Archives de octobre, 2013
Lecture • « Et si nos pas nous portent » de Stanislas Cotton

ƒƒ article Solveig Deschamps
Texte que les spectateurs des estivales de 2013 du Théâtre du Peuple de Bussang ont pu découvrir.
Vincent Goethals, directeur du lieu et metteur en scène de la pièce, a décidé que l’été vosgien 2013 serait belge et, en ce qui concerne Stanislas Cotton, belge et romain d’adoption, on peut imaginer à la lecture de « Et si nos pas nous portent » que...
Critique . « Yes peut-être » de Marguerite Duras, mise en scène de Laurence Février

Critique Anna Grahm
« On ne comprend pas mais on demande » Yes peut-être.
Nous sommes dans l’après, un après monde, d’après guerre, d’après apocalypse, dans un bunker au milieu d’un désert entouré. Nous sommes dans ce temps de la perte que Duras appelait perte politique, dans la perte de tout, « de sa colère, de sa douceur », dans la perte de « sa faculté de haine,...
Critique ・ « Roméo et Juliette » d’Omar Porras au Théâtre 71

ƒƒ critique Dominika Waszkiewicz
©DR
Dans une salle pleine, surexcitée d’avoir eu à chercher la meilleure place, au milieu des rires incontrôlés des lycéens, s’élève soudain un air de solennité. Du lointain émergent des figures d’un autre temps et d’un autre lieu. Le chœur shakespearien qui se découpe sur la brume lumineuse nous transporte au pays du soleil levant, chapeaux...
Critique ・ Scènes de la vie d’acteur de Denis Podalydès, mise et en scène et jeu de Scali Delpeyrat

ƒƒƒ Critique Anna Grahm
« Les rires me font des oreillers frais »Denis Podalydès
La scénographie est tellement épurée qu’elle laisse à l’imagination une immense liberté. On dirait qu’il sort d’un livre. Un personnage dans un drôle d’accoutrement se glisse entre deux pages. Qui est-il ? Une vocation, une nature, un doux rêveur du monde ? L’acteur coincé dans sa coulisse...
Critique ・ La fabuleuse histoire du commerce de Joël Pommerat aux Bouffes du Nord

ƒƒƒ Critique Dashiell Donello
© Elizabeth Carecchio
Vente pour le temps présent
Obscurité d’une chambre. Un fauteuil regarde, en chien de faïence, un lit à deux chevets. Du noir surgissent des VRP expérimentés, et un novice qui découvre le porte-à-porte, et les hôtels minables, d’une tournée commerciale en région. Cette suite de chroniques du quotidien d’une équipe...
Critique ・L’Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge au Théâtre du Soleil

ƒƒƒ Critique Denis Sanglard
©Michèle Laurent
Sortir d’une création épuisé, étrillé, gorge nouée, les yeux grands ouverts, embués, et se murmurer que nous avons sans nul assisté à quelque chose d‘infiniment précieux et rare. Pas un beau, un grand spectacle, non. Mais à un événement d‘une richesse inouïe, d’une force et d’une évocation terrible qui vous bouscule sans ménagement,...
Critique • « Lucrèce Borgia » à L’Athénée-Théâtre Louis Jouvet

ƒ Critique Dominika Waszkiewicz
© Nicolas Joubard.
Venise. La nuit. Des masques. « Nous vivons une époque où les gens accmplissent tant d’actions horribles… ». Au milieu d’un décor composite, entre lustres déchus, échafaudages bringuebalants et monceaux de végétation, d’étranges personnages aux allures sauvages envahissent le plateau de leur volumineuse verve. Ce sont les amis...
Critique ・ Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mise en scène de Georges Lavaudant

ƒƒƒ Critique Denis Sanglard
©Marie Clauzade
« A La fin de l’envoi, je touche. »
C’est une version épurée, débarrassée de ses scories, de ses boursouflures, que présente Georges Lavaudant. Une mise en scène légère, vive et grave tout à la fois. Georges Lavaudant épouse le pas de Cyrano, toujours en mouvement et dont le cœur ne s’arrête qu’à l’évocation de Roxane. Sans...
Critique ・ « Letze Tage. Ein Vorabend», mise en scène de Christoph Marthaler au Théâtre de la Ville

ƒƒ Critique Suzanne Teïbi
©DR
Ecouter les victimes
Sur toile de fond d’une déclaration préoccupante sur les Roms par le Ministre de l’Intérieur, le spectacle Letze Tage. Ein Vorabend tombe à point nommé. Christoph Marthaler fait du théâtre un lieu de commémoration et de mise en garde. Encore une fois, il s’entoure de musiciens et de chanteurs, et propose un projet qui mêle...
Critique ・ « La dame de la mer » Ibsen au Théâtre Montparnasse

Critique Dashiell Donello
L’obsession de la mer
Ellida, la femme du Docteur Wangel, est obsédée par la mer. Ce dernier en est tout affligé. Malgré toutes les bonnes attentions de son mari, elle semble rongée d’un lourd secret. Le mari fait peu à peu place au docteur et sa femme devient, à son insu, sa patiente. Lors d’une mise au point, à propos de leur vie conjugale, le...
Lecture • « Clôture de l’amour » de Pascal Rambert

ƒƒƒ article Solveig Deschamps
Pascal Rambert, directeur du Théâtre de Gennevilliers (T2G) depuis 2007, n’en est pas à sa première écriture théâtrale, « Toute la vie » – « paradis » – « de mes propres mains », pour ne citer que quelques-uns des textes édités par Les Solitaires Intempestifs. « Clôture de l’amour » a été créé en 2011 au festival...
Critique • « Le Bourgeon » de Georges Feydeau au TOP

ƒƒƒ critique Rachelle Dhéry
© Marthe Lemelle
Ah ça, Monsieur, c’est un bon spectacle, ça, Monsieur ! Quel génie, ce Feydeau. Quel texte ! Pourtant très peu représenté, ce spectacle écrit en 1906 est un véritable petit bijou. Il s’agit d’une comédie de mœurs très bien ficelée autour de thèmes aussi forts que la religion, l’immobilisme social et la sexualité.
Maurice,...
Lecture • « Le passage » de Fadwa Souleimane

article Djalila Dechache
Voilà un texte qui me pose problème. D’un côté celui d’une auteure engagée qui décrit ce qu’était quasiment son quotidien et de l’autre, un texte où il n’y a pas grand chose à dire.
Écrit à la première personne du féminin, une jeune fille refuse de quitter la Syrie. La Syrie actuelle, celle de maintenant qui saigne, qui vacille et décline....
Critique ・ « Parlement » de Joris Lacoste à la Maison de la Poésie

ƒƒ Critique Suzanne Teïbi
©Huma Rosentalski
Joris lacoste a co-créé l’Encyclopédie de la parole en 2007. Ce collectif, qui réunit des gens qui s’intéressent l’oralité dans son sens le plus large, récolte des enregistrements sonores de la parole, quels qu’ils soient, dès lors qu’ils leur semblent pertinents de par leur singularité. Tout peut devenir sujet de cette collecte...