// À l’affiche
Critique « Je serai abracadabrante jusqu’au bout» d’après le journal de Mireille Havet Mise en lecture de Gabriel Garran

Critique de Solveig Deschamps
Mireille Havet ou La petite poyétesse (1898-1932)
Comme l’appelait Guillaume Apollinaire qui la publia alors qu’elle n’avait que 15 ans. Auteure quasi inconnue, sulfureuse, à fleur de peau, opiomane et homosexuelle, jouisseuse et grande amoureuse frôlant le sado-masochisme, amie de Cocteau, de Copeau, de Colette, de Cendrars, morte à 34 ans de tuberculose....
Critique . « My Secret Garden » de Falk Richter au Théâtre du Rond-Point

Critique de Camille Hazard
Auteur, traducteur mais aussi metteur en scène associé à la Schaubühne de Berlin, Falk Richter renoue une seconde fois avec Stanislas Nordey. Leur collaboration remonte au festival d’Avignon 2008 où fut présenté Das System, un montage à partir de différents textes de Richter et mis en scène par S. Nordey.
D’Hitler à Facebook
C’est à partir de notes, de...
Parade(s) Festival des arts de la rue de Nanterre

Impressions de Dominika Waszkiewicz
À Nanterre, il arrive parfois qu’au réveil les habitants trouvent leur ville changée, comme si de petits lutins aux doigts de fées avaient déplacé les choses dans la nuit… C’est ainsi que la dernière semaine de mai fut le théâtre d’un curieux aménagement régi par Bénédicte Lasfargues et ses sbires : les rues se transformèrent en couloirs, les...
Critique • «Jupes et pantalons» de Claire Benjamin-Galeyrand au Guichet Montparnasse

Critique de Solveig Deschamps
Pleins de bonnes intentions…
© DR
Elle est seule sur le petit plateau du Guichet Montparnasse, elle nous attend en fond de scène dans l’obscurité à côté de l’écran sur lequel sont projetés des paysages urbains à la façon des futuristes. Noir salle, lumière plateau, il fait chaud et la soufflerie empêche le silence. « Merci d’être là » Une...
Critique • « Salomé » par la Compagnie des Dramaticules au théâtre Berthelot

Critique d’Anne-Marie Watelet et Camille Hazard
« …Dans une chaude lumière. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté »
Charles Beaudelaire
Comme à son habitude, Jérémie Le Louët nous offre un plateau magnifique: un parterre de roses écarlates, pénétré d’une longue table installée sous forme de podium et à peine éclairé par quelques sources lumineuses...
Critique • «Une puce épargnez-la» de Naomi Wallace. A la Comédie Française / Théâtre Ephémère

Critique de Dashiell Donello
Les belles chaussures des lieux communs et des fausses apparences
Nous sommes dans une maison de riches bourgeois à Londres en 1665. Au-dehors, la grande peste impitoyablement fait son œuvre d’anéantissement. Une quarantaine est ordonnée pour éviter une pandémie irréversible. Cela oblige à l’antinomie d’une cohabitation de classes sociales qui, sans cette...
Critique • «Ana ou la jeune fille intelligente» de C. Benhamou, Festival Migractions au Théâtre de l’Opprimé

Critique de Bruno Deslot
Dans analphabète il y a bête !
Un road movie, un feedback, ou comment Ana, une femme trop tôt mariée à un homme qu’elle n’a pas choisi, refait le parcours mental de sa vie à la lumière du mot mariage.
Dans le cadre du Festival Migractions, la Compagnie Le Regard du loup, présente Ana ou la jeune fille intelligente en situant la proposition dans une étape...
Critique • « Quand m’embrasseras-tu ? » de Mahmoud Darwich. Mise en scène Claude Brozzoni

Critique de Camille Hazard
« …Patrie, guerre, les nouvelles, les réfugiés, l’armée, les frontières, les exils…
Avec ces mots, je découvrais une réalité nouvelle, celle qui me priverait à jamais de
MON ENFANCE »
Ainsi résonnent les mots de l’auteur et poète palestinien, M. Darwich, peints sur un grand et triste mur : la fin de son enfance, de son innocence.
1948 : sa...
Critique • «Les Quatre Jumelles» de Copi au théâtre de la Bastille

Critique de Denis Sanglard
Alaska ton univers impitoyable
Une représentation complètement givrée. Normal, ça se passe en Alaska. Normal, c’est Copi, normal c’est Rabeux. C’est du grand, du magnifique n’importe quoi. C’est tout simplement génial. Dans un espace qui tient du peep-show, du cirque, du cabaret, propre à tout exhibition, elles sont impayables ces quatre folles maquillées...
Critique ● « Temps » de et par Wajdi Mouawad au théâtre national de Chaillot

Critique d’Anne-Marie Watelet
Le vent et l’oubli
Ce nouveau texte de Mouawad s’inscrit dans une double métaphore : l’envol et l’oubli des lettres de l’alphabet, qui signifie d’abord la rupture avec sa propre écriture, puis le souvenir enfoui d’un acte auquel les personnages doivent être confrontés. Et le vent sonore souffle sur le vaste espace scénique,...
Critique • «Le chant de la terre» au Théâtre de l’Échangeur

Critique de Denis Sanglard
Le Théâtre de l’Échangeur de Bagnolet est hanté. La compagnie « Oh ! Oui… » convoque les spectres, ces fantômes qui accompagnent les vivants comme une ritournelle obsédante, une scie musicale infernale. Ils sont quatre pour raconter, chanter ces histoires de revenants. Un chevalier en armure perdu parmi les vivants, une narratrice énigmatique qui semble bien...
Critique • « Mademoiselle Julie » d’August Strindberg au Théâtre de l’Odéon

Critique d’Anne-Marie Watelet
Une pièce anticonformiste au parfum de scandale en 1888. Qu’en reste t-il aujourd’hui?
Censurée dans son pays d’origine, la Suède, et autres scènes du nord, elle vit le jour à Paris en 1893. Depuis, les adaptations de Melle Julie sont légion. Ancrée dans la réalité sociale de cette fin de siècle, Strindberg y concentre ses révoltes, contre...
Critique• “Des Arbres à abattre” d’après le roman de Thomas Bernhard au théâtre de la Colline

Critique de Jean-Christophe Carius
Une démangeaison révélatrice
Par un hasard de la vie, Thomas Bernhard, écrivain et auteur dramatique autrichien, renoue fortuitement avec le cercle intime des figures de la bonne société culturelle de Vienne qui fut à l’origine de sa carrière, et avec lequel il avait rompu il y a plus de vingt ans. C’est le suicide et les obsèques de Joana, la seule d’entre...
Critique • « La fête « de Spiro Scimone » Collectif De Quark. Festival Impatience au 104

Critique d’Anna Grahm
De Quark. Retenons ce nom prometteur, le nom d’une équipe de cinq personnes qui sont à la fois comédiens, metteurs en scène, qui s’emparent de façon collective des écritures contemporaines, qui par leur interrogation commune, repousse les frontières de la conscience collective.
La loi du silence
Les quarks ont cette caractéristique qu’on ne les observe jamais...