// Evènements
Ad libitum, de Simon Le Borgne, au Théâtre de Vanves, dans le cadre du Festival Danse Dense
© David Le Borgne
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
Fermons les yeux quelques minutes. Inspirations et expirations emplissent l’ouïe comme le ressac d’un océan. Le lointain et le proche dialoguent comme des vases communicants et l’on ne sait bientôt plus lequel se vide et lequel se remplit. Deux bouches, celles de Simon Le Borgne et Ulysse Zangs accolés à deux micros sur pied...
Ancora tu, écriture et dramaturgie de Dany Boudreault et Salvatore Calcagno, mise en scène et direction artistique de Salvatore Calcagno, à l’Athénée Théâtre Louis Jouvet
© Ancora Tu – Théâtre Varia / Vivien GHIRON
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
Ancora tu est pour le moins un spectacle surprenant. Ancora tu on s’y rendrait presque certain d’en ressortir tout triste, chargés de souvenirs épouvantables après un spectacle sombre. Forcément, un sujet pareil, la fin d’une histoire d’amour entre deux...
Je te réponds, texte et mise en espace Pascal Rambert, Théâtre des Bouffes du Nord, Festival d’Automne, Paris
© Lou Rambert Preiss
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
Les hommes et les femmes que l’on voit sur scène dans Je te réponds ne sont pas, comment dire, de « vrais » comédiens. Ils ont été condamnés à de longues peines de prison. L’un n’empêche pas l’autre me répondrez-vous. Certes, mais la question est ailleurs, plus belle et plus forte. Pascal...
Dialogues des Carmélites, opéra de Francis Poulenc, sur un texte de Gorges Bernanos, direction musicale de Karina Canellakis, mise en scène d’Olivier Py, au Théâtre des Champs-Elysées
© Vincent Pontet
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Dialogues des Carmélites évoque le destin tragique des carmélites de Compiègne, guillotinées sous la Terreur. Blanche de la Force, le personnage principal, à la sensibilité exacerbée, décide d’entrer au Carmel, fuyant le monde dans lequel elle sait ne pas pouvoir vivre. Rattrapée par la violence de son temps, il lui faut apprendre...
Les chroniques, d’après l’œuvre d’Émile Zola, mise en scène d’Éric Charon, au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis
© Simon Gosselin
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
Ça pue, Zola, rien qu’à le lire, les relents de linge sale dans la blanchisserie de Gervaise, la vapeur d’eau, la bibine à trois balles. Lantier a les mains dans le cambouis de sa locomotive, bourre de charbon la gueule de sa chaudière à vapeur et se colle à elle pour ressentir sa chaleur.
Comment traiter de cette violence...
The Rake’s Progress (La carrière du libertin), opéra de Igor Stravinsky, livret de Wystan Hugh Auden et Chester Kallman, à l’Opéra de Paris / Palais Garnier
© Guergania Damianova
ƒƒ article de Denis Sanglard
Inspiré de huit peintures de Hogarth (1697-1764) au titre éponyme, The Rake’s Progress, tableaux satiriques qui décrivent la déchéance d’un jeune homme libertin, l’opéra de Igor Stravinsky (1882-1971) en empreinte la trame sans la suivre fidèlement. L’intervention des poètes Auden (1907-1973) et Kallman (1921-1975), chargés...
Conseils aux spectateurs, écriture, jeu et mise en scène de Jérôme Rouger, Théâtre de Belleville, Paris
© Carmen Morand
ƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
Ce spectacle, Conseils aux spectateurs, voulait parler des spectateurs et spectatrices. Oui bien sûr et l’on pensait passer un bon moment sauf que… non, pas vraiment. Comment dire, l’idée pouvait être fine et légère, un peu déjà vue mais pourquoi pas une légère resucée ? Le texte est peut-être...
Madame ose Bashung, conception et mise en scène Sébastien Vion, au Théâtre du Rond-Point, Paris
© Monsieur Gac
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Elles ont osé, ces sublimes créatures de cabaret, travestis échappés de Madame Arthur, du Secret, de feu l’Alcazar, elles ont osé, Patachtouille, Brenda Moor sous la houlette et le fouet de l’atrabilaire et impériale Corrine, orchestrées par les mains baladeuses et véloces sur le piano de Charly Voodoo, au son des guitares percutantes...
D’autres jours viendront, création du Théâtre El Duende, mise en scène d’Andrea Castro au Théâtre El Duende, d’Ivry sur Seine
© Frédéric Blaise
ƒƒ article de Sylvie Boursier
« Ils éprouvèrent ainsi la souffrance profonde de tous les exilés qui est de vivre avec une mémoire qui ne sert à rien », dit Camus dans La peste. Est-ce pour cela que l’écrivain exilé a écrit L’étranger ? Pour sa mère privée de parole, pour ces petites gens silencieux qu’il a connus en Algérie ?
D’autres jours...
Les Forces vives, d’après Simone de Beauvoir, mise en scène de Camille Dagen, à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, dans le cadre du Festival d’Automne, Paris
© Simon Gosselin
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Au fond de la scène une porte s’ouvre comme l’entame d’un chapitre. Une jeune femme, cheveux long, paraît, puis son geste assuré et le grésillement reconnaissable d’une tondeuse : les mèches tombent au sol. Figure anachronique du contemporain comme un point d’accroche dans l’épopée qui suivra : cette liberté...
Pour que l’année soit bonne et la terre fertile, par le Collectif Mind the Gap, au Théâtre 13/Bibliothèque
© Stéphane Gaillochon
ff article de Denis Sanglard
Bon, commençons par ne rien raconter du début… Laisser la surprise aux spectateurs, c’est bien aussi, surtout avec cette création où les surprises ne manquent pas. Mind the Gap, c’est un collectif qui ne se tire pas la bourre, ne se crêpe pas le chignon, uni comme les 5 doigts d’une main, droite ou gauche qu’importe. Par où...
How in salts desert is it possible to blossom…, un projet de Robyn Orlin, à Chaillot-Théâtre National de la Danse, dans le cadre du Festival d’Automne
© Valerian Galy
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
S’il fallait ne retenir qu’une chose de cette nouvelle création de Robyn Orlin, c’est le rire qui traverse le plateau, un rire qui est plus que l’expression de la joie mais une identité profonde, l’expression joyeuse et cathartique d’une résilience, une célébration de la vie. C’est, de ses créations et performances, en apparence...
On ne jouait pas à la pétanque au ghetto de Varsovie, d’Éric Feldman, mise en scène d’Olivier Veillon, au Théâtre du Rond-Point, Paris
© Patrick Zachmann
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Partir de soi. C’est étrange, spécial, comme expression, dirait Éric Feldman, notre hôte. Partir de soi, sans se départir de ce qu’il est profondément. Réhaussant simplement avec un art subtil et consommé, art de l’acteur et de l’auteur, l’être et la pensée par les traits affirmés de la mise en jeu. L’autofiction...
Marius, d’après Marcel Pagnol, mise en scène de Joël Pommerat, en collaboration avec Caroline Guiela Nguyen et Jean Ruimi, MC93 de Bobigny, Festival d’Automne
© Agathe Pommerat
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
César doit mourir, Marius doit partir, rien de commun entre le film des frères Taviani, tourné en prison et la pièce de Joël Pommerat, créée en centre de détention, exceptée leur origine carcérale. Est-ce cela qui insuffle aux comédiens ce souffle incandescent, cette ardeur viscérale de jeu ? Dans le film, les acteurs bougeaient...