// Critiques
One show woman, un show de Séverine Batier à Anis Gras – Le lieu de l’Autre, Arcueil
© Bilal Dufrou
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
C’est un nouveau territoire, où elle fait son nid. D’où elle tient perchoir. En regardant la photo du spectacle, on reste interloqué par cette touffe aussi foisonnante montée sur deux jambes, qu’il nous semble avoir vu pour la dernière fois plantée sur la tête d’Hagrid (cf. Harry Potter pour les non-initiés). Elle a du...
Kolic, de Rainald Goetz, un projet d’Antoine Mathieu, mise en scène d’Alain Françon, au Théâtre 14
© Lea Maris
ƒƒ article de Denis Sanglard
Kolic, troisième partie de la trilogie « Guerre » de Rainald Goetz, auteur allemand contemporain. Guerre où notre rapport au monde dans sa violence, chaos intime et perte de sens d’une vie sans illusion, noyée dans l’alcool. Dernier sursaut avant le dernier saut, la mort, ultime chapitre d’une vie, un champ de bataille grandiose...
Antigone à Molenbeek & Tirésias, mis en scène par Guy Cassiers à la MC93, avec le Festival d’Automn
Antigone à Molenbeek © Simon Gosselin
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
De dévisager le contemporain au regard de nos figures mythiques.
Ainsi pourrait être sous-titré le diptyque que nous propose Guy Cassiers à la MC93, deux textes qui ricochent sur la surface de l’actualité pour en crever les faux-semblants. Deux textes, deux monologues, dont l’écriture diverge...
Prenez garde à son petit couteau, d’après Lorenzaccio d’Alfred de Musset, projet de la compagnie L’Heure avant l’Aube, au Monfort
© Bénédicte Karyotis
ƒƒ article de Denis Sanglard
Plus dure sera la chute… Adaptation contemporaine de Lorenzaccio de Musset, Prenez garde à son petit couteau voit le héros éponyme, et pour sa perte, en lanceur d’alerte. De Musset, il n’y a ici que des lambeaux de textes disséminés ici ou là dans cette transposition libre et acide de ce chef-d’œuvre. Loin des palais...
Möbius, Création collective de la compagnie XY, avec la complicité de Rachid Ouramdane, à La Villette, Espace Chapiteaux
© Christophe Raynaud De Lage
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault
Les spectateurs s’installent tranquillement autour de cette grande piste carrée, discutent, des enfants sont là, heureux d’être en vacances, au cirque en plus, le soir, la vie est belle. On nous demande de nous resserrer les uns aux autres, oui, tout est simple. On attend un spectacle amusant, léger, on ne sait...
Aucune idée, conception et mise en scène de Christoph Marthaler, Théâtre des Abbesses / Festival d’Automne à Paris
© Julie Masson
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Une création de Christoph Marthaler reste toujours, quoiqu’on écrive, une énigme. Aucune idée, n’échappe pas à cette règle. Rien que le titre déjà résume l’impuissance relative de la critique sur cette création en trompe l’œil. Car trompe l’œil. Dans ce décor qui évoque un entre-deux, palier aux multiples portes...
Personne ne leur a dit ?, de et avec Elise Maître, mise en scène Houdia Ponty, Les Déchargeurs
© Marie Grée
ƒƒ article de Hoël
Au détour d’un cours de théâtre, une jeune fille de vingt ans entend parler du Maître Ignorant, essai de Jacques Rancière sur une pédagogie révolutionnaire. Elise est subjuguée par cette approche nouvelle et décide de réunir sept figures de sa scolarité pour leur prouver que ce livre peut changer leur vie…
Personne ne leur a dit ?...
J’empêche, peur du chat, que mon moineau ne sorte, de Violaine Schwartz, mis en scène par Lucie Durand et Marceau Deschamps-Ségura, Les Déchargeurs
© Atsushi Sakai
ƒƒ article de Nicolas Brizault
Une jeune fille, en fait une jeune femme, aux cheveux devenus entièrement blancs, par la peur justement, passe son temps, sans doute, rien n’est jamais certain dans ce spectacle étrange et bruyant, devant le docteur es peur, à tenter de comprendre d’où vient cette panique récurrente, pourquoi ses cheveux sont blancs, où est...
Quelque chose du côté gauche, de Hervé Falloux d’après Tolstoï, mis en scène par Séverine Vincent, Studio Hébertot
DR
ƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Hervé Falloux est là devant nous, bien planté sur la petite scène du Studio Hébertot, majestueux dans son élégant costume trois pièces, d’un blanc légèrement ivoire, qui souligne, s’il le fallait, sa stature longiligne. Il nous domine presque. Il est Ivan Ilitch, un jeune aristocrate ambitieux qui se délecte et nous le...
Les frères Karamazov, d’après Fédor Dostoïevski, mise en scène de Sylvain Creuzevault, au Théâtre de l’Odéon / Festival d’Automne à Paris
© Simon Gosselin
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Adapter, traduire c’est toujours trahir. Pour le meilleur comme pour le pire. Là, nous avons le meilleur. Des 13OO pages et quelques du roman de Dostoïevski, Sylvain Creuzevault taille à la hache pour une version épurée en apparence, en apparence seulement, autour d’une seule question, qui des trois fils a tué le...
Ma couleur préférée, texte de Ronan Cheneau, mise en scène de David Bobée, au Théâtre Paris-Villette
© Arnaud Bertereau
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
David Bobée, metteur en scène, et Ronan Chéneau, écrivain, nous en font voir de toutes les couleurs. Un spectacle pour enfant, pour les adultes en devenir, un voyage du Congo orangé à la lune blanche en passant par le Paris gris de pollution, c’est une traversée extraordinaire, émotionnelle, sensorielle à travers les...
La noce, de Bertolt Brecht, mise en scène d’Olivier Mellor, au Théâtre de l’épée de bois, Cartoucherie de Vincennes
© Ludo Leleu
ƒƒ article de Denis Sanglard
Jeu de massacre jubilatoire ou comment une noce tourne à l’aigre. Comme le mobilier, ici tout se déglingue et finit par s’écrouler. Portrait au vitriol d’une petite bourgeoisie aigre, mesquine et méchante. Un chamboule-tout qui n’épargne personne. Rancœurs enfouies, jalousies, acre mesquinerie, ils sont veules, bêtes et méchants....
Xiao Ke, conception Jérôme Bel, à La Commune – CDN – Aubervilliers, avec le Festival d’Automne
© Jérôme Bel
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
La dernière fois que je vis une femme raconter sa vie, ce fut au cinéma : Fengming, chronique d’une femme chinoise, magistral documentaire de Wang Bing (2012). Cadre fixe. Juste quelques plans pour un monologue de plusieurs heures où le déclin de la lumière du jour est le seul indice du temps qui passe pendant le récit,...
Sleeping d’après Yasunari Kawabata, mise en scène de Serge Nicolaï, Le Monfort Théâtre
© Weina Venetz
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Le vieil Eguchi a choisi de mourir. Une mort assistée dans une clinique suisse. À l’instant ultime, la dose létale absorbée, surgit le souvenir de la maison des belles endormies où de vieillards en mal de plaisir viennent passer une nuit auprès de jeunes filles, des adolescentes endormies sous l’effet de narcotiques. Devant...