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Critique. « Les menteurs » d’Anthony Neilson, au théâtre de la porte Saint-Martin

Critique de Dashiell Donello
©DR
Qu’est-ce que le théâtre ?
Voilà la question. La difficulté est de répondre sans dogmatisme. Certes, quelques productions font un clivage public/privé. Comme si, l’un était un OTNI (objet théâtrale non identifié) et l’autre un valet d’état. Cette classification serait réductrice et méprisante pour l’un, comme pour l’autre. Du reste, cette...
Critique • L’apprentissage de Jean-Luc Lagarce au Guichet Montparnasse

Critique de Camille Hazard
Messe pour le temps présent
Un homme gît sous un drap blanc, pas tout à fait mort, pas tout à fait vivant non plus.
Sa tête se dénude, petit à petit, son corps caché, ses lèvres remuent. Enfin des bribes de mots enchevêtrés dans le silence nous parviennent ; phrases lancinantes qui se construisent au fur et à mesure que l’homme renaît à la vie.
Qui est-il ?...
Critique• « Tabou » Laurence Février au Lucernaire

Critique d’Anna Grahm
La parole vient
Laurence Février s’empare d’un sujet qui rencontre une réprobation sociale maximale et pourtant un nombre très faible de victimes de viols (5 à 10%) ont trouvé le courage d’en parler. Le spectacle frappe par son dépouillement. Des corps pour seul décor. Des corps, des chaises et des mots. Nous sommes à la lisière. Entre témoignage et théâtre....
Critique • « MARILYN MONROE/Entretiens », de et avec Stéphanie Marc, au Lucernaire.

Critique de Solveig Deschamps
« Je sais que je ne serai pas heureuse… »
En 2006, Michel Schneider (écrivain, énarque, psychanalyste et directeur de la musique et de la danse de 1988 à 1991) nous livre son roman « Marylin dernières séances ». À partir de documents et témoignages, il imagine les dernières années de Marilyn, luttant contre son mal de vivre avec l’aide du psychanalyste...
Critique • Callas à la Manufacture des Abbesses

Critique de Camille Hazard
Du sacré au profane
Le Début du spectacle s’ouvre sur une ovation du public pour la Callas.
Celle qui, encore une fois, on imagine lors d‘un concert, vient d’offrir sa voix en sacrifice, devant un public en liesse, s’apprête maintenant, à tenir une conférence de presse.
Assise à une table, face à une multitude de micros prêts à dévorer chacun de ses...
Critique. « Pour un oui pour un non » de Nathalie Sarraute (1900-1999) au Lucernaire

Critique de Dashiell Donello
« C’est bien… ça »
Un quadrilatère de lumière, sur le plateau, se montre nu. Deux hommes posent, à la façon d’une œuvre contemporaine, immobilisés dans un silence. Ils font un arrêt sur image. Comme pour signifier qu’ils se parlent déjà depuis un bon moment.
H1, est chez son ami H2, il veut savoir qu’est-ce que H2 lui reproche. Une phrase,...
Critique • « Le chant des sirènes » d’après Pascal Quignard au théâtre de l’étoile du nord

Critique de Dominika Waszkiewicz
©DR
Le désir de plonger dans le maelström sonore, entre polyphonie et syncopes
Pascal Quignard est un être qui tend à lier les contraires. Entre violoncelle et mutisme, il entretient un rapport tout à fait particulier à la musique qui le fascine et l’effraie à la fois. Sa Haine de la musique, ensemble de dix petits essais flirtant avec l’Histoire, la philosophie...
Lecture. « S’engager ? » Vinaver-Camus Correspondances (1946-1957)

Lecture Dashiell Donello
Rien plutôt que l’assassinat
Impressionné, par la lecture de « L’étranger » d’Albert Camus (1913-1960), l’étudiant Michel Vinaver, d’origine juive, âgé de 19 ans, et émigré à New York depuis 1941, assiste à la conférence que donnait l’écrivain en 1946, à Wesleyan University, ce qui lui apportera par la suite une prospérité planétaire. Vinaver...
Lecture. « De la rébellion à la résistance» Jacques – Olivier Durand. Les solitaires intempestifs

Lecture de Solveig Deschamps
20 ans après avoir écrit « Tous spectateurs » (La belle aventure des Amis du théâtre populaire) Jacques –Olivier Durand, dans ce nouvel ouvrage s’interroge sur l’évolution des ATP, à travers les témoignages, les constats, le paysage politico-culturel.
En 1953, après la septième édition du festival d’Avignon, Jean Vilar annonce sa démission, ce...
Lecture. « Allers/Retours » (1993-2011) Jean-Louis Martinelli chez Actes sud

Lecture Dashiell Donello
Montaigne disait jadis : Les voyages en pays étrangers rapportent les humeurs et les façons qu’ont ces nations de frotter et de limer notre cervelle contre celle d’autrui.
Voyager, c’est aller à la découverte, penser, manger, vivre autrement, en accumulant les bonnes et mauvaises rencontres, les joies et désagréments. Cela nous rend plus riche de connaissances,...
Critique . « Le Bourgeois Gentilhomme » de Molière. Podalydès/ Coin, au Théâtre des Bouffes du Nord

Critique de Jean-Christophe Carius
Denis Podalydès © Tous droits réservés
Festin de théâtre au Bouffes du Nord
Monsieur Jourdain est un célèbre bourgeois imaginaire du XVIIème siècle. Marchand prospère de tissus et draperies, il use de son capital pour transmuter sa nature roturière. Mais les signes extérieurs de galanterie qu’il s’achète ne font que le tourner en ridicule, à son...
Lecture. « Cultivez votre tempête » d’Olivier Py Actes Sud-Papiers

Lecture de Dashiell Donello
De l’art, de l’éducation, du politique, de l’universalisme
© DR
Quand un imbécile met en disgrâce un homme de l’art, le malheur de l’artiste est bon et cela pour deux raisons. La première, dans son action ridicule, l’imbécile fait de la culture sans le savoir, en donnant une portée créative à l’éclipse d’un astre bien plus grand que lui. En virant...
Critique• « Face de cuillère » de Lee Hall au Théâtre de l’Epée de Bois

Critique de Bruno Deslot
Face de cuillère : grande prêtresse d’une beauté innocente
Une enfant pas comme les autres, faite de travers, autiste et atteinte d’un cancer, rayonne entre les coupes sombres de sa vie et la passion qu’elle cultive pour la Callas. Face de cuillère, texte de Lee Hall traduit par Fabrice Melquiot et mis en scène par Alain Batis met en relief toute la sensibilité...
Critique • Histoire du soldat à L’Athénée-Théâtre Louis Jouvet

Critique Dominika Waszkiewicz
L’Histoire du soldat est une réécriture d’un conte russe intitulé Le Déserteur et le Diable dans lequel Stravinski et Ramuz ont trouvé la matière populaire et universelle de leur apologue, tout en l’adaptant au contexte de la première guerre mondiale.
Un soldat rentre chez lui pour profiter de ses quelques jours de permission. Sur le chemin, il rencontre...