Critique de Camille Hazard –

Il m’est arrivée quelque chose d’assez surprenant jeudi soir en allant voir Prague sous la pluie qui chante et qui sourit au Théâtre du Marais. Je ne savais que très peu de choses sur cette « pièce » mais déjà emballée de découvrir un auteur, une écriture et des comédiens. Qu’elle fut donc ma stupéfaction tout au long du spectacle : une succession de sketchs (six en tout) plus inintéressants les uns que les autres : Mezidon Saint-Sauveur, La mirène et le sarin, L’aveugle et la putain, La main courante, La petite chèvre de monsieur Seguin, Très chers tous deux.

On entre dans la petite salle du théâtre, le « décor » installé sur scène rappelle les meubles et accessoires qui ornent habituellement les cours de théâtre : un paravent usé, deux chaises en bois, un miroir avec des lumières tout autour qui clignotent et une table dans un coin.
Puis la lumière baisse ; première amorce de théâtre : on entend quelqu’un frapper à la porte. Malheureusement, dès les premiers coups, on sent que l’on a peu de chance de croiser des personnages sur scène mais bien que des acteurs qui se donnent en spectacle devant nous.
Puis le défilé de blagues, de jeux de mots lourds, de clins d’œil au public, commencent.

Les six sketchs sont indépendants (Je cherche encore le rapport avec le titre !) et pourtant on a l’impression d’assister au même à chaque fois : des querelles de couple où les insultes fusent aussi vite que les expressions caricaturales du visage des comédiens ; une ribambelle de grimaces pour interpréter tantôt des « vieux », tantôt une prostituée, un marin, une enfant…Il n’y a pas de jeu, seulement des caricatures plaquées et vulgaires. Tout cela évidemment se veut drôle et perspicace.

Il me faut préciser que le texte est écrit par Jean Bois, interprété par Dominique Constantin et Jean Bois et très certainement mis en scène par Jean Bois.

Entre les scènes, une voix d’enfant présente les acteurs et les titres. Faut-il voir, dans l’utilisation de cette voix, un quelconque sens ?

Je me suis permise cette critique en écrivant exactement ce que je ressentais tout d’abord par souci d’honnêteté envers les lecteurs et puis parce qu’en regardant le verso du tract de ce spectacle, je n’y ai vu que des extraits d’articles de presse élogieux ; sûrement n’avons-nous pas vu la même pièce…

Prague sous la pluie qui chante et qui sourit
De : Jean Bois
Avec : Jean Bois, Dominique Constantin
Bande son : Louis Beaudoin

Du 18 mars au 29 mai 2010

Théâtre du Marais
37 rue Volta, 75 003 Paris – 01 45 35 75 87
www.theatre-du-marais.com

Be Sociable, Share!

•