// Agenda
Critique • « Illumination(s) » Texte et mise en scène Ahmed Madani au THéâtre de l’Epée de bois
Critique Suzanne Teïbi
Les regards
D’abord il y a les regards. Qui nous dévisagent. Des hommes, que des hommes. Des garçons. Les « mecs des quartiers ».
On se regarde.
Nous, spectateurs, en chair et en os. Eux, télévisés, ils plongent en nous depuis leur écran de télé. Ils nous défient. Ils rentrent dans leur rôle. Ils enfilent leur regard attendu. Menaçants. Sourcils froncés.
Ils...
Critique • Festival des mises-en-capsules au théâtre Ciné 13
Critique de Marie Surget
Pour cette 6ème édition du festival des mises-en-capsules au Ciné 13, cinq pièces ont ouvert le bal dressant une large palette d’auteurs tels que Jean-Philippe Noël, Nicolas Roux, Fabrice Melquiot, Serge Joncour ou encore Charif Ghattas pour commencer cette première soirée, le principe étant de presenter cinq pièces différentes par soir sur un nombre total de seize...
Critique • «Une puce épargnez-la» de Naomi Wallace. A la Comédie Française / Théâtre Ephémère
Critique de Dashiell Donello
Les belles chaussures des lieux communs et des fausses apparences
Nous sommes dans une maison de riches bourgeois à Londres en 1665. Au-dehors, la grande peste impitoyablement fait son œuvre d’anéantissement. Une quarantaine est ordonnée pour éviter une pandémie irréversible. Cela oblige à l’antinomie d’une cohabitation de classes sociales qui, sans cette...
Critique . “L’Art de la fugue” de Yoann Bourgeois au théâtre Le Montfort
Critique de Jean-Christophe Carius
L’art de casser la figure pour la transfigurer
Yoann Bourgeois est un jeune saltimbanque du XXIème siècle qui se définit comme un Joueur passionné d’Art Vivant, d’art au présent. Il tend le chapiteau de son expression corporelle sur les frontières qui séparent le pays du cirque et le royaume de la danse contemporaine. Au sein de sa compagnie, dans le...
Critique • «Ana ou la jeune fille intelligente» de C. Benhamou, Festival Migractions au Théâtre de l’Opprimé
Critique de Bruno Deslot
Dans analphabète il y a bête !
Un road movie, un feedback, ou comment Ana, une femme trop tôt mariée à un homme qu’elle n’a pas choisi, refait le parcours mental de sa vie à la lumière du mot mariage.
Dans le cadre du Festival Migractions, la Compagnie Le Regard du loup, présente Ana ou la jeune fille intelligente en situant la proposition dans une étape...
Critique ●« Peer Gynt » d’Henrik Ibsen, dans le salon d’honneur du Grand Palais, par la Comédie Française
Critique Dashiell Donello
Un poème dramatique
La pièce « Peer Gynt » (1867) ne renie pas son essence scandinave bien au contraire. Comme une fleur de montagne rare elle pousse sur le dos des Trolls et parfume de sa poésie un conte qui questionne la vie et les hommes. C’est aussi la fantaisie d’Henrik Ibsen (1828-1906) qui s’inspirant des contes norvégiens et de sa propre histoire raconte...
Critique • « Quand m’embrasseras-tu ? » de Mahmoud Darwich. Mise en scène Claude Brozzoni
Critique de Camille Hazard
« …Patrie, guerre, les nouvelles, les réfugiés, l’armée, les frontières, les exils…
Avec ces mots, je découvrais une réalité nouvelle, celle qui me priverait à jamais de
MON ENFANCE »
Ainsi résonnent les mots de l’auteur et poète palestinien, M. Darwich, peints sur un grand et triste mur : la fin de son enfance, de son innocence.
1948 : sa...
Critique • «Les Quatre Jumelles» de Copi au théâtre de la Bastille
Critique de Denis Sanglard
Alaska ton univers impitoyable
Une représentation complètement givrée. Normal, ça se passe en Alaska. Normal, c’est Copi, normal c’est Rabeux. C’est du grand, du magnifique n’importe quoi. C’est tout simplement génial. Dans un espace qui tient du peep-show, du cirque, du cabaret, propre à tout exhibition, elles sont impayables ces quatre folles maquillées...
Critique ● « Temps » de et par Wajdi Mouawad au théâtre national de Chaillot
Critique d’Anne-Marie Watelet
Le vent et l’oubli
Ce nouveau texte de Mouawad s’inscrit dans une double métaphore : l’envol et l’oubli des lettres de l’alphabet, qui signifie d’abord la rupture avec sa propre écriture, puis le souvenir enfoui d’un acte auquel les personnages doivent être confrontés. Et le vent sonore souffle sur le vaste espace scénique,...
Critique • «Le chant de la terre» au Théâtre de l’Échangeur
Critique de Denis Sanglard
Le Théâtre de l’Échangeur de Bagnolet est hanté. La compagnie « Oh ! Oui… » convoque les spectres, ces fantômes qui accompagnent les vivants comme une ritournelle obsédante, une scie musicale infernale. Ils sont quatre pour raconter, chanter ces histoires de revenants. Un chevalier en armure perdu parmi les vivants, une narratrice énigmatique qui semble bien...
Critique • « Mademoiselle Julie » d’August Strindberg au Théâtre de l’Odéon
Critique d’Anne-Marie Watelet
Une pièce anticonformiste au parfum de scandale en 1888. Qu’en reste t-il aujourd’hui?
Censurée dans son pays d’origine, la Suède, et autres scènes du nord, elle vit le jour à Paris en 1893. Depuis, les adaptations de Melle Julie sont légion. Ancrée dans la réalité sociale de cette fin de siècle, Strindberg y concentre ses révoltes, contre...
Critique• “Des Arbres à abattre” d’après le roman de Thomas Bernhard au théâtre de la Colline
Critique de Jean-Christophe Carius
Une démangeaison révélatrice
Par un hasard de la vie, Thomas Bernhard, écrivain et auteur dramatique autrichien, renoue fortuitement avec le cercle intime des figures de la bonne société culturelle de Vienne qui fut à l’origine de sa carrière, et avec lequel il avait rompu il y a plus de vingt ans. C’est le suicide et les obsèques de Joana, la seule d’entre...
Critique • « La voix humaine » Jean Cocteau / Studio Théâtre de la Comédie Française
Critique Denis Sanglard
Un chambre de meurtre
Cloîtrée dans une chambre obscure où seul un lit non défait témoigne d’une passion morte, une femme dévastée pleure sa défaite. Seule. Protocole d’adieu à l‘amant, longue conversation téléphonique déchirée de silence où Cocteau, adepte de la modernité, se joue des codes théâtraux et n’offre à son interprète comme unique partenaire...
Critique • « La fête « de Spiro Scimone » Collectif De Quark. Festival Impatience au 104
Critique d’Anna Grahm
De Quark. Retenons ce nom prometteur, le nom d’une équipe de cinq personnes qui sont à la fois comédiens, metteurs en scène, qui s’emparent de façon collective des écritures contemporaines, qui par leur interrogation commune, repousse les frontières de la conscience collective.
La loi du silence
Les quarks ont cette caractéristique qu’on ne les observe jamais...