ƒƒ Critique Camille Hazard

© Théâtre des Alberts

« J’ai rêvé pour la première fois de ma vie cette nuit »

Théodore se rend à la gare des rêves et fait la connaissance d’un drôle d’oiseau, Aristophane. Tous les deux s’embarquent dans un wagon et commencent leur voyage à la recherche du rêve…

Le fil narratif du spectacle est simple et cette sobriété va permettre à la compagnie réunionnaise de mettre en valeur un univers poétique, empli de rêve. Les acteurs-manipulateurs sont présents sur scène dès l’entrée des spectateurs et s’attellent à peindre des paravents transparents. Tout au long du spectacle, le décor est manipulé sous nos yeux, au même titre que les marionnettes. Des cartons travaillés s’encastrent comme un jeu de Tetris pour former la gare des rêves, puis une ville la nuit… Une simple toile transparente tendue d’un bout à l’autre du plateau permet la création d’un décor de bistrot, peint sous nos yeux en quelques instants…

Oui l’émerveillement que nous offre cette compagnie vient aussi de leur pluralité artistique mise en scène de manière si simple et évidente.

Un rêve enfoui…

Théodore et Aristophane partent donc en quête de rêve… Un voyage extraordinaire qui sera l’occasion pour eux de faire connaissance avec des êtres étranges et autres bestioles saugrenues ! Mais au fait, il y a deux Théodore ! Une marionnette de taille moyenne et une autre, petite poupée minuscule ! Et puis plein d’autres objets et automates pas plus grands qu’un dé à coudre ! Ce monde de l’invisible, de l’inaccessible pour nous autres, est filmé par une caméra qui se faufile dans le décor pour nous faire pénétrer dans ce monde absurde. La caméra est notre œil, les acteurs qui baragouinent des voix, nos oreilles. C’est comme si nous avions atterri dans la maison du lapin blanc dans Alice au pays des merveilles.

L’ambiance feutrée, intime, peuplée de secrets nous touche émotionnellement et nous emmène très loin. La musique à résonance Klezmer participe au voyage des cultures populaires et souligne que, sans le rêve, nous ne sommes rien… 

Théodore, le passager du rêve
Mise en scène : Eric Domenicone
Assisté de Vincent Legrand
Scénographie et création marionnettes : Aurélie Moynot – assistante Séverine Hennetier
Adaptation : Joëlle Ecormier
Avec Sébastien Deroi, Stéphane Deslandes, Sylvie Espérance et Aurélie Moynot
Création Lumière : Laurent Filo
Création musicale : Raphaël Vendramini
Construction décors : Laurent Filo, Stéphane Deslandes, Ilvier Leroux
Régie : Camille Artigues, Vanessa Lechat
Habilleuse : Pascale Fournier

Jusqu’ au 29 juin 2013
Mardi, vendredi 20h00 – Mercredi, jeudi, vendredi 14h30 – Samedi 16h00

Le Tarmac
159, Avenue Gambetta – 75020 Paris
M° St Fargeau / Gambetta
Réservations 01 43 64 80 80

www.letarmac.fr

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