// Critiques
« Le Donneur de Bain » de Dorine Hollier, mise en scène Dan Jemmett au Théâtre Marigny

Critique de Bettina Jacquemin –
Je serai comédien (1)
Il y a du côté du Théâtre Marigny une pièce au thème bien original : l’hygiène. Un Donneur de bain promène sa baignoire d’appartement en appartement. Il décrasse la bourgeoisie et ceux qui la côtoient ; un ministre véreux, un comédien à l’ambition et au jeu démesurés, un savant à la présence inquiétante et enfin...
« Giusto la fine del mondo » de Jean-Luc Lagarce en version italienne au Théâtre de la Ville

Critique d’Audren Destin –
Dans la cadre de la première édition des Chantiers d’Europe-Italie du 21 juin au 03 juillet, le Théâtre de la Ville accueille le Piccolo Teatro de Milan avec Lucas Ronconi, ainsi que quatre compagnies italiennes, dont Arturo Cirillo et Ascanio Celestini.
Printemps 1947
C’est à cette date que Giorgio Strehler et Paolo Grassi fondent le Piccolo Teatro...
« Les Souffrances de Job » d’Hanokh Levin à l’Odéon / Festival Impatience

Critique de Bruno Deslot –
Une tragédie moderne
Après deux années de travail et de nombreuses tournées en province, Laurent Brethome présente, dans le cadre du Festival Impatience, Les Souffrances de Job, une pièce aussi puissante que dérangeante dans laquelle Hanokh Levin pastiche la Bible pour faire de l’une de ses figures emblématiques, le protagoniste d’une tragédie moderne.
©...
« Toby » par la Cie Asanisimasa aux Ateliers Berthier / Festival Impatience

Critique de Pauline Decobert –
Saut dans le vide
Toby ou le saut du chien, est présentée dans le cadre du Festival Impatience. Ce Festival créé par le Théâtre de l’Odéon, nous permet de découvrir ce qui se fait dans les jeunes compagnies de théâtre. Ici, tout tourne autour de Toby. C’est une super star vers laquelle se tournent tous les regards, comme autant de tournesols...
« Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues » de N. Chaurette au Théâtre 13

Critique d’Audren Destin –
« Un homme est mort. Pourquoi ? Cela n’a pas beaucoup d’importance. Il est mort cela devrait nous suffire. Un homme est mort. Je vous demande pourquoi. Pourquoi l’avez-vous regardé mourir ? Pourquoi ce silence ? Pourquoi ne pas dire pourquoi ? »
Commission d’enquête
Une commission d’enquête est réunie pour déterminer les raisons et les...
« Les Helvètes ! » par La Manufacture de Lausanne à la Tempête / Festival des Écoles

Critique de Bruno Deslot –
Parmi les quatre spectacles accueillis à la Cartoucherie dans le cadre du Festival des écoles du théâtre public, en invité européen, la Manufacture de Lausanne a répondu présente à l’appel et propose un spectacle aussi déconcertant que singulier, Les Helvètes !
Seize personnages en quête d’identité
© Aline Paley
En partant de leurs improvisations,...
« Memorandum pour Anna Politkovskaïa » de Massini à l’Aquarium / Festival des Écoles

Critique de Bruno Deslot –
La première édition du Festival des écoles du théâtre public a débuté hier soir avec deux propositions (Memorandum pour Anna Politkovskaïa et Les Helvètes !) de grande qualité. François Rancillac, directeur du Théâtre de l’Aquarium a ouvert le bal par un discours qui, avec beaucoup d’habileté, a rappelé la nécessité pour la création théâtrale,...
« Le Solitaire » d’Eugène Ionesco, mise en scène J-L. Martinelli à la Madeleine

Critique d’Anne-Marie Watelet –
Le solitaire est le personnage de l’unique roman qu’écrivit Ionesco à un âge avancé, sorte de testament dans lequel on retrouve les interrogations métaphysiques de ses personnages de théâtre.
Un homme de 35 ans voit sa vie ennuyeuse prendre un nouveau cap : grâce à un héritage, il quitte son travail et se réjouit de pouvoir enfin prendre...
« Warum Warum » de Peter Brook et Marie-Hélène Estienne aux Bouffes du Nord

Critique de Camille Hazard –
Pourquoi sommes-nous ?
« Je peux prendre n’importe quel espace vide et l’appeler une scène. Quelqu’un traverse cet espace vide pendant qu’une autre l’observe, et c’est suffisant pour que l’acte théâtral soit amorcé. » Cette célèbre phrase de Peter Brook commençant son livre L’espace vide illustre bien le début de son nouveau spectacle...
« L’histoire de Ronald, le clown de McDonald’s » de Rodrigo Garcia au Vingtième Théâtre

Critique de Bruno Deslot –
L’histoire de Ronald, le clown de McDonald’s suivi de J’ai acheté une pelle chez IKEA pour creuser ma tombe
Un consumérisme outrancier entre terreur et quiétude !
Après le succès rencontré en Avignon et au Luxembourg, la compagnie du Centaure reprend L’histoire de Ronald, le clown de McDonald’s au Vingtième Théâtre avec une belle énergie et une...
« La Cruche cassée » d’Heinrich von Kleist par la Cie Def Maira à l’Odéon / Festival Impatience

Critique de Camille Hazard –
La Cruche cassée, une satire de la justice et de la dissimulation humaine.
Dans un petit village reculé des Pays-Bas, huit personnes se préparent à un procès. La nuit précédente quelqu’un a osé s’introduire chez Dame Marthe en commettant un épouvantable crime : celui d’une cruche, fierté familiale depuis des dizaines de générations…Cette pièce...
« Sonate inachevée pour deux jeunes mariées » d’après Balzac au Théâtre 13

Critique d’Audren Destin –
« Faut-il mettre la passion dans le mariage ? Ou y chercher un bonheur raisonnable ? » En s’inspirant du roman de Balzac Mémoires de deux jeunes mariées, Aurélie Toucas souhaite interroger le lourd héritage du devoir féminin.
Paroles de femmes
La femme est à l’honneur dans cette sonate, la femme dans tous ses états. Par les mots de Balzac...
« Le Chagrin des Ogres » de la Cie Artara à l’Odéon / Festival Impatience

Critique de Camille Hazard –
Il était une fois… une génération de fils perdus. Cette génération cherchait une issue afin de vivre pleinement par elle-même, en étant elle-même et non ce que les pères et les mères souhaitaient qu’elle devienne.
La pièce Le chagrin des Ogres écrite et mise en scène par Fabrice Murgia commence dans une atmosphère cauchemardesque, par un conte :...
« Le Père », d’après Heiner Müller, mis en scène par André Wilms

Critique de Dashiell Donello –
Quand le rideau de fer se lève, la scène, habillée de fils illuminés, nous donne à regarder dans la transparence plastique : un ensemble vocal dans une résonance électronique où les percussions de Strasbourg occupent tout l’espace. Dès les premiers mots du récitant (Gilles Privat), le texte d’Heiner Müller (1929-1995) cherche dans un langage neutre...