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La Manékine, de Romaric Sangars, création et interprétation d’Estelle Charrier et Martin Kaspar Orkestar, à la 23ème édition du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières

© Le Monde d’Aurore
ƒƒ article de Sylvie Boursier
La fable est ancienne. À la voir se déployer dans le conte musical avec marionnettes d’Estelle Charlier et Martin Kaspar, on a l’impression qu’elle s’invente sous nos yeux. Un meunier vend sa fille vierge au diable, lui réservant un avenir de salissures sexuelles et de sévices. La jeune fille est trop pure pour céder, sans...
Le roi se meurt, d’Eugène Ionesco, mise en scène de Jean Lambert-wild, collaboration artistique de Catherine Lefeuvre, au Théâtre de l’Epée de bois, Cartoucherie de Vincennes

© Tony Guillou
ƒƒ article de Denis Sanglard
Le roi se meurt, le roi est mort, vive Gramblanc.
Et puisque le théâtre pour Ionesco est un « art à effet qui ne peut être que gros », rien que de très logique pour Jean Lambert-wild et son avatar Gramblanc de mettre en piste cette agonie, augmentée de l’art du clown, qui n’est rien de moins que le tragique de l’existence vue...
Dimanche, conçu par les collectifs Focus et Chaliwaté, Théâtre de la Croix Rousse, Lyon

© Mihaela Bodlovic
ƒƒƒ article de Paul Vermersch
Le plaisir est très grand de découvrir ce petit bijou hybride, où la diversité des médiums employés (marionnettes, manipulation d’objets, vidéos…) vient à chaque fois renouveler un regard sensible autour de la question de l’écocide et du changement climatique. Fonctionnant comme une petite machine à produire des...
Quand on dort on n’a pas faim, d’Anthony Martine, au Théâtre 13, Paris, dans le cadre du Festival Jerk Off

© Anthony Devaux
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Il était une fois Anthony Martine… C’est une performance coup de poing et salutaire que cet acteur et performeur présente au Théâtre 13 dans le cadre du festival Jerk Off. Un conte médiéval afro-queer sur la construction de soi quand on est un adolescent noir et gay n’ayant que pour tout modèle, icônes et fantasmes, des artistes...
Édith et moi, création et interprétation de Yael Rasooly à la 23e édition du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières

© Kristin Aafloy Opdan
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
À chacun sa marionnette, son totem, Yael Rasooly a choisi son ange gardien, Édith Piaf.
Yael a un abattage d’enfer, entre Liza Minelli et Groucho Marx, une allure de meneuse de revue, et beaucoup d’humour. Artiste complète à l’américaine, elle sait tout faire, chanter, danser, jouer la comédie. Édith et moi commence dans...
Unisson, chorégraphie de Yaïr Barelli, au Théâtre de la Ville – Les Abbesses, à Paris

© V. Arbelet
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
La danse sait et doit prendre position. Dans l’espace et dans le champ politique. Elle sait mettre au pas tout en se tirant de ce mauvais pas. Plus encore et probablement plus radicalement que le théâtre, elle est et a été de tous les combats, engageant le corps comme une évidence politique excédant toutes les possibilités du discours....
Les contes d’Hoffmann, opéra fantastique de Jacques Offenbach, inspiré de E.T.A Hoffmann, livret de Jules Barbier, direction musicale Pierre Dumoussaud, mise en scène de Lotte de Beer, à l’Opéra-Comique

© Stefan Brion
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
Lotte de Beer signe une mise en scène des Contes d’Hoffmann audacieuse. Audacieuse car se refusant au spectaculaire attendu propre au fantastique et de ses clichés rebattus pour une approche poétique et décalée, plus intimiste, enfin relativement, une longue introspection qui interroge la création, la relation du créateur avec son œuvre. L’espace...
La guerre n’a pas un visage de femme, d’après Svetlana Alexievitch, mise en scène de Julie Deliquet, au Théâtre Gérard Philipe, de Saint-Denis

© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
Pendant sept ans, Svetlana Alexievitch a collationné les témoignages de femmes tankistes, snipers, démineurs, aviatrices, brancardières, infirmières, médecins, fantassins, agents de transmission, etc., qui, confrontées à la violence de l’invasion hitlérienne, s’engagèrent dans L’Armée Rouge pour défendre...
Joséphine, chorégraphie de Germaine Acogny et Alesandra Seutin, mise en scène de Mikaël Serre / le Sacre du printemps, musique d’Igor Stravinsky, chorégraphie de Pina Baush, Ecole des sables, au Théâtre des Champs-Elysées

© Cyprien Tollet
ƒƒ article de Denis Sanglard
Germaine Acogny rend hommage à Joséphine Baker dans ce théâtre qui il y a 100 ans précisément dans la Revue Nègre la consacrât, en fit une icône. Image d’un fantasme colonial dont elle se défit, détourné et déconstruit, pour un combat plus âpre, celui de la liberté absolue. La danse, le corps noir de Joséphine Baker devint incidemment...
Aïda, de Giuseppe Verdi, direction musicale de Michele Mariotti, mise en scène de Shirin Neshat, Opéra national de Paris / Bastille

© Bernd Uhlig / Opéra national de Paris
ff article d’Emmanuelle Saulnier
Shirin Neshat rééclaire l’un des opéras les plus connus de Verdi, en prenant dans Aïda à la guerre au sérieux, ainsi que l’épouvante de l’exil et l’humiliation des vaincus, entraînant leur désir de vengeance. Ne serait-ce que pour cette raison, cette nouvelle production qui succède...
Étincelles, pièces courtes de Jon Fosse, mise en scène de Gabriel Dufay, au Studio-Théâtre, Comédie-Française, Paris

© Vincent Pontet
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
Étincelles est tout d’abord une très bonne chose, parce c’est la première fois que Jon Fosse, prix Nobel de Littérature 2023, est mis en scène à la Comédie-Française par Gabriel Dufay, qui est également traducteur en français de Jon Fosse. Sous nos applaudissements ! Et il s’agit de la présentation...
Les enivrés d’Ivan Viripaev, mise en scène de Frédéric Bélier Garcia, à La Commune – CDN Aubervilliers

© Christophe Raynaud de Lage
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Comment se réveiller quand le monde semble virer au cauchemar, quand l’horreur et l’inimaginable nouent leurs noces sanglantes et que notre couche s’environne de monstrueuses tragédies ? Quelle lucidité nous faudrait-il recouvrer pour affronter ce réel proprement… hallucinant ? Dans le délabrement général...
Ariodante, de Georg Friedrich Haendel, mise en scène de Robert Carsen, Opéra national de Paris, Palais Garnier

© Guergana Damianova
ƒƒƒ article de Sylvie Boursier
Entre des noces brutalement interrompues et une fuite « à l’anglaise », l’Ariodante de Robert Carsen nous rappelle que l’amour ne suit jamais un cours régulier. Lumineuse, simple et cruelle, sa mise en scène repose sur un constat amer : tout est affaire de faux-semblants et de fakes news dans une société...
Merlin ou la terre dévastée, de Tankred Dorst, mise en scène d’Ambre Kahan, Les Plateaux sauvages, Paris

© Thierry Laporte
ƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
Merlin ou la terre dévastée, est un grand moment, et la première parisienne de ce spectacle de sortie des élèves de la séquence 11 (2022-2025) de l’École Supérieure de Théâtre de l’Union. C’est la deuxième présentation après celle du mois de juin à Limoges. Un moment très important, une ouverture...