// À l’affiche
« Egg », textes, chants et mise en scène de Hideki Noda, Théâtre National de Chaillot

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
© DR
Vaste fresque épique, farce qui tourne à la tragédie, Egg de Hideki Noda interroge le japon contemporain jusque dans ses zones les plus obscures. Une traversée de l’histoire nippone, un point de vue critique, satirique et sans ménagement qui se joue habilement de la temporalité, se souciant comme d’une guigne des règles dramaturgiques classiques. L’interprétation...
« Place du marché 76 » de Jan Lauwers & Needcompagny, au Théâtre de Gennevilliers

ƒƒƒ article de Camille Hazard
© DR
Un village en deuil à la suite d’une explosion de gaz
Une commémoration organisée pour les morts de cette tragédie
Puis la douleur, la division, la peur et la haine
Une communauté qui éclate et se replie sur elle-même
Parviendra-t-elle à se délivrer et à renaître ?
Dans une atmosphère cacophonique, pleine de vie et de gravité, la Needcompany,...
« PPP» de Phia Ménard au Monfort

ƒƒƒ article de Suzanne TEIBI
© DR
Dans le monde de Phia Ménard, les congélateurs déambulent sur le plateau. Deviennent cabines d’essayage, coulisses dans lesquelles on se change à vue, monstres qu’il faut apprivoiser.
Dans le monde de Phia Ménard, le plateau est un terrain d’expérimentation mouvant, à mesure que la glace le transforme, le sculpte, le métamorphose en temps réel. Car...
« En route-kaddish » de David Geselson, au Théâtre de la Bastille

ƒƒ article d’Anna Grahm
© Charlotte Corman
Sur un coin du plateau, un lieu de vie. Un lit, un piano, un bureau surchargé de livres, un minuscule endroit encombré d’objets hétéroclites, traversé par les années, le travail de la réflexion, un lieu comme un nid propice à la concentration, un lieu comme une toile dans laquelle est pris l’acteur qui regarde le public arriver.
David Geselson,...
Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset, mise en scène de Stéphane Peyran au Vingtième Théâtre

ƒ article de Victoria Fourel
Texte court mais très dense, Les Caprices de Marianne est une pièce qui n’épargne personne : les caïds au pouvoir, les femmes dévotes, les fêtards, les amoureux transis… Véritable tribune sur son époque, elle n’en perd à aucun moment le lyrisme et la légèreté de la langue de Musset. La mise en scène de Stéphane Peyran essaie...
La solitude du coureur de fond de Alan Sillitoe mise en scène de Patrick Mons au Théâtre du Petit Hébertot

ƒ article d’Anna Grahm
La première perception de Colin Smith est un son. Dans le noir, les semelles de cuir claquent sur le sol. Une foulée nette, franche, régulière. Une mécanique bien huilée, bien rodée, un rythme comme un métronome, un battement de cœur. Tape tape tape dans la pénombre celui qu’on ne voit pas qu’il a toujours été, pas après pas, tranquillement...
La Bête dans la jungle, d’après la nouvelle de Henry James, suivi de La Maladie de la mort de Marguerite Duras, mise en scène de Célie Pauthe

ƒƒ article de Denis Sanglard
© Elisabeth Carecchio
« Ainsi vous avez pu vivre cet amour de la seule façon qui se puisse faire pour vous, en le perdant avant qu’il ne soit advenu.» Cette phrase clôt La Maladie de la mortde Marguerite Duras. Une phrase à mettre en exergue et qui résume de façon troublante La Bête dans la jungle de Henry James. Ces deux textes sont réunis...
Inculture I, de et avec Franck Lepage, au Grand Parquet

ƒƒƒ article de Suzanne Teïbi
© DR
Quiconque ne peut pas venir au Grand Parquet pour le cycle de Culture I et 2 pourra avoir connaissance de la pensée en mouvement de Franck Lepage sur internet : ses Conférences gesticulées sont en libre accès. Mais ce serait bien dommage. Manquerait l’humain. La communion du moment. L’assemblée théâtrale. Le partage et le rire...
Nous Souviendrons Nous, conception et jeu Cédric Leproust

ƒƒƒ article de Denis Sanglard
© Nicolas Di Meo
Interroger sa vie, sa part intime, à l’aune de la/sa mort. Porter le souvenir des êtres qui nous traversèrent et qui quelque peu nous façonnèrent. Nous sommes les porteurs d’une mémoire, d’une histoire. Qui nous précéda, hante notre présent, nous survivra peut-être. Quarante minutes d’une performance hallucinée. Cédric...
Fractal (spectacle en chantier), de Clément Thirion au Théâtre de Vanves

ƒƒ article de Florent Mirandole
Crédit photo Sébastien Fernandez
Les mathématiques rendent-elles l’art plus beau ? A priori, les équations et autres théorèmes s’opposent en tout point à la sensibilité artistique. Pourtant en écoutant les premières notes d’une partition de Bach, le spectateur prend petit à petit conscience que l’émotion peut également être provoquée...
Les eaux lourdes de Christian Siméon, mise en scène de Thierry Falvisaner au Lucernaire

ƒƒƒ article d’Anna Grahm
© Fonteray
Le retour de la barbarie ébranle l’humanité. Face au crime, se dresse une exigence : Justice. Christian Siméon plante l’urgence. Tout son texte questionne cette nécessité toujours en souffrance. L’auteur, dans une langue poétique et tourmentée, revient sur cette aspiration, convoque les mythes, les figures de Jason et Médée, pose...
Empty moves (parts I, II & III), de Angelin Preljocaj au Théâtre de la ville

ff article de Florent Mirandole
© Jean-Claude Carbonne
15 minutes. C’est le temps qu’ont attendu les spectateurs du Teatro Lirico de Milan pour siffler la représentation de « Empty words » réalisée par John Cage en 1977. Passé ce bref silence, rien n’arrive plus à calmer les fureurs du public, alors que John Cage continue vaille que vaille à ânonner un texte de Henry...
Saisir d’Henri Michaux, mise en scène de Sarah Oppenheim, Théâtre le Colombier-Bagnolet, MC93 hors les murs

f article de Denis Sanglard
Crédit photo Alain Richard
« Désobéir à la forme » écrit le poète et peintre Michaux. Sarah Oppenheim prend acte de cette assertion et explore l’univers du poète non dans le résultat fini, l’achèvement du texte, mais dans la recherche d’une forme autre que celle existante. Ecriture prise dans sa dynamique créative avec ses ratés, ses fulgurances,...
De l’importance d’être constant d’Oscar Wilde au Théâtre Darius Milhaud

Article de Victoria Fourel
Oscar Wilde est connu pour son œuvre engagée et ancrée dans son époque, son écriture virtuose qui se joue des traits ridicules de la société, déguisée dans des pièces parfois vaudevillesques légères. On est toujours heureux de voir cet auteur joué et déjoué, tant il est actuel. Et surtout De l’importance d’être constant, divertissement...