// Critiques
L’Oral et Hardi, écrit par Jean-Pierre Verheggen et Jacques Bonnaffé, mise en scène et jeu de Jacques Bonnaffé, Théâtre de la Bastille

© Carole Bellaïche
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
« Quand la montagne accouche d’une souris, c’est qu’elle s’est fait niquer par un rat ! Vive Ponce Priape ! bibelot bouffon d’insanités sonores ! rotule, as-tu du genou ! les nains pètent, les orateurs fientent » … Ci-gît Jean-Pierre Verheggen, poète belge né à Gembloux en 1942… toujours vivace.
Pourfendeurs...
Tous des oiseaux, écrit et mis en scène par Wajdi Mouawad, au Théâtre de la Colline, Paris

© Simon Gosselin
ƒƒƒ article de Hoël Le Corre
Depuis sa création en 2017, Tous des oiseaux voyage en France et à l’international. Lauréate du Grand prix de L’Association Professionnelle de la Critique de Théâtre, de Musique et de Danse pour la saison 2017/2018, la pièce achève sa tournée à Paris. S’il reste des places, courrez-y, car ces quatre heures-là resteront...
La Chanson de Roland (La bataille de Roncevaux), un spectacle de Jean Lambert-wild, Lorenzo Malaguerra et Marc Goldberg, au Théâtre de la Tempête

© Tristan Jeanne-Valès
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Une ânesse, deux poules, un clown et pour geste, la chanson de Roland. Celui de Roncevaux, le cou éclaté d’avoir tant soufflé en vain dans son olifant (à ne pas confondre avec un éléphant, ça ne trompe vraiment pas pareil). Gramblanc, l’avatar de Jean Lambert-wild, clown blanc, ne joue pas le preux chevalier, ni son...
J’ai trop d’amis, écrit et mis en scène par David Lescot, au Théâtre de la Ville, Espace Cardin, Paris

© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Hoël
Une fois de plus, David Lescot vise juste avec J’ai trop d’amis, sa nouvelle pièce pour la jeunesse, qui ravira les adultes comme les enfants ! On y retrouve Moi, ce jeune garçon confronté à la peur, que dis-je la terreur, qui précède son entrée en 6e. Après avoir passé un été fait d’angoisses et de fantasmes, Moi est...
Phèdre, de Racine, mis en scène par Robin Renucci, Tréteaux de France

© Sigrid Colomyès
ƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Le texte, tout le texte, rien que le texte. Rien de plus. Enfin, pas tout à fait puisque le texte est donné à être entendu et il est servi, sur un plateau… Un plateau, presque sur tréteaux, en forme d’estrade circulaire. Sur ce plateau se succèdent, arrivant en duos par des pans inclinés latéraux, les comédiens qui...
La Petite dans la forêt profonde, texte de Philippe Minyana, mise en scène de Pantelis Dentakis, Théâtre de la Ville / Chantier d’Europe 22

© Domniki Mitropoulou
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
C’est un conte noir et cruel. Une histoire de viol, de mutilation, de cannibalisme. Et de rédemption, aussi. L’histoire d’un roi aux instincts monstrueux violant sa très jeune belle-sœur et la vengeance atroce qui s’ensuivit. C’est un vieux conte d’Ovide, Procné et Philomèle, tiré des Métamorphoses, adapté librement...
The interrogation, texte Edouard Louis et Milo Rau, mise en scène de Milo Rau, à La Colline – Théâtre National

© Tuong-Vi Nguyen
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Edouard Louis. Sa vie son œuvre. Reprendre ainsi l’expression consacrée, et souvent posthume, pour parler d’un jeune auteur, peut surprendre. Et pourtant, rien ne semble plus pertinent dans le cas d’Edouard Louis tant l’œuvre est inspirée, et même comme proprement générée, de la vie de l’auteur, et tant, en flux...
Feel Good d’après Thomas Gunzig adaptation mise en scène et jeu de Leïla Moguez et Nicolas Morvan au théâtre de la Manufacture des Abbesses

© Sabrina Moguez
ƒƒ Article de Sylvie Boursier
Soit une mère célibataire fauchée qui tente le tout pour le tout, enlever un enfant de riches et demander une rançon. Ajoutez un écrivain poussif qui trouve sur son pare-brise une demande de rançon sans qu’elle lui soit destinée. Vous secouez et voilà un cocktail détonnant. Nos deux paumés vont imaginer un braquage inodore,...
Tous les marins sont des chanteurs, de François Morel, Gérard Mordillat et Antoine Sahler, Théâtre du Rond-Point

© Manuelle Toussaint
ƒƒ article de Denis Sanglard
Quand un Normand pur-beurre, né à Flers, ayant vécu son enfance à Saint-Georges-des-Groseillers, décide de se pencher sur le répertoire breton, on se dit qu’il y a Kikafarce sous roche. A se demander même si le traître, si traître il y a, ne va pas concéder à ces mêmes bretons le titre de propriétaire du Mont-Saint-Michel...
Il nous faudra beaucoup d’amour (Impromptus chorégraphiques pour trois danseurs), des œuvres et des visiteurs, chorégraphie de Nadia Vadori-Gauthier, Musée d’art Moderne de Paris

© Nadia Vadori-Gauthier (Libre de droits)
ƒƒƒ article de Maxime Pierre
Nadia Vadori-Gauthier danse une minute par jour. Une minute de résistance culturelle face à l’absurde. Pendant le confinement, alors que la culture est officiellement déclarée inessentielle, que les musées se voient interdits, elle danse dans ces lieux déserts parmi les œuvres orphelines. C’est dans...
Désir, Terre et Sang d’après Federico Garcia Lorca adaptation et mise en scène de Dominique Serron, théâtre musical sous le chapiteau des Baladins du Miroir

© Pierre Bolle
ƒƒ Article de Sylvie Boursier
« Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens qui arrivent […] avec les chaises d’un théâtre à ciel ouvert, et derrière eux comme un cortège en folie, ils drainent tout le pays, les comédiens » chantait Charles Aznavour. Voir les saltimbanques du Miroir c’est renouer avec les origines populaires...
Le Jour du Grand Jour, par le théâtre Dromesko au Monfort Théâtre

© Fanny Gonin
ƒƒƒ article de JB Corteggiani
La joie déboule par saccades, à l’accordéon ; puis un violoncelle la voile. Un enterrement suit un mariage, un mariage un enterrement, etc. C’est un spectacle circulaire et pourtant sur une seule ligne, en va-et-vient, de cour à jardin, de jardin vers cour, de part et d’autre des gradins de spectateurs (dispositif bifrontal)....
Cry me a river, de Sanja Kosonen, mis en scène par Sanja Kosonen, Le Monfort Théâtre

© Sébastien Armengol
ƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Cry me a river de Sanja Kosonen n’évoque pas musicalement le standard de jazz à jamais immortalisé par Julie London, mais bien son instrument principal : les larmes. Celles que l’on cache, celles que l’on retient ou au contraire celles qu’on laisse couler comme les pleureuses finlandaises de Carélie qui auraient...
La Périchole, opéra-bouffe de Jacques Offenbach, livret de Meilhac et Halévy, mise en scène de Valérie Lesort, direction musicale de Julien Leroy, Opéra-Comique

© Stefan Brion
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
De la joie, de la joie, de la joie. Cette Périchole là, c’est bien le Pérou ! Mais où va-t-elle donc chercher tout ça ? Où puise-telle cette imagination sans limite et dingue, qui touche tant, vous donne une pêche d’enfer, vous ragaillardi ? Valérie Lesort frappe encore et fort avec cette Périchole pétillante, légère...