// Critiques

Le Tambour de soie, un nô moderne, mise en scène et chorégraphie de Kaori Ito et Yoshi Oïda, Théâtre Nanterre Amandiers

Le Tambour de soie, un nô moderne, mise en scène et chorégraphie de Kaori Ito et Yoshi Oïda, Théâtre Nanterre Amandiers
    © Christophe Raynaud de Lage   ƒƒƒ article de Denis Sanglard Il est des instants suspendus et fragiles, d’une grâce infinie et miraculeuse, que des évènements extérieurs rendent brutalement aigus et douloureux. C’était un soir de première et ce fut un soir de dernière. Un ultime lever de rideau avant un nouveau confinement décidé pour un mois, probablement deux.... 

T.I.N.A, de et avec Garance, sous le regard d’Alexandre Pavlata et Lucie Reinaudo au Théâtre la Flèche

T.I.N.A, de et avec Garance, sous le regard d’Alexandre Pavlata et Lucie Reinaudo au Théâtre la Flèche
    ƒƒƒ article de Hoël Le Corre Un clown blanc entre en scène, c’est Garance Legrou, costume un peu trop ample, et visage oscillant entre l’émotion de voir la salle comble et le plaisir de savourer une nouvelle rencontre avec le public présent ce soir-là. Car, oui, si nous, les spectateurs sommes, en ce début de spectacle dans l’expectative de ce que nous réserve cette femme... 

Armide, Drame héroïque de Gluck, livret de Philippe Quinault, direction musicale de Christophe Rousset, mise en scène de Lilo Baur, à l’Opéra-Comique

Armide, Drame héroïque de Gluck, livret de Philippe Quinault, direction musicale de Christophe Rousset, mise en scène de Lilo Baur, à l’Opéra-Comique
    © S. Brion     ƒƒ article de Denis Sanglard Armide, où les amours du chevalier Renaud et de la magicienne Armide, inspiré de La Jérusalem délivrée du Tasse, opéra de Gluck composé en 1777 sur un livret de Quinault mis en musique par Lully en 1686, est considérée comme un sommet de l’art lyrique. Partition complexe et fort riche, d’une grande expressivité dramatique,... 

La guerre n’a pas un visage de femmes de Svetlana Alexievitch, mise en scène de Marion Bierry, au théâtre Traversière 

La guerre n’a pas un visage de femmes de Svetlana Alexievitch, mise en scène de Marion Bierry, au théâtre Traversière 
  © Stéphane parphot   ƒƒ Article de Sylvie Boursier C’était des jeunes filles en fleurs, à peine pubères, engagées volontaires de 1941 à 1945 pour défendre leur pays, la Russie. Méprisées, ignorées, considérées comme des « femmes impures » à leur retour, elles se sont tues alors qu’au front elles étaient unies aux hommes dans le même malheur ; malgré toutes les horreurs... 

L’hôte, de Bénédicte Le Lamer, à la Ménagerie de verre, Paris, dans le cadre du festival INACCOUTUMÉS 2022

L’hôte, de Bénédicte Le Lamer, à la Ménagerie de verre, Paris, dans le cadre du festival INACCOUTUMÉS 2022
  © Elise Garraud     ƒƒ article de Nicolas Thevenot En intitulant sa proposition L’hôte, Bénédicte Le Lamer l’ouvre à tous les vents interprétatifs, à toutes les spéculations, de Flaubert et son conte à l’énigme cruelle relatant la légende de Saint-Julien l’Hospitalier, jusqu’à, osons, l’alien du cinéma. Dans cet arc souverain, la forme ouverte à laquelle... 

A la recherche du temps perdu, de Marcel Proust, mise en scène Virgile Tanase, théâtre de la Contrescarpe

A la recherche du temps perdu, de Marcel Proust, mise en scène Virgile Tanase, théâtre de la Contrescarpe
  © Fabienne Rappeneau   ƒƒƒ article de Sylvie Boursier Marcel Proust recevrait-il aujourd’hui le prix Nobel de littérature ? Il n’avait rien d’un transfuge de classe, ne s’intéressait pas aux soubresauts politiques de son temps, n’avait pas une écriture neutre, moyennant quoi le nerveux confiné dont on a dit qu’il ne terminait pas ses phrases inventa ce concept génial,... 

Et pourtant j’aimerais bien te comprendre, texte et mise en scène de Yuri Yamada, à la MCJP / Festival d’Automne à Paris

Et pourtant j’aimerais bien te comprendre, texte et mise en scène de Yuri Yamada, à la MCJP / Festival d’Automne à Paris
© Pierre Grosbois   ƒƒƒ article de Denis Sanglard Ça commence tout simplement, un couple discute et badine, c’est d’une banalité conjugale que l’humour apparent sauve de l’ennui. Oui, mais cette conversation est trouée de silence dans lequel s’engouffre un malaise de plus en plus prégnant. Quelque chose ne tourne pas rond visiblement. Dans ce décor digne d’un sitcom couve... 

