À l'affiche, Critiques // Grande —, de Tsirihaka Harrivel et Vimala Pons, Le CENTQUATRE-Paris

Grande —, de Tsirihaka Harrivel et Vimala Pons, Le CENTQUATRE-Paris

Fév 21, 2019 | Commentaires fermés sur Grande —, de Tsirihaka Harrivel et Vimala Pons, Le CENTQUATRE-Paris

 

© Tout ça que ça

 

ƒƒƒ article de Nicolas Brizault 

Grande —, joie, bonheur et prospérité, Tsirihaka Harrivel, Vimala Pons, du collectif Ivan Mosjoukine, presque rien d’autre à dire que merci, mais ce serait un peu court pour une critique. On arrive d’abord dans cette salle qui paraît immense, avec, pardonnez-moi, un bordel consciencieux sur scène, très rangé en fait. Suivant quatre rangées, des dizaines d’objets, poupées, sacs en plastiques, cuisine ou machine à laver, bombes à confetti pour quand le temps sera venu, un bloc électro qui sera joué en direct, des ondes d’énergie en plus, des fois qu’il en manquerait…

Ils nous préviennent que les minutes passent, les unes après les autres, et que tout va commencer… Vimala Pons est une déesse du nouveau cirque, et elle a joué au cinéma avec des réalisateurs tels que Resnais, Rivette, Honoré… Tsihiraka Harrivel a travaillé avec Mathurin Bolze et Christophe Huysman. Du beau, du bon. Et il n’empêche que le temps passe et que voilà, tout commence un concentré de vitesse, d’imagination, de force pendant plus d’une heure et demie. Des « revues » vont défiler devant nous, Vimala Pons nous éblouit d’abord par ces mille tenues dont elle se débarrasse les unes après les autres, ont se dit « tient, voilà, c’est terminé », et non, encore quatre-vingt dix (j’exagère un peu, mais à peine) crinolines, tenues de religieuses, ou danseuses de French-cancan, que sais-je… Cette folie époustouflante cesse pour laisser la place à une autre revue, une équipe toute réelle vient mettre un peu d’ordre sur scène, avant que Tsihiraka Harrivel saute à nouveau d’un toboggan géant, au sommet duquel il a été mené par différentes dingueries éblouissantes.

Vimala Pons est effectivement davantage issue du cirque et sa présence sur scène peut l’illustrer davantage. Elle parle, chante, crie quand Tsihiraka Harrivel est plus silencieux, certes, mais plus rebondissant. Ils s’aident, se soutiennent, nous font face avec tous ces rebondissements incroyables et qui nous font tant de bien. Oui, parfois telle ou telle répétition peut lasser, pourrait plutôt, mais non, on le refuse, on préfère se laisser aller nous aussi, tomber et rebondir. Aucun ennui. Pas le moindre début de bâillement. Les hurlements déments et frôlants le bonheur sont tout proches, explosent à la fin, dans cette standing ovation allant de soi. Du talent débordant, deux artistes qui ont déjà frôlé le sublime ici où là, et zut ! honte à nous, on ne les connaissait pas, on n’était pas pressé de les voir comme nos voisins ou voisines, venus en courant pour grimper très haut et dans tous les sens ! Whaou, hourra, et on espère la suite, cet après «  » !!!

 

 

© Tout ça que ça

 

Grande, de Tsirihaka Harrivel, Vimala Pons

Réalisation, conception, écriture, musique, dispositif sonore, dispositif lumière, création accessoires et créations objets : Tsirihaka Harrivel et Vimala Pons

Régie générale et plateau : Charlotte Fégélé

Régie son et plateau : Manu Laffeach, Morgan Romagny

Régie de création : Elise Lahouassa

Costumes : Vimala Pons et Rémy Ledudal

Réalisation des constructions : Mathieu Delangle, Manu Laffeach, Julien Vadet, Marion Abeille, Flavien Renaudon, Elise Lahoussa, Florian Méneret, Tsirihaka Harrivel, Marlène Bouana

Direction de production : Adeline Ferrante

Administration de production : Murailles Music

 

Du 12 au 16 février 2019 à 19h30

Durée indicative 1h50

 

Le CENTQUATRE-Paris
5 rue Curial

75019 Paris

 

Réservation au 01 53 35 50 00

www.104.fr

 

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