// Critiques
Critique ・ Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mise en scène de Georges Lavaudant

ƒƒƒ Critique Denis Sanglard
©Marie Clauzade
« A La fin de l’envoi, je touche. »
C’est une version épurée, débarrassée de ses scories, de ses boursouflures, que présente Georges Lavaudant. Une mise en scène légère, vive et grave tout à la fois. Georges Lavaudant épouse le pas de Cyrano, toujours en mouvement et dont le cœur ne s’arrête qu’à l’évocation de Roxane. Sans...
Critique ・ « Letze Tage. Ein Vorabend», mise en scène de Christoph Marthaler au Théâtre de la Ville

ƒƒ Critique Suzanne Teïbi
©DR
Ecouter les victimes
Sur toile de fond d’une déclaration préoccupante sur les Roms par le Ministre de l’Intérieur, le spectacle Letze Tage. Ein Vorabend tombe à point nommé. Christoph Marthaler fait du théâtre un lieu de commémoration et de mise en garde. Encore une fois, il s’entoure de musiciens et de chanteurs, et propose un projet qui mêle...
Critique ・ « La dame de la mer » Ibsen au Théâtre Montparnasse

Critique Dashiell Donello
L’obsession de la mer
Ellida, la femme du Docteur Wangel, est obsédée par la mer. Ce dernier en est tout affligé. Malgré toutes les bonnes attentions de son mari, elle semble rongée d’un lourd secret. Le mari fait peu à peu place au docteur et sa femme devient, à son insu, sa patiente. Lors d’une mise au point, à propos de leur vie conjugale, le...
Critique • « Le Bourgeon » de Georges Feydeau au TOP

ƒƒƒ critique Rachelle Dhéry
© Marthe Lemelle
Ah ça, Monsieur, c’est un bon spectacle, ça, Monsieur ! Quel génie, ce Feydeau. Quel texte ! Pourtant très peu représenté, ce spectacle écrit en 1906 est un véritable petit bijou. Il s’agit d’une comédie de mœurs très bien ficelée autour de thèmes aussi forts que la religion, l’immobilisme social et la sexualité.
Maurice,...
Critique ・ « Parlement » de Joris Lacoste à la Maison de la Poésie

ƒƒ Critique Suzanne Teïbi
©Huma Rosentalski
Joris lacoste a co-créé l’Encyclopédie de la parole en 2007. Ce collectif, qui réunit des gens qui s’intéressent l’oralité dans son sens le plus large, récolte des enregistrements sonores de la parole, quels qu’ils soient, dès lors qu’ils leur semblent pertinents de par leur singularité. Tout peut devenir sujet de cette collecte...
Critique ・ Radio femmes fatales de Maya Boquet et Lenka Luptakova

ƒ Critique Anna Grahm
©DR
La mise à l’épreuve de la femme fatale
Sur le plateau nu, une table, des micros, deux chaises en formica des années 50 et une guitare électrique, décor qui laisse à penser que nous sommes en studio. L’animatrice de radio femmes fatales invite Lena pour parler de Lenka. Le nez dans ses fiches, elle interroge de sa voix suave, l’unique spécialiste de cette...
Critique ・ « Perturbation » de Thomas Bernhard au Théâtre la Colline

ƒ Critique Dashiell Donello
©DR
Réalité initiatique d’un monde pathologique
Cela commence avec les nouvelles conventions théâtrales : la sonorisation, la voix off, un film en parallèle avec le théâtre, ce qui a été joué (le film) et ce qui ce joue (le théâtre). Est-ce une addiction ? Bon. C’est dans l’air du temps pourquoi pas. Mais on se dit que pour un grand metteur...
Critique • « La fleur à la bouche » de Luigi Pirandello, à la Comédie Française

ƒ Critique Camille Hazard
©Brigittte Enguerand.
Michel Favory a confié à Louis Arene la mise en scène de Fleur à la bouche, spectacle unissant la pièce du même nom et en un acte de Luigi Pirandello et des extraits du Guépard de Guiseppe Tomasi Di Lampedusa. À travers leurs œuvres, ces deux grands auteurs italiens nous font partager la culture sicilienne, les drames tragiques, religieux,...
Critique • Mensonges d’états de Xavier Daugreilh, mise en scène de Nicolas Briançon

ƒƒ Critique Anna Grahm
L’histoire vraie d’un mensonge
L’histoire commence en janvier 1944 à Londres dans un salon aux murs boisés. Sont réunis là une poignée de militaires américains et anglais pour organiser la plus grande opération de bluff jamais imaginée. Nous sommes à la veille du débarquement et il s’agit de faire croire à l’ennemi qu’il aura lieu un mois plus tard dans...
Critique • « Enjambe Charles » au Théâtre du Rond-Point

ƒƒƒ Critique de Denis Sanglard
©Laurent Friquet
Cela tient de la bouffonnerie magistrale, c’est complètement dingue, sacrément subversif et très malin
Enjambe Charles de Sophie Perez et Xavier Boussiron est un vaste foutoir ou trois acteurs-performers (Françoise Klein, Sophie Lenoir, Stéphane Roger) complètement déchaînés, interrogent férocement la Culture, l’art contemporain et...
Critique • « Les Marchands » de Joël Pommerat au Théâtre de l’Odéon

ƒƒƒ critique Dashiell Donello
© Elisabeth Carecchio
Seuls les morts ont une existence vraie, une vie réelle
Il y a deux femmes assises, elles sont amies. Baignées dans le luminisme d’une lampe et d’un abat-jour, elles s’entretiennent. Il y a une voix omnisciente, c’est la narratrice ; qui est l’amie de l’autre femme assise à côté d’elle. Elle sait...
Critique • « Top girls » de Caryl Churchill, mise en scène d’Aurélie Van Den Daele

ƒ critique Anna Grahm
« Je ne suis pas intelligente mais je la ramène » Top Girl
Marlène est une jeune femme déterminée qui n’a pas sa langue dans sa poche. C’est une de ces battantes, célibattantes, qui ne rêve que de s’émanciper. Marlène, dans son tailleur à épaulettes des années 80, trinque à sa nouvelle promotion. Elle vient enfin de décrocher un poste de direction. Viennent...
Critique • « L’origine du monde » de Sébastien Thiéry, mise en scène Jean-Michel Ribes

critique Denis Sanglard
Son cœur s’est arrêté de battre et parce qu’il ne veut pas mourir, s’il n’est déjà mort, un homme n’a pas d’autre choix que de photographier le vagin de sa mère. C’est l’ultime condition dictée par un marabout africain pour que ce cœur batte de nouveau. Sauf que la vieille femme est retorse et rétive.
Bon… Disons que ce qui se voulait sans...
Critique • « Die gelbe Tapete » de Katie Mitchell au Théâtre de l’Odéon – Ateliers Berthier

ƒƒ critique Dominika Waszkiewicz
© Stephen Cummiskey
Supportant mal sa récente maternité, Anna s’enferme dans une folie qu’elle va nourrir graduellement avec les absurdes motifs jaunes de la tapisserie de sa chambre. Adaptée d’un roman de la fin du XIXe siècle, la pièce nous fait assister au morcellement d’un être dans un registre fantastique.
Rendre compte de l’insaisissable...