// Festivals
Corvidae, quand les espèces se regardent, de et par Marta Cuscunà, au TDV- Les Abbesses / Chantiers d’Europe

© Daniele Borghello
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Quatre corbeaux sur leur perchoir regardent avec circonspection le monde des humains. Chroniqueurs et critiques croassant un monde qui court à sa perte. En résumé, la planète brûle et nous regardons ailleurs. Par pur cynisme, calcul politique ou déni, aveuglement imbécile. Et ces quatre volatiles d’une intelligence aigüe n’expriment...
Ce que j’appelle oubli, de Laurent Mauvignier, mise en scène de Sophie Langevin, Théâtre Le 11, Festival d’Avignon

© Bohumil Kostohryz
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
Ce que j’appelle oubli a déjà débuté pendant que nous nous installons dans la salle, oui, si on regarde bien, quelque part derrière ces deux panneaux de grandes bandes verticales de plastique transparent, tout au fond, une silhouette est là, immobile, bloc de concentration, le même qu’on a tout à l’heure...
L’ouvrir, écrit et mise en scène par Morgan.e Janoir, Théâtre 11.Avignon, Festival Off d’Avignon

© Thalie Alvesteguie L’Ouvrir
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
L’ouvrir oui, on sait ce que ça veut dire, parler, ne plus cacher, se libérer, ne plus fermer sa gueule. Ça peut sembler évident, pas compliqué du tout, tout dépend de quoi il s’agit. Et commencer à enfin se dire à soi-même, pour de vrai que l’on préfère les filles aux garçons,...
Cuerpos Celestes, conception Laida Azkona-Goñi et Txalo Toloza Fernández, au Théâtre de la Ville-Sarah Bernhardt / Chantiers d’Europe

© Laia Nogueras
ƒƒarticle de Denis Sanglard
Destination Mars. Les ressources de notre planète bleue, notamment les minéraux rares, composants de nos portables ou panneaux solaires, ne sont pas inépuisables. La tentation est donc grande de regarder ailleurs, là où promesse est faite de trouver le graal. L’espace devient désormais un enjeu économique qui depuis l’abandon du monopole...
Mother Tongue, de Lucía García Pullés, aux Laboratoires d’Aubervilliers, dans le cadre des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis et de Nuit Blanche 2025

© Oscar Chevillard
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
Au plus près de nous, une langue, rose, rouge, humide, brillante dans sa gangue de salive, se tortille. La langue, organe indispensable à la parole, qui s’offre même en synonyme au langage, embrasse à la fois intériorité et extériorité. Elle est de toutes les fêtes et dans toutes les têtes, on n’a que ce mot à la bouche....
Batty Bwoy, de Harald Beharie, à La Commune – CDN Aubervilliers, dans le cadre des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Aubervilliers

© Julie Hrncirova
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Sur une plateforme aux arêtes biscornues, allongée, recouverte de cuirs rouges rapiécés les uns aux autres, sorte de banquise en dérive d’un continent érotique perdu, un homme nu est accroupi. Visage invisible, impassible, sous un rideau de longs cheveux gris nattés. L’activité qui l’absorbe produit une sorte d’absence dans...
Repertorio n°3, de Davi Pontes et Wallace Ferreira, à La Commune – CDN Aubervilliers, dans le cadre des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Aubervilliers

© DR
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Nous sommes assis, debout, éparpillés sur différentes estrades dans la salle transformable de La Commune. Dans le silence qui suit leur arrivée, il y a la découverte de leur nudité, sauf des baskets et chaussettes blanches aux pieds. Il y a surtout ce moment où l’on se jauge, où l’on se compte, où l’on juge ses forces sans en préjuger....
Sillages, écriture, conception et jeu de Léo Ricordel et Erika Matagne, composition musicale et sonore de Zoé Kammarti, Festival Et 20 L’été, Paris

© NEVOA PREMIERE
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
Deux hommes, une femme, sur, au-dessus et pourquoi pas sous un trampoline, ils semblent capables de tout. Ce spectacle surprenant, Sillages, nous emporte de plusieurs façons. Ce trampoline bien sûr et le travail extraordinaire que nous y offrent Erika Matagne et Léo Ricordel, cet écran gigantesque en fond de scène, une sorte d’espace...
Sacre, chorégraphie de Daniel Larrieu, Atelier de Paris / Festival June Events

© Benjamin Favrat
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Daniel Larrieu signe une chorégraphie pour Sophie Billion, Sacre. Une plongée en apnée dans une partition, Le sacre du printemps de Stravinsky, version pour piano à quatre mains, qu’il débarrasse de sa fable, le sacrifice, pour une ode vibrante et testamentaire sur la liberté absolue du mouvement, du geste, débarrassé de tout...
O samba do Crioulo Doido, chorégraphie de Luiz de Abreu, interprétation de Calixto Neto, à La Commune – CDN Aubervilliers dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis

© Marc Domage
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
On entend d’abord une pluie tropicale, une eau ruisselante, torrentielle, son engorgement, ses remous, puis un chant dont l’intonation reproduit celle d’une vendeuse à la criée, une voix fracassante comme un éboulement de pierres, une voix rocailleuse et gouailleuse, celle de la chanteuse Elza Soares : A carne mais barata do mercado...
KATA, chorégraphie et interprétation d’Anna Chirescu, au Pavillon, Romainville, dans le cadre des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

© Julien Benhamou
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
La faible lumière est celle qui se refléterait infiniment entre le miroir du passé et le mur du présent. Comme chez Edward Hopper, elle irradie cet éclat métallique propre à découper les corps et les souvenirs avec le tranchant de la perte. Entre l’écran vertical et l’espace dessiné au sol, également blancs, pareils...
ATOMIC JOY, de Ana Pi, au Centre national de la danse, Pantin, dans le cadre des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

© Emilien Bonnet
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
Au sol des balles oranges s’amoncellent soumises au souffle d’un ventilateur et forment des constellations aléatoires comme une limaille de fer s’agglutinant sous les forces d’un invisible champ magnétique. Au fond de la scène, huit figures hautes en couleurs, orangées, vêtements déstructurés, semblent surgir de l’univers...
Loco, d’après Nicolas Gogol, mise en scène de Tita Iacobelli et Natacha Belova, au Théâtre Antoine Vitez, dans le cadre de la Biennale internationale des arts de la marionnette à Ivry

© Pierre-Yves Jortay
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
Entre chien et loup, un petit homme, effigie d’Antonin Artaud, émerge d’une masse de tissus agglutinés sur un lit à barreaux marronasse. Brume, brouillard et lumière sombre qui entourent ce visage humain une espèce de mort perpétuelle, une figure martelée, poinçonnée, dont les cavités semblent un champ de bataille....
Balatata, de Magda Kachouche, à La communale, dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, à Saint-Ouen

© B. Capela
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
Il y a quelques jours de cela je visitais l’exposition Joie collective au Palais de Tokyo. Visite roborative, ludique et inspirante. Dans le dédale des salles de l’imposant bâtiment des images de fêtes, de défilés, de manifestations. Des carnavals, des rituels, se détachait un fait indéniable : la subversion devient politique quand...