Arthur Perole, au Théâtre de la Ville (Espace Cardin) dans le cadre du Temps fort jeunes créateurs

© Nina-Flore Hernandez
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Nos corps vivants. Nos vies. Nos amours. Nos peines. Nos désirs. Nos angoisses. Nos retraits. Nos émois… Nous. Emporté par la ronde furieuse et tumultueuse d’Arthur Perole, je me sens pousser des ailes, et je pourrais laisser fleurir, « C’est pour moi seule que je fleuris déserte » écrit Pessoa, citant...