Critiques // Le rappel des oiseaux, d’après Le journal d’un fou, de Gogol, adaptation et mise en scène Orianne Moretti, Maison de la Culture du Japon à Paris

Le rappel des oiseaux, d’après Le journal d’un fou, de Gogol, adaptation et mise en scène Orianne Moretti, Maison de la Culture du Japon à Paris

Avr 09, 2018 | Commentaires fermés sur Le rappel des oiseaux, d’après Le journal d’un fou, de Gogol, adaptation et mise en scène Orianne Moretti, Maison de la Culture du Japon à Paris

© Stéphane Audran

ƒƒ article de Nicolas Brizault

Le rappel des oiseaux, belle adaptation du Journal d’un fou, roman écrit par Gogol et présentée ce week-end à la Maison de la culture du Japon. Mathieu Ganio, danseur étoile à l’Opéra de Paris, devenait Aksenty Ivanovitch Poprichtchine, et Kôtarô Fukuma l’accompagnait au piano, sur des morceaux écrits par Bach, Rameau et Couperin.

Cette adaptation était « jouée et dansée ». La magie et la force offerte par ce corps-danseur est indéniable et nous fait parfois oublier celles de Kôtarô Fukuma. Le début rapide nous emporte et en toute honnêteté on se reproche ce bonheur qui nous éloigne de Gogol. C’est là justement que la surprise arrive et que Ganio parle, joue et donne chair autrement à Poprichtchine. Là, on redescend un peu, le jeu n’est pas aussi étincellant que la danse. Et surtout la mise en scène, répétée, et peut-être pas à la hauteur de Gogol. Alors on écoute mieux Kôtarô Fukuma.

L’idée est en tout cas bonne et sympathique, et il n’est pas impossible qu’elle aille un peu plus loin, si la danse se faisait plus présente par exemple. De même que la folie, un brin plus violente ? Des idées, mais c’est surtout la reprise ultra répétée de « moments », ces retours immobiles au lit, et celle du Prélude en si majeur de Bach qui apportent une certaine faiblesse surprenante à ce Rappel des oiseaux. Dommage. Mais la joie visible de Ganio et Fukuma faisait du bien, et l’on sortait de là, comment dire et malgré tout, enchanté ?

 

Le rappel des oiseaux, d’après Le journal d’un fou, de Gogol

Adaptation et mise en scène Orianne Moretti

Avec Mathieu Ganio, danseur étoile de l’Opéra de Paris
Au piano Kôtarô Fukuma

Chorégraphie Bruno Bouché
Lumières Michel Cabrera
Musique Bach, Rameau, Couperin

Vendredi 06 et samedi 07 avril 2018

Maison de la Culture du Japon à Paris
101 bis quai Branly
75015 Paris

www.mcjp.fr

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