// Critiques
Critique • « Sirènes » texte et mise en scène de Pauline Bureau au Nouveau Théâtre de Montreuil

ƒƒ critique Suzanne Teïbi
© Pierre Grosbois
Histoires de femmes
Aurore, la vingtaine, est chanteuse. En plein concert, un jour, elle perd sa voix. Cet épisode est un arbre qui cache la forêt familiale. Sirènes retrace l’arbre généalogique d’Aurore, pour nous livrer des épisodes de la vie de trois femmes : Aurore, sa mère Hélène, et sa grand-mère maternelle Annie. Les vies de...
Critique • « Jeunesse sans Dieu » Texte de Ödön von Horváth au Théâtre de la Bastille

critique Dashiell Donello
© Pierre Grosbois
« Les Nègres aussi sont des hommes »
Un professeurd’histoire géographie corrige les copies de ses élèves. L’un d’eux N, a écrit que « les nègres sont fourbes, lâches et paresseux ». Le professeur lui répond dans la marge du cahier : « Les Nègres aussi sont des hommes ». N se plaint à son père de cette fâcheuse réponse....
Critique • « Lucrèce Borgia » par Jean Louis Benoit au Théâtre de la Commune

critique Denis Sanglard
Ercole de’ Roberti, Maddalena piangente, 1478-86
Victor Hugo a cette caractéristique originale de manger tout cru les metteurs en scènes et les comédiens qui ne luttent pas contre lui. Son œuvre théâtrale est monstrueuse. Ses personnages sont monstrueux. C’est une œuvre « grotesque ». Lucrèce Borgia n’échappe pas à la règle. Pourtant, au regard d’autres...
Critique • « L’île des esclaves » mise en scène de Benjamin Jungers au Studio-Théâtre

ƒƒƒ critique de Bruno Deslot
© Cosimo Mirco Magliocca
La tendance inversée !
La pièce de Marivaux est une belle utopie donnant une leçon de vie à tous ceux qui abusent de leur position et le sujet est toujours d’actualité ! Pour sa première mise en scène, Benjamin Jungers, pensionnaire de grand talent, s’empare de cette comédie courte avec style et habileté.
La scène du Studio-Théâtre...
Critique • « Ceux qui restent », Paul Felenbok et Wlodka Blit-Robertson, mise en scène de David Lescot

ƒ critique Anna Grahm
Une page d’histoire
Deux enfants nés juifs, lui en 36 et elle en 31, en Pologne, se racontent. Ils se souviennent de leur enfance à Varsovie. Pour incarner cette parole, deux jeunes adultes, dans une mise en scène extrêmement dépouillée, vont tour à tour s’interviewer. À la question quel genre de juif étiez-vous il répond qu’est-ce qu’être juif, fait ricocher...
Critique • « Un chien dans la tête », Olivier Letellier/Stéphan Jaubertie au Théâtre National de Chaillot

ƒƒ critique Denis Sanglard
© Christophe Raynaud de Lage
Comment s’affranchir de sa honte et grandir.Un enfant, le fils, est confronté à la folie de son père, enfermé au dernier étage de sa maison. La mère ne veut plus sortir pour ne plus avoir à soutenir le regard des autres. Le fils, honteux de ce secret qu’on ne nomme pas, se réfugie dans son jardin imaginaire où « Celle...
Critique • « La brume du soir » de Pierre-Yves Chapalain au Théâtre de L’Échangeur

ƒ critique Solveig Deschamps
© Hervé Bellamy
« J’ai un hameçon coincé dans la tête »
Plateau vide, mis à part en fond de scène des fûts de bière, une grande table en bois et des chaises rangées par dessus. Nous sommes à l’arrière de la guinguette que tient Monsieur Alexandra. On entend au lointain la fête qui bat son plein, on y chante et on trinque, on applaudit les numéros des...
Critique • « Chat en poche » de Georges Feydeau au Théâtre Artistic-Athévains

ƒ critique Djalila Dechache
Chat en poche est la seconde longue pièce de G.Feydeau (1862-1921) âgé alors de 26 ans, qui a écrit un vaudeville typique « sans mari trompé, sans jupon retroussé » dit Anne-Marie Lazarini dans le dossier de presse, très bien documenté par ailleurs, et on a envie de lui dire que c’est tout comme! Tout le monde complote avec tout le monde et cherche à batifoler....
Critique • « Médée, poème enragé », texte et mise en scène de Jean-Réné Lemoine à la MC93 Bobigny

ƒƒ critique Denis Sanglard
© Alain Richard
Médée la barbare infanticide. Médée la magicienne en exil, humiliée, éconduite par l’homme à qui, trahissant sa patrie, elle offrit la toison d’or. Jean-René Lemoine s’empare de façon très singulière de cette figure mythologique. Médée, poème enragé est une longue plainte où couve la rage sourde, la colère glaciale. Chant d’exil,...
Critique ・ « Les mots à la douche » , d’Ambre Kuropatwa au Théâtre de l’ABC

ƒƒ Critique Dashiell Donello
©DR
Sous la douche des mots
La pièce d’Ambre Kuropatwa est un montage de comédies plus drôles les unes que les autres. L’action se passe dans un appartement doté d’une grande salle de bain, où trois amis comédiens, Starlett, Jane et Sam, vivent en colocation. Ce logis est aussi leur salle de répétitions. On entend des vocalises, des exercices de...
Critique • « Nous n’irons pas ce soir au paradis » de Serge Maggiani au Théâtre des Abbesses

ƒƒ critique Djalila Dechache
Fasciné par la langue de Dante et sur une idée de Valérie Dreville, Serge Maggiani amorce un projet dès 2008 à Avignon.
Que savons-nous de cet auteur, poète et homme politique du XIIIème siècle florentin ? Entre texte et remarques personnelles, Serge Maggiani, tout en retenu même si ce sont ses pieds et ses mains qui s’expriment, livre l’essence...
Critique • « So Blue » de Louise Lecavalier au 104

critique May Lee
© Cornellier
Une transe sans adresse
Avant que la musique ne retentisse, une femme en survêtement fait les cent pas sous nos yeux. Elle attend. Que la musique s’élance. On la sent comme un fauve prêt à bondir, elle semble se recharger à ce silence qui précède le son. Puis le beat retentit, pulsation technorientale, et Louise Lecavalier sort de sa cage. Fort, tout de suite....
Critique • « Regarde le lustre et articule », Les Chiens de Navarre au Théâtre du Rond-Point

ƒ ?ƒƒ ? ƒƒƒ ? critique Denis Sanglard
© Hervé Véronèse
Vaste fumisterie ou vaste blague potache
« Regarde le lustre et articule » (phrase de Louis Jouvet, ça fait tout de suite plus sérieux…) est une performance des Chiens de Navarre dont le Théâtre du Rond-Point propose un festival. Coincée entre « Une Raclette » (consulter notre menu pour en savoir un peu plus, nous l’avions...
Critique ・ « Clôture de l’amour » de et mis en scène par Pascal Rambert au Théâtre du Rond-Point

ƒƒ Critique Suzanne Teïbi
©Marc Dommage
Combat amoureux
Le combat débute. Sur le plateau – une salle de répétition blanche et nue – l’homme vient d’entrer, suivi de la femme. Immédiatement, dans une véritable urgence de dire, l’homme commence à sortir de lui ce qui doit être sorti. Les mots de la rupture. Des mots d’une violence inouïe.
Manifestement, ils...