© Michèle Leproust
ƒƒƒ Article de Nicolas Brizault
Une brute et de la légèreté, de l’assurance et de la perte, la vie, l’amour, des chansons comme ça, vaguement, en passant. De la simplicité, du talent et de la beauté, de la faiblesse. Un éclat, rapide et lent, de l’humour souvent et quoiqu’il en soit vivant, tremblant, dans tous les sens. Un homme qui s’offre à lui, à nous, et se met à nu.
Voilà en quelque sorte ce que nous pourrions dire de cette demie heure splendidement déroulée devant nous hier soir, dans la belle cour quasi campagnarde de l’École nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville, et faisant partie du Festival Paris l’Été. L’Ouest Loin, travail d’Olivier Debelhoir laisse rêveur, nous fait rester coi, sous un sens plus que positif. Olivier Debelhoir est une brute à la voix douce, qui nous accueille avec son accordéon et quelques chansons qui lui viennent à la tête, comme ça. Il abandonne l’instrument au sol et enfile des chaussures de ski, rouges. Puis les skis, dans cette jolie cour, mi-juillet. L’aventure débute, continue. Une suite de figures entre cirque et mise en danger de soi. Des acrobaties stupéfiantes de lenteur, où la difficulté est présente, répétée, nous poussent à soutenir Olivier, être avec lui, vraiment. À l’écouter de mieux en mieux, le ressentir même. On perçoit la force des deux côtés, pour une chose de plus en plus rare, le partage.
Rencontre très courte, collusion où cet individu nous dit tout et nous laisse dans l’inconnu en même temps. L’Ouest Loin, on le ressent. Ce moment très curieux donne très peu envie de retourner seul dans la rue. Un homme se met à nu devant nous et cette porte passée, nous serons de nouveau dans l’inconnu, le clos, l’infirme. Olivier Debelhoir nous pousse à croire à de bien vilaines choses, en l’existence la plus simple possible de l’Homme, oui, la plus simple et la plus douloureuse, dangereuse et invisible. La plus belle aussi.
Solitude, partage. Positif et négatif. Homme et enfant, rêve et réalité.
© Virginie Schell
L’Ouest Loin, d’Olivier Debelhoir
Regard extérieur : Arnaud Saury
Administration/production : Nicolas Ligeon
Durée 30 minutes
Ouverture du site 30 minutes avant la représentation
École nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville
60 Boulevard de la Villette
75019 Paris
Accès :
Métro ligne 2 et 11 Station Belleville
Autres représentations :
Mercredi 17 juillet 2019, 18 h et 20 h
11 Conti – La Monnaie de Paris
11 Quai de Conti, 75006
Jeudi 18 juillet 2019, 18 h
Bibliothèque Historique de la Ville de Paris
24 rue Pavée, 75004 Paris
Vendredi 19 juillet 2019, 20 h
Arènes de Montmartre
25 rue Chappe, 75018 Paris
Samedi 20 juillet 2019, 18 h
Bibliothèque Forney
1 rue du Figuier, 75004 Paris
Dimanche 19 juillet 2019, 17 h
Domaine Départemental de Chamarande
Parc naturel régional du Gâtinais français, 38 rue du Commandant Maurice Arnoux
91730 Chamarande
Festival Paris l’Été
www.parislete.fr
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