// À l’affiche
Grand Crié, de Nicolas Barry, au Théâtre des Abbesses, Paris, dans le cadre de la programmation Danse Élargie du Théâtre de la Ville
© Guillaume Belvèze
ƒƒ article de Nicolas Thevenot
Grand Crié fait écho bien sûr au grand jeté du ballet classique, ce saut avec grand écart particulièrement spectaculaire. Dans son titre même, Nicolas Barry joue donc des références comme on jouerait des coudes, instituant une nouvelle catégorie qu’il crée avec un brin d’ironie. Le cri, s’il renvoie à une certaine matière...
Les Méritants, texte et mise en scène de Julien Guyomard, Théâtre de la Tempête, la Cartoucherie de Vincennes
© Chrystel Laur
ƒƒ Article de Sylvie Boursier
« Sois zombi et tais-toi », dans un monde post apocalyptique, il y a le zombilléniome territoire des morts vivants à la Georges Romero et le pré carré des humains rescapés du cataclysme qui défendent mordicus leur camp retranché. Le courage, le travail et surtout le mérite permettront à certains zombis d’échapper...
HUG, conception et chorégraphie de Rémi Esterle, au Théâtre des Abbesses, Paris, dans le cadre de la programmation Danse Élargie du Théâtre de la Ville
© Emmanuelle Staüble
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
C’est une marche infinie, long ruban qui se déploierait invisiblement sous leurs pieds. C’est un film où ceux qui sont en mouvement, progressant sur une route nocturne, nous apparaissent paradoxalement inamovibles dans les limites indépassables du cadre de l’image. Ce sont des bandes magnétos luisantes tels des câbles s’élançant...
Edelweiss [France Fascisme], texte et mise en scène de Sylvain Creuzevault, au Théâtre de l’Odéon / Ateliers Berthier – Festival d’Automne à Paris
© Jean-Louis Fernandez
ff article de Denis Sanglard
« Mais je sais qu’il n’y a pas de hasard à choisir ce qui vous déshonore » écrivait Camus à propos de Brasillach qu’il abhorrait et dont il demandait pourtant la grâce. Le I9 juin 1945, Robert Brasillach condamné à mort pour intelligence avec l’ennemi est fusillé. Voilà où commence Edelweiss [France Fascisme], fresque...
Discussion avec DS, écriture, mise en scène et jeu de Raphaëlle Rousseau, au Théâtre de la Bastille, Paris
© India Lange
ƒƒ article de Nicolas Brizault-Eyssette
Oui, un plateau surprenant, qui nous promet donc que nous allons être surpris, un plateau qui a raison. Des petites bougies un peu partout, devant des photos de Delphine Seyrig, devant une de ces malles où l’on range et transporte costumes, pourquoi pas mini morceaux précieux de décors, et bien d’autres choses...
James Brown mettait des bigoudis, texte et mise en scène de Yasmina Reza, Théâtre National de la Colline
© An- ray – Yasmina Reza
ƒ article de Article de Sylvie Boursier
Si James Brown mettait des bigoudis, Maryline Monroe, autre sex symbole, portait des boots de bikers. Jacob, le héros de la pièce, se prend pour Céline Dion et son ami Philippe, blanc de peau, se vit comme noir avec un penchant pour James Brown. Ils s’imaginent séjourner dans une maison de repos qui est...
Le nouvel homme, texte de Peter Van den Eede, Natali Broods et Willem de Wolf, Compagnie DE HOE, au Théâtre de la Bastille
© Koen Broos
fff article de Denis Sanglard
Il y a vingt ans ils s’écharpaient, à propos de tout et de rien, d’un frigo, de la chapelle Sixtine, de l’art baroque, d’un voyage en Grèce… C’était L’homme au crâne rasé, autopsie d’un amour ravageur qui ne s’avouait pas. Cruel et d’une ironie féroce, en creux s’inscrivait déjà une rupture inévitable. Vingt ans après ces...
In a corner the sky surenders-unplugging archival journey…#1(for Nadia !), conception et chorégraphie Robyn Orlin, Théâtre de Ville / Espace Cardin
© François Kohl
fff article de Denis Sanglard
1994, Robyn Orlin est à New-York, sans travail et sans moyen, créait In a corner the sky surenders, un solo dans un carton, le même que ceux des sans-abris de son quartier dont elle observait les mécanismes parfois violent de survie. Un solo subversif comme un manifeste qui non seulement interrogeait les mécanisme de survie mais également...
Dicklove, de Juglair, au Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon
© Fabien Buring
ƒƒ article de Victoria Fourel
« Je me souviens », lance-t-elle. Ça commence comme une main qui se tend. Pour dire qu’on a toujours aimé et moqué sa force, sa stature. Qu’elle s’est toujours empêchée pour ne pas diminuer les garçons, qui sont si vite fragiles. Et puis Juglair, en passant une tenue beige entre le sous-vêtement et la tenue de gym, devient...
Homo Idiome, performance de Fanny Adler et Vincent Madame, au MAC VAL, Festival Jerk Off
© Véronique Hubert
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Je me suis fait prendre. Au dépourvu. L’effet de surprise était saillant. Debout, Fanny Adler et Vincent Madame devant des micros sur pied débitent à tour de rôle, sur fond de techno que Vincent Madame gère depuis un ordi à portée de main, des petites annonces à caractère sexuel. Le corpus (jamais ce terme ne m’aura semblé...
Filles-Pétroles, direction artistique de Nadia Beugré, au Théâtre de la ville / Espace Cardin
© Ange-Gael Malan
fff article de Denis Sanglard
Il y a Christelle, dite Gros Camion pour ses formes généreuses et imposantes et sa gouaille cash. Il y Anoura surnommée La chinoise pimentée pour la rapidité de ses mouvements et ses sauts acrobatiques vertigineux. Toutes deux sont ivoiriennes, ont grandi dans le quartier populaire de Derrière Rail à Abobo, au nord d’Abidjan. Avec...
Le Repas des Fauves, de Vahé Katcha, mis en scène par Julien Sibre, au Théâtre Hébertot
© DR
ƒƒ article de Hoël Le Corre
La pièce aux 3 Molières 2011 (Meilleur spectacle du théâtre privé, Meilleure mise en scène, Meilleure adaptation) et aux 700 représentations ouvre la rentrée du Théâtre Hébertot avec son ton léger sur fond de sujet grave. Nous sommes en 1942, à Paris, sous l’occupation allemande, et si les uns la déplorent, d’autres s’en servent...
Eurêka, c’est presque le titre, performance de Marie-Caroline Hominal, au MAC VAL, Vitry-sur-Seine, dans le cadre du Festival Jerk Off
© Matthias Willi
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
Dans le silence du musée, le fracas d’un heurt en saccade. Couturant le vide et le lointain, comme des points rapprochés, cadencés. Clapotis de sabots. Le vide se fait surface de projection, l’événement même mineur, parce que mineur, l’électrise. D’un tréteau Marie-Caroline Hominal fait sa monture, qu’elle chevauche...
One Song – Histoire(s) du Théâtre IV de Miet Warlop, au Théâtre du Rond-Point, Paris, dans le cadre du Festival d’Automne
© Michiel Devijver
ƒƒƒ article de Nicolas Thevenot
L’incongruité pourrait bien être la mère de toutes les révolutions esthétiques. Cette façon sans façon de rebattre les cartes du style et des genres empiète ici bien au-delà du pré carré artistique. Issue d’une commande du metteur en scène Milo Rau, en tant que volume IV de cette Histoire(s) du Théâtre qu’il a produit...