Une farouche liberté, de Annick Cojean, mis en scène par Léna Paugam, La Scala Paris

Une farouche liberté, de Annick Cojean, mis en scène par Léna Paugam, La Scala Paris
    © Thomas O Brien   ƒƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia La personne de Gisèle Halimi pourrait être un personnage de roman, et son chemin de vie présente une dramaturgie intrinsèque, deux éléments rendant presque évidentes des adaptations grand public de son livre-entretien, Une farouche liberté, publié par Grasset en 2020, année de sa mort, écrit avec la journaliste... 

THE SILENCE, texte et mise en scène de Falk Richter, à la MC93 – Bobigny

THE SILENCE, texte et mise en scène de Falk Richter, à la MC93 - Bobigny
  © Jean-Louis Fernandez     ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot On entre dans THE SILENCE, comme Stanislas Nordey sur le plateau : à brûle pourpoint. Dans un espace qui est une lisière, d’une maison bourgeoise ou d’un ailleurs tel qu’il se révèlera à la fin de la pièce, formé de petits murets en briques blanches, d’un bouleau penché et décharné, comme un petit jardin... 

WE SHOULD HAVE NEVER WALKED ON THE MOON par (LA)HORDE / Ballet national de Marseille, à Chaillot-Théâtre National de la Danse

WE SHOULD HAVE NEVER WALKED ON THE MOON par (LA)HORDE / Ballet national de Marseille, à Chaillot-Théâtre National de la Danse
  © Jean Couturier   fff  article de Jean Couturier C’est un des événements artistiques de cette automne, le collectif (LA)HORDE à la tête du CCN Ballet national de Marseille depuis 2019 investit tous les espaces de ce lieu monumental, sous la forme d’une exposition dansée. Dans le livre Chaillot Palais de la Danse paru en 2018, Marie-Christine Vernay écrit de façon prémonitoire,... 

Aberration, conception, chorégraphie et interprétation Emmanuel Eggermont, La ménagerie de Verre / Festival Les Inaccoutumés

Aberration, conception, chorégraphie et interprétation Emmanuel Eggermont, La ménagerie de Verre / Festival Les Inaccoutumés
© Jihyé Jung   ƒƒƒ article de Denis Sanglard Blanc l’espace, blanche la scénographie et la lumière, blancs les quelques accessoires en attente de manipulation, de blanc vêtu le danseur bientôt recouvert de poudre blanche. Un blanc pour mieux effacer tout repère, toute identité et se réinventer, s’ouvrir aux possibles métamorphoses les plus ténues. Le blanc convoque le vide... 

Cosmic drama, conception, mise en scène et scénographie de Philippe Quesne à la MC93 – Bobigny, dans le cadre du Festival d’Automne

Cosmic drama, conception, mise en scène et scénographie de Philippe Quesne à la MC93 – Bobigny, dans le cadre du Festival d’Automne
  © Martin Argyroglo   article de Nicolas Thevenot Cela démarre comme un film. On ne peut être plus littéral dans la citation : sur l’immense écran qui couvre l’ouverture de la scène de la grande salle de la MC93 défile un générique sur fond d’étoiles, de planètes, d’astéroïdes, qui annonce, après avoir égrené les noms des acteurs et actrices, Directed by Philippe... 

Les règles du savoir-vivre dans la société moderne, de Jean-Luc Lagarce, mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo, au Théâtre du Petit Saint-Martin

Les règles du savoir-vivre dans la société moderne, de Jean-Luc Lagarce, mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo, au Théâtre du Petit Saint-Martin
  © Jean-Louis Fernandez   ƒƒƒ article de Denis Sanglard La vie ce n’est pas très compliqué. A condition, de la naissance à la mort, de suivre et d’appliquer des règles précises pour chaque circonstance qui conditionne votre existence bourgeoise et mondaine. Baptême, fiançailles, mariage, funérailles, veuvage et remariage demandent un minimum de savoir-faire, de savoir-vivre.... 

Adieu la mélancolie, de Roland Auzet, au Théâtre de la Croix-Rousse

Adieu la mélancolie, de Roland Auzet, au Théâtre de la Croix-Rousse
  © Christophe Raynaud de Lage   ƒƒ article de Victoria Fourel Rouge. Le plateau est rouge. Le petit livre qui a décidé du destin d’un grand pays est rouge. Et rouges, les rues l’ont été, pendant des années. Sur ce plateau rouge, artistes Chinois, Taïwanais et Français croisent leurs récits individuels, les événements connus et méconnus de la révolution culturelle de Chine....