Du 13 au 21 octobre 2012
La compagnie Sireal présente, Les souffrances de Job d’Hanokh Levin, dans une mise en scène d’Alexis Monceaux.
Le « Livre de Job », une histoire biblique, édifiante, celle d’un homme dépossédé par Dieu, de ses biens, de ses amis, de ses enfants, de sa santé, de sa dignité et qui se retrouve nu à se gratter sur un tas de fumier… Alors Dieu, auquel il n’a cessé de croire, le récompense. La morale est sauve.
Mais dans le théâtre de Hanokh Levin, il en va autrement…
Pour cet auteur dramatique israélien iconoclaste et subversif, mort prématurément en 1999, la vie humaine n’a rien de divin, elle n’est qu’humaine, l’éternelle histoire de l’Homme et ses tares, ses doutes, ses peurs, ses souffrances et… sa mort.
Job face aux autres, à lui-même et à Dieu, ce Dieu « omni-absent » qui s’évertue à écraser ses créatures, à ne les faire vivre que pour mourir.
Dieu peut-il exister dans ce monde injuste, brutal, absurde où se joue sans cesse la même tragédie ? Non répond Job.
La pièce
Dès leur entrée, les spectateurs sont invités à s’attabler au banquet qui trône au milieu de la salle, festin donné par Job, homme nanti et respecté. Job est riche, il donne. Et Dieu existe. Mais déjà le banquet prend fin…
Pour Job, la descente aux enfers – ou est-ce la réalité ?- ne fait que commencer.
Note d’intention du metteur en scène
« Si je ne faisais pas de théâtre je serais sûrement parcouru par des ondes de souffrances insupportables ».
Job, face à la souffrance, se réfugie dans un labyrinthe de rêves.
Cette mise en scène – où les spectateurs font partie de la pièce en jouant le rôle des convives invités par Job – nous fait partager ses errances et ses interrogations, ses soubresauts face à l’intolérable. Job ne perd pas seulement sa fortune et ses enfants mais ses amis le rejettent aussi au nom de la religion, le laissant seul face à la violence de la loi et de l’ordre.
C’est tellement plus simple de se réfugier dans la religion qui peut tout réparer… Combien de temps continuerons-nous à nous fourvoyer et à mettre Dieu partout ?
La collusion du politique et du religieux a encore tellement de résonnance aujourd’hui qu’il ne nous reste plus qu’à nous faire empaler l’esprit sur l’autel d’une société en pleine décadence où la télé-réalité ne nous laisse rien, sinon être un « temps de cerveau disponible »…
Hanokh Levin nous fait traverser les différentes histoires du théâtre, de l’épopée mythique au théâtre moderne.
J’ai ainsi confronté Job aux archétypes théâtraux : le conte, le tragi-comique et la poésie.
Les textes où début et fin se rejoignent ont toujours étés importants pour moi. Les spectateurs, en rentrant chez eux, mettront, ou pas, le point final à cette histoire.
Les Souffrances de Job
de Hanokh Levin
Traduction Jacqueline Carnaud et Laurence Sendrowicz (Editions théâtrales)
Mise en scène Alexis Monceau
Avec: Didier Blau, Maxime Peyron, Camille Demoures, Camille Hazard, Yvon Bernard, Michel Santelli et Alexis Monceaux
Lumières: SanglarDu 13 au 21 octobre 2012
Les samedis à 20h30, dimanche à 16h00Espace Daniel-Sorano
16, rue Charles Pathé – 94300 Vincennes
M° Château de Vincennes / RER Vincennes
Réservations: 01 43 74 73 74
www.espacesorano.com