// Critiques
Après Jean-Luc Godard – Je me laisse envahir par le Vietnam, écriture, conception et mise en scène d’Eddy D’aranjo, à La commune CDN d’Aubervilliers

© Willy Vainqueur
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
J’ai rencontré l’âme d’un spectacle. C’est rare. Dans une salle de théâtre, la lumière grise et le panneau blanc au format panoramique posé sur la scène créaient l’illusion d’une salle de cinéma. Il y eut d’ailleurs un générique, parlé, comme dans Le mépris de Godard. Aussi beau qu’un corps se dévêtant,...
Rest and watch, de Jean Bechetoille, Théâtre de la Tempête

© Adrien Selbert
ƒ article de Nicolas Brizault
Deux couples, un peu seventies en plein 2020, ont des enfants, deux garçons. Le papa d’un des deux meurt, et la maman va rejoindre avec son bébé ses deux amis. Paf ! un coup de lumières et le temps passe vite, il ne va cesser de le faire, le temps, de passer vite, sur scène uniquement, dans la salle c’est autre chose. Donc cinq...
Roman(s) national du Birgit Ensemble, Théâtre de la Tempête

© Simon Gosselin
ƒƒƒ article de Corinne François-Denève
On avait laissé Julie Bertin et Jade Herbulot un peu perdues dans les mémoires de la Guerre d’Algérie, s’emparant du Vieux Colombier pour le diviser artificiellement en deux camps maladroits, et faisant jouer à la troupe du Français une partition un peu engoncée (Les Oubliés). On les retrouve à la Tempête avec leur...
Frères et sœur, de Philippe Minyana, mis en scène par Laurent Charpentier, au Théâtre de la Ville, Paris

© Anthony Devaux
ƒƒƒ article de Hoël Le Corre
Dans le cadre d’un temps fort jeunes créateurs au Théâtre de la Ville, Laurent Charpentier s’allie à l’écriture du dramaturge Philippe Minyana. Les deux comparses ayant déjà beaucoup travaillé ensemble, les mots et la mise en scène s’attellent ici à une épopée intime et familiale, aussi ordinaire que profonde. Ou...
Entre chien et loup, d’après le film Dogville de Lars von Trier, un spectacle de Christiane Jatahy, à l’Odéon – Théâtre de l’Europe

© Magali Dougados
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
Si Dogville de Lars von Trier était un film qui lorgnait vers le théâtre par la mise en œuvre de conventions l’éloignant du naturalisme habituellement associé à ce medium, et l’on se souvient en particulier de l’espace où évoluaient les acteurs, marqués et délimités par des lignes blanches tracées sur un sol noir,...
Le ciel de Nantes, Texte et mise en scène de Christophe Honoré, au Théâtre de L’Odéon

© Jean-Louis Fernandez
f f f article de Denis Sanglard
Le ciel de Nantes, histoire d’une famille déchirée, celle de Christophe Honoré, d’un passé qui ne passe pas, du poids d’un héritage qui vous cisaille et le refus, malgré tout, du déterminisme. Christophe Honoré convoque sur le plateau les morts et les vivants, interroge les liens lâches ou défaits de ces fantômes...
Il Nerone, L’incoronazione di Poppea, de Claudio Monteverdi, direction musicale de Vincent Dumestre, mise en scène d’Alain Françon, Opéra de Paris / Athénée Théâtre-Louis Jouvet

© Vincent Lappartient / OnP
f article de Denis Sanglard
Redonner Le couronnement de Pompée, ou Il Nerone, dans sa version d’origine ou du moins sa reconstitution, les partitions originales ayant quasi disparue et d’autres mains ayant supplées au manque, ne subsistant que deux manuscrits tardifs ayant intégrés coupes et ajouts et joués depuis comme tels, et dans un cadre intimiste,...
Wonder Woman enterre son papa, texte et mise en scène de Sophie Cusset, au Théâtre de Belleville

© Mattea Manicacci
ƒƒƒ article de Denis Sanglard
En 2015 Sophie Cusset accompagne l’agonie de son père dans cette maison de retraite, Les Balcons de Tivoli, où depuis 9 ans il réside. Là, elle observe et découvre un monde fermé sur lui-même, tragi-comique, où les résidents entre Parkinson et Alzheimer ne s’épargnent pas dans cette collectivité contrainte et forcée, où les...
Arrête, je vois la parole qui circule dans tes yeux, création collective mise en scène par Claire Lapeyre Mazérat, au Théâtre des Déchargeurs, Paris

© Nelly Maurel
ƒƒƒ article de Hoël Le Corre
Il est des spectacles qu’il faut voir plutôt que de les raconter. Arrête, je vois la parole qui circule dans tes yeux est de ceux-ci. Car même si les mots y sont omniprésents, ces derniers ne suffisent pas tout à fait à rendre ni le relief du texte ni la saveur de la mise en scène, tant ce spectacle est original.
Efforçons-nous...
Cœur instamment dénudé, texte et mise en scène de Lazare, à la MC93, Bobigny

© Jean-Louis Fernandez
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Cœur instamment dénudé est un soulèvement. Alors que l’endormissement de notre époque n’a rien à voir avec un conte de fées et menace de virer au cauchemar à tout moment, Cœur instamment dénudé est cette meute de mots qui tirent sur leur laisse et s’échappent bien loin du sens convenu et de la catastrophe dans...
One more thing, chorégraphie, conception et montage sonore d’Adi Boutrous, Théâtre de la Ville – Les Abbesses

© Ariel Tagar
ƒƒ article de Denis Sanglard
La danse comme un exutoire pour échapper au déterminisme et rompre avec les codes, la culturation inévitablement imposée, les obligations et les interdits d’une société. La danse comme une échappée, un point de rupture, une brèche dans les obligations religieuses et culturelles et la découverte d’une liberté intérieure dans un...
Le Malade imaginaire, de Molière, mis en scène par Claude Stratz, Comédie-Française

© Christophe Raynaud de Lage, coll. Comédie-Française
ƒƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Le Malade imaginaire est comme on le sait un testament. Celui d’un dramaturge génialissime, dont on fête cette année, comme cela n’aura échappé à personne, les 400 ans de sa naissance, qui hanté par la maladie, écrit sa dernière pièce et notamment des répliques prémonitoires :...
Même, comédie musicale de Pierre Rigal, Théâtre du Rond-Point

© Pierre Grosbois
ƒƒƒ article de Nicolas Brizault
Même est un spectacle, rebondissant. Entre autre. Une équipe de danseurs et danseuses, avec les musiciens et autres machines à faire du son, commence une répétition, essaie tout du moins car il manque l’un d’eux. Ça discute, bouge un peu, tente de mieux saisir pourquoi tel geste ici, combien de temps là. Normal, tout...
Un siècle. Vie et mort de Galia Libertad, de Carole Thibaut, Théâtre de la Cité Internationale

© Héloïse Faure
ƒƒ article de Corinne François-Denève
Au moment de faire une fin, la troupe, réunie sur scène, s’interroge : « on est bloqués », « on est à un nœud dramaturgique » ou « existentiel, mais c’est la même chose ». La fable de la pièce est pourtant limpide : on assiste à la dernière nuit de l’héroïne, Galia Libertad, qui raconte, en témoin...