Critiques // Lecture • « La fin du monde est pour dimanche » de François Morel

Lecture • « La fin du monde est pour dimanche » de François Morel

Nov 01, 2013 | Aucun commentaire sur Lecture • « La fin du monde est pour dimanche » de François Morel

ƒƒ Lecture Solveig Deschamps

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On le sait comédien, chanteur, chroniqueur, auteur. Au cours des années, François Morel est devenu un peu notre camarade, le pote qu’on aimerait avoir pour philosopher sans le savoir, celui qui nous fait rire, celui que l’on découvre poète, le séducteur qui fait semblant de se prendre des râteaux pour nous rassurer, politiquement critique… Un artiste, un vrai, sans prétention.

C’est pas tous les jours dimanche

Et c’est tant mieux, vu que le dimanche est le dernier jour de la semaine et en considérant que notre vie se déroule sur une semaine, c’est forcément la fin, la fin de nous.

Et à propos, j’en suis où, moi ? Jeudi ? Vendredi ?

13 chapitres de vie, un peu comme les quatorze stations du chemin de croix auxquelles on aurait retiré la dernière, celle de la mise en tombeau.

De toute façon, rien de christique dans ces chapitres-là ; y’en a des pitres, de vraiment pitres et qui font rire, lire une histoire d’amour : quand François tombe amoureux de Claire, une huître.

Et puis voilà, il me faut bien convenir que j’ai vécu une histoire sentimentale, passionnelle, romantique, avec une claire numéros trois.

Y’a aussi des pas pitres, de ces chats qui se mordent la queue, l’histoire de Janine : Sheila, tu ne me connais pas, pourtant on est pareilles. Sauf que toi, tu es restée plus mince.

Y’a du Devos, y’a du Francis Blanche, en douceur, une douceur tout en pudeur. Y’a de l’humain avec ses contradictions, une adresse à l’autre pour rire et pleurer et surtout pour faire rire et ça fait du bien. Bien sûr que Sheila, Barbara et les autres font partie d’un monde que les moins de vingt ans… Suffira de changer les noms pour les générations à venir. Bref y’a du Morel là-dedans et, celui-là, on peut le mettre dans notre poche pour nous garder de bonne humeur les jours de grands cafards ou de grands pas grand-chose. Un petit bonheur.

Un bonne pioche de Benjamin Guillard, le metteur en scène de cette fin du monde qui a eu l’heureuse idée d’aller fouiller dans les tiroirs de François Morel afin qu’ils « tricotent » tous les deux ce spectacle devenu opuscule.

Cette pièce a été créée en avril 2013. Si elle passe par chez vous, laissez vous faire, ça peut pas faire de mal de franchir les portes d’un théâtre.

 

La fin du monde est pour dimanche
De François Morel
Les Solitaires Intempestifs
1 Rue Gay Lussac
25000 Besançon
www.solitairesintempestifs.com

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